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Le cos-pétro-gaz désormais ouvert à la société civile et à l’opposition politique sénégalaise, les autres acteurs revendiquent leur part du cocktail, Macky Sall calme les ardeurs


Rédigé le 3 Juillet 2019 à 00:03 | 0 commentaire(s) modifié le 4 Juillet 2019 - 21:08

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – La société civile et l’opposition peuvent se consoler d’avoir été admis au Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (COS – PETROGAZ) au moment où les autres acteurs du secteur pétrolier et gazier, en particulier le secteur privé national, revendiquent leur part de ce cocktail, Macky Sall rassure.


L’opposition et la société civile sénégalaise ont désormais leur mot à dire sur la gestion des ressources pétrolières et gazières du pays. En effet, le président de la République, Macky Sall, a décidé de les intégrer dans le Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (COS – PETROGAZ) dont la finalité est de favoriser l’exploitation optimale de ces ressources au bénéfice des populations.

Il en a fait l’annonce aujourd’hui au cours de l’atelier sur la mise en œuvre de la loi sur le contenu local dans le secteur du pétrole et du gaz.

«J’instruis le ministre du Pétrole et des Energies (MPE) à prendre contact avec la société civile et l’opposition pour la désignation de leurs représentants au COS-PETROGAZ, organe de pilotage stratégique dont la mission est d’assister le président de la République et le gouvernement dans la définition de la politique de développement du secteur pétrolier et gazier et d’assurer le suivi de la mise en œuvre, à travers son Secrétariat permanent qui en est l’outil de supervision», a-t-il dit devant une foule nombreuse venue assister à la rencontre.

L’occasion a été saisie pratiquement par toutes les couches de la nation sénégalaise (pêcheurs, armateurs, mareyeurs, assureurs, courtiers d’assurance, syndicats des travailleurs, syndicats patronaux, syndicat d’enseignement supérieur, associations de consommateurs, organisations professionnelles du commerce, etc) soit pour revendiquer leur part du cocktail pétrole-gaz, soit pour demander leur implication, soit pour demander assistance ou formation, bref chacune avec sa doléance.

Le secteur privé national a particulière insisté sur la nécessité et l’importance sur les notions de ‘’préférence national, l’accès au marché national, la promotion et la protection des investissements’’.

Dans sa réponse à ces nombreuses attentes, le président Macky Sall a tenu à rassurer tous les acteurs, aussi bien le secteur privé national et les compagnies pétrolières et entreprises étrangères, quant à la prise en compte de leurs intérêts dans le secteur pétrolier et gazier.

Et pour apporter une réponse concrète aux doléances du secteur privé national, Macky Sall leur demande de se constituer en bloc, de se mettre en synergie pour lui faciliter la tâche. Il l’a invité à faire preuve de plus de dynamisme.

Abordant la question de la transparence, le chef de l’Etat a soutenu qu’ «il n’y a aucune inquiétude sur les contrats pétroliers qui sont tous publiés et sont en ligne.»

Il a aussi insisté sur la formation qui est nécessaire pour tirer profit des ressources pétrolière et gazière.
Enfin, il a promis de prendre sans délai les décrets d’application de la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures. Celle-ci vise l’avènement d’un secteur privé national fort dans l’industrie pétrolière, la valorisation des ressources humaines nationales, la création de valeur ajoutée locale dans les ressources pétrolière et gazière, la création d’un nouveau tissu industriel, etc.   

Autant dire que de grandes opportunités s’offrent ainsi au secteur privé national. La question qui se pose maintenant est de savoir si celui-ci aura-t-il les Capacités à les saisir pour en tirer le meilleur bénéfice ?
 



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