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France/Sénégal : feuille de route pour l’éducation et la formation


Rédigé le 23 Novembre 2019 à 20:31 | 0 commentaire(s) modifié le 25 Novembre 2019 - 21:39


(Equonet-Dakar) – Dans le cadre du séminaire intergouvernemental franco-sénégalais tenu à Dakar le 17 novembre 2019, les deux pays sont convenus de
poursuivre leur coopération étroite en faveur de la jeunesse, de l’égalité femmes-hommes, de l’éducation et de la formation, de l’employabilité. Lire leur feuille de route.


Le partenariat entre la France et le Sénégal en matière d’éducation s’inscrira dans le cadre du programme d’appui au développement de l’éducation au Sénégal (PADES). Ce programme, qui bénéficie d’un financement de 72,2 M€ (37,2 M€ du Partenariat mondial pour l’éducation et 35 M€ de l’Agence Française de Développement – AFD), accompagne la politique de réforme conduite par le ministère de l’Education nationale, afin de renforcer le système national d'évaluation.
 
La signature en février 2018 d’un accord-cadre entre les ministères de l’éducation nationale sénégalais et français a permis de donner une nouvelle ambition à la coopération bilatérale dans les domaines de la formation des enseignants et de l’utilisation du numérique au service de l’éducation, qui a bénéficié notamment de l’affectation d’un expert technique international.
 
Au titre de 2019 et 2020, le Sénégal et la France s’engagent, également, dans ce domaine, en inscrivant cette double orientation dans le cadre du Campus franco-sénégalais, mais aussi en s’appuyant sur l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE, ex-IUFM) de la région académique de PACA, partenaire du ministère de l’Education nationale sénégalais. Dans cette perspective, le développement de nouveaux partenariats mobilisant d’autres INSPE français sera favorisé. La mise en oeuvre de l’accord-cadre devra, également, s’appuyer sur le renforcement de la coopération au niveau des académies à l’instar du partenariat entre Aix-Marseille et le ministère sénégalais.
 
Le campus franco-sénégalais a lancé cette année ses 15 premières formations qui connaissent déjà un franc succès. Les deux Parties conviennent de diversifier davantage encore les formations proposées, de mettre l’accent sur les formations professionnalisantes, en lien avec le marché de l’emploi et d’associer très étroitement les entreprises à ce projet comme au développement de la recherche et de l'innovation. Elles conviennent également de mettre en place une unité de gestion et d’arrêter ensemble les modalités de gouvernance et de financement du Campus, en vue de son installation à Diamniadio. Un comité de pilotage se tiendra à Paris, en décembre prochain, sous la présidence des ministres français et sénégalais de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

La France s’engage, au côté du Sénégal, à promouvoir l’enseignement des Sciences et le développement des plateformes e-learning dans les établissements.

Une attention particulière sera portée par les deux parties au renforcement du continuum éducation-formation-emploi, au profit de l’ambitieuse restructuration de la politique de formation professionnelle et de l’enseignement supérieur technique conduite par les autorités sénégalaises.
 
Les deux parties coopéreront, en 2020, à travers un financement de l’AFD de 20M€ en prêt, complété par une subvention, pour mettre en réseau et développer l’offre de formation répondant aux besoins en qualification, en lien avec la réalisation des grands projets structurants du Plan Sénégal Emergent (PSE) dans le domaine des transports (TER, Dakar-Bamako, BRT, renouvellement du parc automobile, densification du réseau routier et autoroutier).
 
La mise en relation des campus des métiers et des qualifications (CMQ) ainsi que des instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) sera poursuivie afin de permettre des jumelages d’établissements français et sénégalais dans des secteurs d’intérêt commun (tourisme, numérique, agriculture, mobilité, aéronautique…). La création d’un centre d’excellence pour la formation technique (CEFTE), en partenariat avec une ou des entreprises françaises dans le domaine des métiers lié à la « ville durable », sera recherchée en 2020, l’Etat français s’engageant à financer l’expert mis à disposition pour ce faire.
 
Des accords-cadres entre le ministère de l'Agriculture français et les ministères sénégalais de la Formation professionnelle et de l'Enseignement supérieur, dont les comités de pilotage se sont tenus en 2019, permettent de développer une coopération ambitieuse en matière de formation professionnelle dans le secteur de l'agriculture et de la ruralité. Cette coopération est importante pour relever les défis de la sécurité alimentaire, du développement des territoires ruraux et de la démographie.

Enfin, la thématique de l’éducation des filles est un élément prioritaire de la relation entre la France et le Sénégal :
 Un projet d’un montant de 950 000 euros va promouvoir l’égalité entre les filles et les garçons à l’école, avec une dimension institutionnelle portée par l’UNESCO (création de supports pédagogiques avec le ministère de l’éducation nationale et formation de 300 enseignants) et une composante communautaire liée à l’éducation, à la vie familiale et à la santé de la reproduction portée par la fédération internationale du planning familial (40 000 jeunes bénéficieront de services de santé de la reproduction et 27 000 autres, non-scolarisés, de l’éducation à la santé de la reproduction).
 La France finance, également, dès 2019, le déploiement d’un programme de l’UNESCO au Sénégal et en Gambie au sujet de l’éducation à la vie familiale et à la santé de la reproduction. Les résultats escomptés sont la baisse du nombre de mariages d’enfants, de grossesses précoces et non voulues, la diminution de la prévalence du VIH ainsi qu’un maintien des jeunes filles à l’école par le biais d’une éducation à la santé de la reproduction dispensée à 80 000 adolescents grâce à la formation de 2000 enseignants au Sénégal.

Aussi, les deux parties continueront leur collaboration dans la réforme de l’enseignement supérieur, notamment dans la perspective du renforcement de la carte universitaire avec l’appui apporté à la création de deux instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP), de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) et ainsi la mise en place de l’Université Amadou Mahtar MBOW (UAM).

Par ailleurs, le Sénégal sollicite le concours de la France dans la réalisation de son projet de création de classes préparatoires scientifiques de haut niveau dont le démarrage de la première phase est prévu au Lycée d’excellence de Diourbel.
 
La France encouragera le fournisseur au respect du planning de livraison du supercalculateur (décembre 2019), à son installation et sa mise en service en février 2020 ainsi que l’accompagnement dans la phase d’exploitation du supercalculateur sur une période de cinq (05) ans.
 
La France et le Sénégal s’engagent, en outre, à mieux structurer la coopération franco-sénégalaise en matière de mobilité circulaire étudiante. Dans ce contexte, les deux Etats mettront en place des actions permettant d’améliorer le taux de réussite des étudiants sénégalais en France et de favoriser la mobilité d’étudiants français au Sénégal dans le cadre de stages ou de périodes d’études. Au cours de l’année universitaire 2018-2019, il y avait 12 415 étudiants sénégalais en France (contre 11 000 environ en 2017-2018). 4405 visas étudiants ont été délivrés en 2018 à des étudiants sénégalais. L’objectif est aujourd’hui d’en délivrer 5000 par an.
 
Les deux Etats développeront aussi leurs partenariats dans le domaine du numérique. Deux nouveaux axes de développement sont ainsi actés à l’occasion de ce Séminaire intergouvernemental :
 
 le renforcement des partenariats avec l’Université Virtuelle du Sénégal et les universités sénégalaises souhaitant développer l’intégration numérique ;
 la mobilisation de l’expertise et du partenariat avec RENATER, l’IRD et le CIRAD pour le développement du réseau national pour l’éducation et la recherche (snRER).
 
Enfin, la France et le Sénégal entendent donner un nouvel élan à la recherche et à l’innovation. Plusieurs projets nationaux pilotés par le MESRI sénégalais ont été initiés depuis 2018 avec l’appui de la France dans les domaines du nucléaire, du spatial et du calcul haute performance HPC, afin de consolider le leadership régional du Sénégal dans ces secteurs de pointe. La stratégie nationale de la recherche au Sénégal est en cours de finalisation. L’IRD, le CIRAD, le CNRS, le CEA, l’Institut Pasteur poursuivront et intensifieront leurs partenariats pour participer à cette stratégie nationale. Un nouveau programme d’appui à la recherche franco-sénégalaise a été initié en 2019, d’un montant de 30 000 euros par an.
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