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Ghana : le FMI maintient la pression pour réformer l’économie


Rédigé le 6 Mars 2018 à 08:30 | 0 commentaire(s) modifié le 6 Mars 2018 - 08:32


Face à la volonté du Ghana de mettre terme au programme de soutien du FMI cette année, le Fonds compte bien pousser Accra à faire passer le maximum de mesures avant la fin de l’exercice en cours. Le gouvernement devra adopter des mesures légales visant à augmenter les revenus avant la fin de ce mois.


Ghana : le FMI maintient la pression pour réformer l’économie

Le Ghana doit faire passer de nouvelles mesures juridiques susceptibles de faire augmenter les revenus publics d'au moins 0,5% du PIB, avant que le Fonds monétaire international n'examine un accord de crédit de 918 millions de dollars prévu pour avril prochain.

Limiter les émissions d'obligations

Accra doit également présenter au FMI ses plans pour assainir son secteur financier. Le Fonds compte aussi décrocher un engagement « plus fort » sur la réduction de la dette ghanéenne et espère convaincre les autorités ghanéennes de limiter sa prochaine introduction d'euro-obligations en limitant son soutien budgétaire à la vente d'obligations à 500 millions de dollars.

Le ministère des Finances ghanéen compte de son côté émettre jusqu'à 2 milliards de dollars d'émissions souveraines d'ici juin prochain, de manière à rembourser la dette qui a atteint 68,7% du PIB en novembre dernier et devrait aider au financement du budget 2018. Le Ghana devrait connaitre un cinquième voire un sixième examen combiné du programme FMI en avril prochain.

Un programme qui prendra fin dans 9 mois

Pour le FMI, le « parlement doit adopter des mesures de recettes équivalant à 0,5% du PIB d'ici le 31 mars ». Une mission du Fonds vient tout juste de quitter le pays après avoir discuté avec le gouvernement ghanéen des actions requises pour le prochain examen et d'autres réformes nécessaires pour mettre fin au programme dès le début de l'année prochaine.

Le Ghana qui exporte du cacao, de l'or et du pétrole semble déterminé à ne pas reconduire le programme du FMI en 2019. Destiné à stabiliser l'économie ghanéenne qui vient de traverser une hausse de l'inflation et de la dette, conjuguée à un ralentissement de la croissance, la reconduction ce programme du FMI n'est pas souhaité par Accra.

Le régime de change pourrait être réformé

L'institution financière a par ailleurs, rappelé que le gouvernement ghanéen doit publier avant la fin de ce mois, un accord entre le ministère des Finances et la Banque centrale visant à renforcer le financement zéro du déficit budgétaire. Le FMI compte également pousser la Banque centrale à adopter une nouvelle politique de gestion des changes, entièrement basée sur le marché ou encore réduire les prêts non productifs.

Accra s'est engagé de son côté à ramener le déficit budgétaire à 4,5% du PIB en 2018 contre un taux révisé de 6,3% alors que l'inflation devrait baisser à 8,9%. La croissance du PIB devrait atteindre à la fin 2018 6,8% contre 7,9% en 2017. L'administration Akufo-Addo a par ailleurs hérité à son arrivée au pouvoir d'une dette de 2,3 milliards de dollars envers les compagnies d'électricité.
 

La tribune afrique




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