Balance des paiements Côte d’Ivoire : un déficit de 790,3 milliards des transactions courantes enregistré en 2019


Rédigé le 30 Décembre 2020 à 12:25 | 0 commentaire(s) modifié le 31 Décembre 2020 12:49


(Equonet-Dakar) - L'augmentation de l'excédent de la balance des biens est la cause du déficit des transactions courantes noté en 2019.


Les transactions courantes ont enregistré un déficit de 790,3 milliards en 2019 (-2,3% du PIB), après celui de 1.268,9 milliards (-3,9% du PIB) en 2018. La baisse de ce déficit par rapport à 2018 est imputable à l'augmentation de l'excédent de la balance des biens, malgré la poursuite des déficits des services et des revenus.

La balance des biens est ressortie excédentaire à 1.846,4 milliards en 2019, après 1.223,5 milliards en 2018, soit une hausse de 50,9%. Cette évolution est due principalement à la progression de la valeur des exportations en 2019 par rapport à 2018.

En 2019, les exportations de biens (base balance des paiements) sont ressorties à 7.399,2 milliards, après 6.619,6 milliards un an plus tôt, soit une plus-value de 11,8%. Cette performance a été impulsée par l'accroissement, par rapport à 2018, des ventes de fèves de cacao (+16,3%), de cacao transformé (+10,2%), d'or non monétaire (+42,1%) et de caoutchouc (+26,7%), grâce à l'augmentation des prix et des quantités de ces biens. La hausse des exportations est également due aux expéditions de café (+24,2%), de fibres de coton (+33,4%), de pétrole brut (+34,7%), de produits pétroliers (+20,4%) et d'huile de palme (+12,7%), en liaison avec la progression des quantités exportées de ces biens.

En 2019, selon les statistiques douanières du commerce général, les exportations se composent de produits primaires à hauteur de 65,9% et de produits transformés à concurrence de 34,1%, contre respectivement 63,5% et 36,7% en 2018.

Les produits primaires sont dominés par ceux issus de l'Agriculture industrielle et d'exportation, avec 73,1% des parts en 2019 contre 77,4% des parts en 2018, et les produits miniers, avec 26,0% en 2019 contre 21,8% en 2018.

Au niveau des produits transformés, ceux de la première transformation sont prépondérants. Ils totalisaient 50,4% des ventes des produits transformés en 2019 contre 51,0% des parts en 2018. Ces biens sont suivis des produits manufacturés dont les parts dans les ventes de produits transformés se situaient à 43,4% en 2019 contre 41,6% en 2018.

La répartition des exportations par produit révèle la prépondérance de sept produits en 2019. Il s'agit des fèves de cacao (28,5%), du cacao transformé (11,0%), des produits transformés du pétrole (9,2%), de l'or non monétaire (8,6%), du caoutchouc (7,2%), du pétrole brut (7,2%) et de la noix de cajou (5,8%). Ils représentent 75,3% des recettes d'exportation en 2018, après 76,0% l'année d'avant. Leurs différentes évolutions sont retracées ci-après :
• les exportations de fèves de cacao se sont établies à 2.094,9 milliards en 2019, après 1.801,7 milliards en 2018, soit un accroissement de 293,2 milliards (+16,3%). Cette performance est imputable aussi bien à la hausse des prix à l'export, de 9,4%, qu'à celle des quantités vendues de 6,3% ;
• s'agissant des exportations de cacao transformé, elles sont ressorties à 804,8 milliards, après 730,6 milliards en 2018, soit une progression 74,2 milliards (+10,2%), en lien avec l'augmentation des quantités exportées de 5,4% et du prix de 4,5% ;
• concernant la noix de cajou, les exportations sont évaluées à 428,2 milliards, après 585,7 milliards, soit un retrait de 157,5 milliards (-26,9%), du fait du fléchissement des cours de cette matière première depuis l'année 2018. En 2019, la baisse du prix implicite est estimée à 21,5%. Au niveau des quantités, les statistiques douanières indiquent une baisse de 6,9% par rapport à 2018 ;
• pour ce qui est des produits transformés du pétrole, leurs exportations se sont établies à 673,3 milliards, après 559,2 milliards en 2018, soit une progression de 114,1 milliards (+20,4%), en lien avec la hausse de la production nationale de ce produit. En effet, les quantités exportées de ce produit ont augmenté de 22,1%, en passant de 1.601,2 mille tonnes en 2018 à 1.955,6 mille tonnes en 2019. Le prix à l'exportation de ce produit a baissé, en lien avec le repli du cours international du baril de pétrole ;
• concernant l'or non monétaire, les ventes extérieures sont estimées à 631,3 milliards en 2019, après 444,1 milliards en 2018, soit un accroissement de 187,2 milliards (+42,1%), en lien avec la hausse de la production nationale de 33,7% et l'évolution positive de son cours international ;
• quant au caoutchouc, ses ventes à l'étranger ressortent à 531,9 milliards en 2019, après 419,9 milliards en 2018, soit une plus-value de 112,0 milliards (+26,7%), consécutive à la hausse des quantités vendues de 27,4% ;
• au niveau du pétrole brut, les exportations sont passées à 528,4 milliards en 2019 contre 363,2 milliards en 2018, soit une hausse de 34,7%. Elles sont portées par la croissance des exportations de 46,8%. Quand au prix, ils ont baissé de plus de 8,0%, en lien avec l'évolution défavorable des cours internationaux de ce produit.

S'agissant des exportations à destination de l'UEMOA, telles que saisies au cordon douanier, leur structure est caractérisée par la prédominance des marchandises suivantes :
• les produits pétroliers (37,6% des ventes en 2019 après 32,2% en 2018) ;
• l'huile de palme (7,6% des commercialisations en 2019 après 7,9% en 2018) ;
• les plastiques (6,3% des expéditions en 2019, après 6,7% en 2018) ;
• l'électricité (6,2% des exportations en 2019, après 7,4% en 2018) ;
• le tabac (4,3% des exportations en 2019, après 4,1% en 2018).

En 2019, ces produits ont représenté globalement 62,0% des cessions à destination des autres pays de l'Union contre 58,3% l'année antérieure.

Source : Bceao
Equonet


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