FINANCES PUBLIQUES-SENEGAL : 2018 milliards de ressources mobilisés et 2661,5 milliards dépensés à fin novembre 2018


Rédigé le 7 Janvier 2019 à 11:32 commentaire(s) modifié le 8 Janvier 2019 14:29


(Equonet-Dakar) - La gestion budgétaire à fin novembre 2018 est caractérisée par une hausse modérée de la mobilisation des ressources et une exécution soutenue des dépenses, note la Direction de la prévision et des études économique (DPEE) dans son ‘’Point mensuel de conjoncture’’.


En effet selon la même source, les ressources mobilisées sont évaluées à 2018 milliards, progressant de 4,6 pour cent, en glissement annuel, alors que les dépenses totales (2661,5 milliards) se sont accrues de 7,3 pour cent. Au total, le déficit budgétaire est estimé à 643,5 milliards à fin novembre 2018 contre 551,2 milliards un an auparavant.
 
Les ressources sont constituées de recettes budgétaires (1781,9 milliards), de dons (205,5 milliards) et des ressources du Fonds de soutien à l’énergie –FSE- (30,6 milliards). «En glissement annuel, elles ont progressé de 4,6 pour cent, sous l’effet notamment de l’augmentation de 3,7 pour cent des recettes fiscales», souligne-t-elle.
 
Une situation qui, selon la DPEE,  traduit les évolutions contrastées des différentes lignes de recettes, marquées d’une part, par les progressions respectives de l’impôt sur le revenu, des taxes sur la consommation hors pétrole ainsi que des droits de porte, et d’autre part, par la baisse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur le pétrole, de l’impôt sur les sociétés et du FSIPP.
 
«Précisément, l’impôt sur le revenu (305,1 milliards), les droits de porte (244,7 milliards) et les taxes spécifiques sur la consommation hors pétrole (51,1 milliards) ont respectivement augmenté de 11,4 pour cent, 7,1 pour cent et 18,8 pour cent. Cette hausse a été renforcée par la mobilisation des droits d’enregistrements et de timbre (+13,5 pour cent), collectés à hauteur de 67,4 milliards», note-t-elle.
 
«Toutefois, des réductions respectives des recettes mobilisées au titre de la TVA intérieure sur le pétrole (5,5 milliards) et du FSIPP (15,8 milliards) sont notées», nuance-t-elle avant de signaler que la faible progression (1,7 pour cent) de la TVA intérieure, du fait du niveau élevé des certificats de détaxe (41,5 milliards), a contribué au ralentissement de la mobilisation des ressources.
 
Concernant les dépenses totales, la DPEE note une progression de 7,3 pour cent sur un an pour s’établir à 2661,5 milliards à fin novembre 2018. «Cette orientation reflète la progression des dépenses courantes, notamment les intérêts sur la dette, la masse salariale, les autres dépenses de fonctionnement, contrebalancée par la contraction des dépenses d’investissements», souligne-t-elle.
 
«En effet, les charges d’intérêts sur la dette et la masse salariale se sont accrues respectivement de 12,1 pour cent et 12,2 pour cent pour atteindre 245,7 milliards et 623,7 milliards, en rapport avec l’apurement des rappels et la charge des intérêts des différents emprunts», explique-t-elle.
 
Selon la DPEE, il en est de même pour les autres dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien, transferts et subventions), évaluées à 804,7 milliards, qui se sont confortées de 18,5 pour cent comparativement à la même période de l’année 2017.
 
D’après elle, les dépenses en capital se sont en revanche contractées de 3,8 pour cent à fin novembre pour s’établir à 987,5 milliards. Ce recul est notamment perceptible à travers les investissements financés sur ressources internes qui ont baissé de 9,0 pour cent pour se situer 547,9 milliards. Pour leur part, les investissements financés sur ressources externes (439,6 milliards) ont progressé de 3,8 pour cent, selon la DPEE.
Equonet


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