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2ème réunion du CTS - Mobiliser les ressources nationales en Afrique est possible


Rédigé le 18 Avril 2018 à 14:24 | 0 commentaire(s) modifié le 18 Avril 2018 - 14:28


C’est ce, lundi 16 avril 2018 que s’est ouvert au siège de l’Union africaine, à Addis Abéba, en Ethiopie, et pour deux jours, la 2ème réunion ministérielle du Comité technique stratégique(CTS) sur les finances, les affaires monétaires, la planification économique et l’intégration.


(Ecofinance.sn Dakar) - Elle a réuni 41 représentants de pays membres de l’Ua. Cette réunion a pour thème : « Mobilisation des ressources nationales : lutte contre la corruption et les flux financiers illicites ». 

L’urgente nécessité de trouver des ressources financières afin de réaliser les agendas 2030 et 2063 de l’Union africaine a été  pointée du doigt dès l’ouverture des travaux, par le ministre éthiopien des finances et de la coopération économique, M. Abraham TEKESTE.  L’Afrique aura besoin de beaucoup de ressources financières a-t-il indiqué. Avant d’avancer la somme astronomique de 600 milliards de dollars et ensuite de préciser que la plus grande partie de cette argent devra être mobilisé au sein du continent. 

Un travail colossal en perspective. Toutefois, cela dépendra des efforts que les pays africains accepteront de faire pour trouver les voies et moyens de mobiliser les ressources nationales. Des solutions sont préconisées notamment avec l’intensification de la lutte contre la corruption et les flux financiers illicites qui selon le ministre éthiopien des finances et de la coopération économique font perdre chaque année à l’Afrique plus de 50 milliards de dollars. 

Si l’on compare cette somme au montant total de l’aide publique au développement, 25 milliards par an, on comprend mieux l’ampleur du phénomène. C’est pourquoi,  Abraham TEKESTE est convaincu qu’il faut combattre ce fléau pour  atteindre l’objectif de mobilisation des ressources intérieures considérée comme une solution au financement du développement et de l’intégration de l’Afrique. 

Cette guerre contre la corruption ne pourra cependant être gagnée qu’à travers une mobilisation de la population qui passe selon M. TEKESTE par la formation et la sensibilisation.  Et pour Mme  le Commissaire en charge des affaires sociales qui a prononcé un discours au nom du président de la Commission de l’union africaine, il faut tout simplement une bonne gouvernance à tous les niveaux. C’est pourquoi selon elle, les pays africains doivent se lancer de manière urgente dans des réformes. 

Pour gagner le pari de la mobilisation des ressources internes, il faudra aussi tenter d’élargir l’assiette fiscale, en s’attaquant aux secteurs qui ne paient pas encore l’impôt, comme l’informel, même si des débuts de solutions existent dans certains pays. 
Car le taux de 11% actuel rapporté au produit intérieur brut que réalise l’Afrique en moyenne est encore trop faible. Il faut au moins gagner 19 points de plus, c’est-à-dire porter ce taux à 30% au moins, à en croire le directeur des affaires économiques à la commission des affaires économiques, le Dr René Kouassi. 

Au-delà, il reste évident qu’il y a des ressources à mobiliser. Selon le Pr Harison, commissaire aux affaires économiques, les fonds de pensions en Afrique, c’est 330 milliards de dollars et 160 milliards pour les fonds d’investissements. C’est pourquoi dira Mme le commissaire aux affaires sociales « nous devons utiliser nos propres ressources pour assurer notre développement ». 
Le ministre éthiopien des finances a lancé un appel pour la mise en œuvre des recommandations du rapport Mbéki du nom de l’ancien président de l’Afrique du Sud. 

Le commissaire en charge des affaires s’est réjoui de la signature de l’accord de libre-échange continentale (ZLEC), le mois dernier, à Kigali, par 44 états. A l’en croire c’est bon signe. Cela va accélérer a-t-elle soutenu la mise en œuvre de l’agenda 2063. 
Elle annoncera une autre bonne nouvelle, celle de la signature des accords de siège avec le Cameroun pour l’installation dans ce pays du Fonds monétaire africain. Un outil d’intégration et un  instrument essentiel dans le processus qui doit mener l’Afrique vers la monnaie unique. Il facilitera la mise en place de la banque centrale africaine, selon le Dr Kouassi. Mme le commissaire a lancé un appel pour la signature des textes du Fonds monétaire africain. 
Lejecos



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