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«Affaire du Doctor Samba» ou les effets pervers de la culture de la triche


Rédigé le 5 Avril 2020 à 18:14 | 0 commentaire(s) modifié le 6 Avril 2020 - 17:40


(Equonet-Dakar) – Dans cette contribution qui suit, l’auteur, Guimba Konaté, s’intéresse à l’affaire du doctor Samba qu’il assimile à des effets pervers de la culture de la tricherie.


L’affaire ou plutôt le scandale du faux médecin Dr.SAMBA qui défraie la chronique par son ampleur et sa sensibilité (la vie des personnes)  n’en finit pas de surprendre, d’indigner et surtout de révolter. Comment ce sinistre individu a pu évoluer de manière aussi désinvolte dans le domaine de la santé des personnes et surtout dans l’entourage assez proche du Président de la République, sans éveiller le moindre soupçon ? Non ! Ce n’est pas possible, c’est tout simplement incroyable.
Ainsi, au Sénégal n’importe qui peut se lever un beau jour, se prévaloir d’une quelconque spécialité dans un domaine aussi sensible que la santé humaine et exercer tranquillement ses méfaits sans intriguer personne? Cela veut dire que nous sommes TOUS EN DANGER.
Et on se pose la question de savoir à quoi peuvent bien servir les R.G (Renseignements Généraux ) et autres services d’enquête, de surveillance, de contrôle, de vérification qui pullulent à tous les niveaux de notre pays ? Ils donneraient presque raison aux langues fourchues qui les accusent de ne s’activer que pour traquer de l’opposant politique.
Sans aller jusqu’à qualifier notre pays de « République des fripouilles » il faut reconnaître  pour s’en désoler et s’en indigner fortement que la culture de la triche qui est profondément ancrée dans nos mœurs, favorise ce genre de situations d’imposture et d’usurpation de fonction qui n'a pu prospérer que grâce à une longue chaîne de complicités à des niveaux insoupçonnés qu’il faudra traquer et démanteler au plus vite.
 
En effet, au Sénégal, On ment sur tout et à tous les niveaux .
 
Déjà, dans une contribution intitulée « Au pays de l’imposture. ..tout est permis »  publiée dans les journaux de la place le 08/11/ 2017 et dans laquelle je stigmatisais la célébration des « African Awards »  à Paris et m’interrogeais sur la qualité du président de MEDS et sa légitimité à délivrer des prix et distinctions comme les CAURIS. Et j’écrivais textuellement : «  Il est tout de même étonnant que dans un pays organisé comme se targue de l’être le Sénégal , on puisse s’ériger en leader d’opinion, d’entreprise ou religieux sans avoir démontré  ou montré  une capacité quelconque vérifiée et vérifiable dans les domaines considérés.
Cela est facilité-il faut en convenir-  par une culture de la triche, de l’imposture et du mensonge permanent érigé en système de promotion sociale.
Ils sont nombreux, très nombreux dans notre pays, ceux qui traficotent leur CV avec des diplômes virtuels et des expériences professionnelles tronquées pour occuper des positions et stations sans commune mesure avec leurs compétences réelles.
Ils surfent sur les vagues, déploient des trésors d’ingéniosité pour pénétrer des milieux huppés, adhèrent à des lobbies occultes, font de l’activisme à outrance pour l’avoir et le paraître à tout prix. Sans jamais être en mesure de vous dire ce qu’ils font réellement dans la vie en termes d’occupation professionnelle. Et on laisse faire !
Cette race de prédateurs sociaux  qui est la véritable gangrène de la société sénégalaise et qui donne un miroir déformant de la réussite sociale à nos jeunes en mal de discernement, aura  toujours de beaux jours devant elle tant que prospéreront le mensonge endémique, l’hypocrisie institutionnalisée et l’imposture légalisée, érigés en système de promotion sociale dans notre pays. Au pays de l’imposture, du faux et du parjure, tout est permis. »
 
L’exemple pour ne pas dire le CAUCHEMAR du Dr.SAMBA  n’est qu’une illustration parfaite de cet état de fait. Une de plus, une de trop ?
Dans ce pays , on ment , on triche sur son âge, sur ses diplômes, sur sa lignée familiale, bref sur tout, pourvu qu’on obtienne ce que l’on cherche : L’AVOIR et le POUVOIR. Dans cette recherche obsessionnelle de la jouissance et de la reconnaissance sociale, on voit par la grâce des laudateurs, falsificateurs professionnels de l’Histoire, des gueux devenir des PREUX, des Yambars devenir des Diambars, des roturiers devenir des Nobles aristocrates, des séniles devenir des « Serignes » de Haute lignée. Dans un autre registre et avec la complicité tacite de certains grands commis des mairies , des vieillards redeviennent de jeunes adultes par une re-naissance monnayée pour mieux tricher en sports et autres concours. Tandis qu’ailleurs, des semi-alphabétisés se voient octroyer des MBA, des Doctorats et autres PhD par des Universités et autres grandes écoles de renom moyennant quelques « encadrements spéciaux ». De véritables formations en post-scriptum (PS) comme pour les rajouts à un texte déjà terminé.  Sinon comment expliquer qu’on attende d’être Président d’Assemblée nationale ou député ou même Ministre d’un Etat souverain pour éprouver le besoin d’exhiber de tels parchemins si ce n’est le complexe de la vacuité du cursus scolaire qu’on voudrait bien masquer voire maquiller? Sur ce chapitre, il se dit d’ailleurs que DIOP ISEG serait un excellent enjoliveur de CV pour VIP. Oh les mauvaises langues. Elles la claqueront toujours. N’est-ce pas ?
Avec de telles pratiques, faut-il s’étonner de voir prospérer « des docteurs Samba » à tous les niveaux de la société sénégalaise ?  
Eh Oui ! Dans le Sénégal de la supercherie, de l’imposture et de la mythomanie institutionnalisée à tous les niveaux, il ne faut point s’étonner de voir évoluer et prospérer de tels individus lâches, cupides et assassins comme ce Dr. Samba. Oui assassin car jouer avec la vie des gens comme il l’a fait, est un crime vrai. Et dans son cas, le vampirisme n’est pas à exclure quand il ose affirmer sans tiquer qu’il verse dans son lavabo , le sang prélevé sur ses « patients » aux fins d’analyse et va dormir tranquillement sans être incommodé le moins du monde par l’odeur particulière de l’hémoglobine humaine. Faut avoir le cœur bien accroché et ou être un adepte de Dracula pour le faire. Quelle horreur !
En réalité, c’est l’appât du gain facile, l’abandon des enquêtes de moralité profondes et surtout la politique politicienne qui ont donné naissance à cette engeance qui a fini d’infester tous les secteurs de la vie au Sénégal.
Dans ce pays tout est faux. Chez les hommes, on trouve plein de faux diplômes, de fausses compétences, de fausses généalogies, de faux dévots, de faux saints, Chez les femmes, on trouve des faux cils, des faux ongles, des faux cheveux, des fausses hanches, des fausses fesses, des faux teints et j’en passe. Combien sont-ils ces sénégalais qui ne surfent et ne vivent que sur du faux ?.Ils sont nombreux, très nombreux, ces sénégalais menteurs, falsificateurs, tricheurs, versatiles, incultes et parjures. Cherchez bien, ils sont partout et sont connus de tous.
« Experts en tout et connaisseurs en rien » pour dévaliser le journal  LIBERATION, Ils ne croient en rien si ce n’est qu’en leur ventre et leur bas ventre. Et ce sont souvent les plus bruyants et les plus remuants en termes d’agitations. Ils occupent l’espace médiatique jusqu’à la pollution., ils « portent presse » et intimident leur monde par leur verve, leur culot et surtout par leur morgue pour se faire remarquer et …remorquer vers là, où l’herbe est plus grasse. Et tant pis pour les cadavres. 
 
Plaise à DIEU que par Sa Grâce nous soyons débarrassés et du  Coronavirus et de toutes les autres formes de « Samba-virus » dans notre cher Sénégal par le retour et le recours à nos valeurs ancestrales de DIOM, de DEUGOU, de TRAVAIL, de TRAVAIL et de TRAVAIL pour un SENEGAL Véritablement EMERGEANT.
 
Dieu nous garde et garde le Sénégal de toutes les sortes de sangsues.
  
Dakar le 05/04/2020
Guimba  KONATE
DAKAR
guimba.konate@gmail.com
Guimba Konaté




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