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Le Fida tire les leçons de ses 40 ans d’expérience en termes d’engagement au Sénégal


Rédigé le 20 Juin 2019 à 14:40 | 0 commentaire(s) modifié le 21 Juin 2019 - 13:10


(Equonet-Dakar) - Parmi les nombreux enseignements tirés au fil des ans de son engagement à côté du Sénégal, le Fonds international de développement agricole (FIDA) en a retenu cinq principaux.


Le premier enseignement, c’est que les jeunes ne manquent pas d’intérêt pour l’agriculture – ils manquent de perspectives. Les projets du FIDA ont montré que lorsque des jeunes ont un accès garanti à la terre et qu'ils disposent de semences améliorées, d’engrais, d’un équipement agricole adapté, de conseils agricoles et de débouchés pour leurs produits à des prix rémunérateurs, ils retournent sur leurs terres pour exercer une activité dans le secteur agricole ou agroalimentaire. 

L’enseignement 2 est que le FIDA dispose d’un savoir-faire en matière de renforcement de la production et de la productivité. C’est notamment le cas en ce qui concerne l’autosuffisance en riz et la création de corridors dédiés au mil et au sorgho dans le bassin de l’arachide. Le niveau nettement supérieur des rendements et de la production sont la preuve de ce savoir-faire, de même que l’utilisation systématique de semences certifiées, d’engrais de qualité et l’appui fourni par les systèmes consultatifs ruraux. Parmi les défis actuels figurent l’introduction d’aliments biofortifiés pour améliorer la nutrition, la mise au point de technologies permettant une gestion plus efficace de l’eau (notamment dans les bassins versants) afin de faciliter l’intégration des jeunes, femmes et hommes. 

Le troisième enseignement, c’est le fait que des équipes interprofessionnelles sont en mesure d’offrir des services à leurs membres, renforçant ainsi l’approche fondée sur les filières. L’approche fondée sur les filières appliquée dans les projets PAFA/PAFA-E et PADAER a donné des résultats significatifs, montrant qu’il était possible de développer des filières relatives aux cultures de subsistance pour répondre aux demandes de marchés rémunérateurs.

Le PAFA, en particulier, a montré que les équipes interprofessionnelles étaient en mesure d’offrir des services à leurs membres (par exemple, la conclusion de contrats entre les organisations paysannes et les opérateurs de marché, la diffusion d’informations sur les prix, l’accès à des financements et la gestion des conflits). Il a également montré que leur création a permis d’instaurer une confiance mutuelle entre les petits exploitants et les opérateurs de marché, ouvrant la voie à la création de partenariats gagnant-gagnant entre les acteurs des filières.

Enseignement 4,  c’est que la mise en commun de services peut permettre de créer davantage d’emplois pour les jeunes et les femmes. Cela est particulièrement vrai si les services sont mis en commun par l’intermédiaire d’associations de transformateurs et de coopératives d’agriculteurs en vue de l’utilisation collective de matériel et d’équipements agricoles. L’expérience du FIDA dans le domaine de l’entrepreneuriat rural au Sénégal, acquise dans le cadre du Projet de développement agricole de Matam (PRODAM) et du Projet d’appui aux micro-entreprises rurales (PROMER) a été consolidée et reproduite à plus grande échelle dans le cadre des projets PADAER, PAFA et PAFA-E.

Comme les bénéficiaires des micro- et petites entreprises rurales ont vu leurs revenus augmenter, l’impact a été positif pour les ménages ciblés. Le PADAER a facilité la création ou la consolidation de 202 entreprises de ce type: 33 d’entre elles sont en phase de création , 89 sont en phase de croissance6 et 80 restent à promouvoir. Ces efforts ont permis la création ou la consolidation de 1 200 emplois. Toutefois, malgré cette expérience, il n'y a pas eu d’efforts concertés pour appuyer les micro- et petites entreprises rurales ou pour créer de solides stratégies de durabilité. 

Le cinquième enseignement a trait au renforcement des organisations paysannes qui améliore l’accès aux marchés. Les projets du FIDA ont permis de fournir divers services à des membres d'organisations paysannes, comme l’utilisation de systèmes d’information sur les marchés, d’installations de stockage, d’équipements de transformation, la mise en relation avec des opérateurs de marché, ainsi que des services de conditionnement, qui ont amélioré le pouvoir de commercialisation de ces organisations.

Depuis 1979, le FIDA a financé 16 projets de développement agricole et rural au Sénégal, pour un montant total de 428,6 millions d’USD. Le portefeuille actif se compose des interventions suivantes: i) le Projet d’appui aux filières agricoles – Extension (PAFA-E; 2014-2020); ii) le Programme d'appui au développement agricole et à l'entrepreneuriat rural (PADAER; 2012-2019).

Les activités hors prêts en cours au Sénégal comprennent: i) le Projet d’appui à la résilience des filières agricoles (PARFA; 2017-2021); ii) le Projet de renforcement du partage des savoirs et de diffusion des meilleures pratiques au Sénégal (2016-2019); iii) le don au titre du Projet relatif à la motivation des communautés de la diaspora installée en Italie à participer aux efforts collaboratifs en faveur du développement rural et de l’emploi des jeunes au Maroc et au Sénégal; iv) le Programme de renforcement des capacités et des outils pour reproduire à plus grande échelle les innovations en Amérique latine et en Afrique subsaharienne et les diffuser. 
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