Le Mécanisme africain de financement du développement des engrais veut mobiliser plus de ressources pour investir dans de nouveaux projets


Rédigé le 6 Mai 2021 à 21:55 | 0 commentaire(s) modifié le 7 Mai 2021 18:08


(Equonet-Dakar) - Avec des résultats encourageants, le MAFDE envisage plus de ressources pour de nouveaux projets.


Dans son rapport annuel, publié le 4 mai, par la Banque africaine de développement, le Mécanisme africain de financement du développement des engrais (MAFDE) annonce avoir obtenu « des résultats importants en 2020 et envisage de mobiliser plus de ressources qui seront investies dans de nouveaux projets ».

Bien que confronté à la crise sanitaire de Covid-19, ayant entravé la réalisation des activités initialement prévues dans le programme de travail pour l’année 2020, le MAFDE, fonds spécial géré par la Banque, a mis en œuvre, en partie, quelques projets.

En 2020, l’exécution de deux projets de garantie de crédit commercial d’une valeur de 5,67 millions de dollars américains, approuvés en 2019, a démarré en Tanzanie et au Nigeria pour accompagner les importateurs et agro-distributeurs d’engrais. « En raison des restrictions à la circulation des personnes et des biens imposées par la pandémie de coronavirus, les missions de surveillance et de supervision des projets étaient uniquement virtuelles », précise le rapport.

En Tanzanie, la garantie de crédit commercial du Mécanisme a notamment permis de distribuer 30 836 tonnes d’engrais à environ 206 140 agriculteurs. Dans le même temps, au Nigeria, 12 mélangeurs et grossistes ainsi que 35 distributeurs agro-alimentaires ont été validés pour participer au programme.

La Banque africaine de développement a également donné son accord à une participation du Mécanisme dans une garantie de crédit commercial partiel d’un montant de quatre millions de dollars américains, prise aux côtés de l’Office chérifien des phosphates (OCP). Ce projet, qui facilitera l’accès de 430 000 petits exploitants agricoles aux engrais de qualité, sera exécuté dans le cadre du programme Agribooster de OCP Africa. L’accord de garantie y afférent sera bientôt publié dans sa forme définitive et sa mise en œuvre est attendue au cours de la prochaine campagne agricole.

« Lorsque la pandémie de coronavirus s’est déclarée, les parties prenantes opérant dans le secteur de l’agriculture ont pris des mesures visant à en atténuer les impacts économiques potentiels à court, moyen et long termes de la maladie. Le Mécanisme s’est aussi associé à ses partenaires pour offrir des solutions susceptibles d’atténuer les effets négatifs de la pandémie de Covid-19 sur la sécurité alimentaire en Afrique », souligne le rapport.

Dans cette optique, le MAFDE s’est joint au Centre international de développement des engrais, à l’Alliance pour une révolution verte en Afrique et au Partenariat africain pour les engrais et l’agroalimentaire pour adresser une déclaration conjointe au Commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de l’Union africaine (UA). L’objectif de la communication conjointe était d’envoyer un message fort à l’UA pour l’encourager à déclarer que les engrais constituent un « bien essentiel », garantissant ainsi la libre circulation de ce bien entre les pays et les régions d’Afrique mais également à l’intérieur des pays et des régions. Le message a été pris en compte lorsque la Commission de l’Union africaine a publié une déclaration des ministres de l’Agriculture portant sur la sécurité alimentaire et la nutrition pendant la pandémie de Covid-19.

Le Mécanisme a également contribué à l’élaboration de la réponse de la Stratégie Nourrir l’Afrique face à l’impact de la Covid-19  de la Banque africaine de développement. Le MAFDE a ainsi pris part à la préparation des projets de réaffectation des fonds, dont la finalité est d’obtenir des intrants au profit des agriculteurs. À titre d’exemple, trois millions de dollars ont été réaffectés au Projet togolais de transformation agroalimentaire pour l’achat d’intrants agricoles (semences, engrais, produits phytosanitaires) à 150 000 ménages, exploitants de petites parcelles.

Par ailleurs, le Mécanisme a collaboré avec Afreximbank, la banque panafricaine d’import-export, et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique pour concevoir un plan d’appui à l’agriculture et à la sécurité alimentaire ; et cela dans le cadre du dispositif d’atténuation de l’impact de la pandémie sur le commerce, mis en place par Afreximbank. Le MAFDE a ensuite soumis une proposition de garantie de crédit commercial de 200 millions de dollars pour appuyer la fourniture d’intrants agricoles aux petits exploitants dans onze pays.

« La proposition est en cours d’examen chez Afreximbank », précise le rapport de la Banque africaine de développement.

Source : BAD
Equonet


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