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La restauration de rue réalise plus de 2 milliards dans 10 communes de Pikine


Rédigé le 24 Janvier 2018 à 07:53 | 0 commentaire(s) modifié le 24 Janvier 2018 - 07:54


La restauration de rue apporte une contribution significative à l’économie de la ville de Pikine. Selon un rapport d’Enda Graf Sahel, elle réalise un chiffre d’affaires annuel de 2 milliards 042 millions 88 mille FCFA dans dix de ses communes d’arrondissement.


Ce montant représente « 29,41% du budget 2016 de la ville, arrêté à 6, 947 milliards FCFA  et  27,31% du budget 2017, arrêté à  7 478 0000 FCFA», indique l’Etude sur la contribution des restauratrices de rue au développement économique et social local et aux recettes des communes de la ville de Pikine.
 
Les communes concernées par l’étude, au nombre de 10, sont  Pikine Nord, Pikine Ouest, Guinaw Rail Nord, Guinaw rail Sud, Thiaroye Gare, Thiaroye sur Mer, Diameuguene Sicap Mbao, Keur Massar, Yeumbeul Sud, Malika.
 
 
Selon le rapport, le secteur de la restauration de rue « connaît un développement fulgurant dans la ville de Pikine. Son potentiel pour fournir une alimentation à un grand nombre de personnes dans les communes de la ville est considérable ».
 
« Étant donné leur omniprésence et leur disponibilité à toute heure (matin, midi, après-midi, soir), les vendeurs d’aliments de rue constituent une réponse aux problèmes d’accès à l’alimentation pour les personnes non aisées. Les faibles investissements requis pour exercer cette activité et les prix pratiqués rendent ce secteur très accessible pour les habitants et les personnes qui fréquentent certains lieux publics, ce qui explique sa croissance rapide. »
 
 
 
 
D’après le rapport, « un peu plus de 1679 femmes (y compris les restauratrices enquêtées) sont employées par jour ».
 
Le secteur contribue à la formation des revenus des vendeurs de viande, poisson, légumes, riz, pain, etc. L’argent ainsi injecté dans l’économie locale enrichit d’autres catégories d’acteurs    économiques.
 
L’étude souligne l’importance de sa préservation. « Face au chômage endémique et l’émigration des jeunes filles sans qualification vers les pays du Golfe où elles sont exploitées, la restauration de rue fait partie des initiatives dont la survie est plus que nécessaire en raison de la place capitale tenue dans le système socio-économique local », souligne-t-elle.
 
Le rapport indique également qu’il y va également de la sécurité alimentaire des populations urbaines.
Le développement de ce secteur d’activité nécessite donc son organisation et la levée des contraintes.
 
L’étude a été réalisée par  Alassane Lo, expert-consultant pour le compte d’Enda Graf Sahel et la ville de Pikine.
 
Elle vise à «évaluer la contribution des restauratrices au plan économique et social local » et dans les recettes des collectivités locales, et à « amorcer un dialogue pour la prise en compte du secteur dans les politiques locales de la ville ».
 
 
Depuis plusieurs années, Enda graf Sahel accompagne les acteurs du secteur, pour « une meilleure contribution au développement socio-économique local ». Il a « mis en place le projet d’appui aux restauratrices de rue qui concerne 17 communes de la région de Dakar ». « Il s’agit d’un programme visant l’amélioration des compétences techniques à travers la réalisation de plusieurs sessions de formation mais aussi le renforcement des liens entre les élus et les acteurs et actrices à la base ».
 
 



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