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Le directeur d’Enda Santé demande aux pays africains de comprendre les enjeux de la souveraineté sur le financement de la santé de leurs populations


Rédigé le 20 Juin 2018 à 14:33 | 0 commentaire(s) modifié le 20 Juin 2018 - 15:23



Le directeur exécutif d’Enda Santé, le sénégalais Daouda Diouf, demandant aux pays africains de comprendre les enjeux de la souveraineté sur le financement de la santé des populations, a fait remarquer que le problème fondamental qu’il y a en Afrique, c’est que les ¾ des budgets qui servent à lutter contre le Sida viennent de l’aide extérieure.

 "Ce n’est pas acceptable que nous confions la santé de nos populations à des bailleurs de fonds’’, a-t-il fustigé, soulignant que les parlementaires, qui votent les budgets et qui légifèrent, sont mieux placés pour comprendre les enjeux.
 
"Il s’agit, pour nous, de travailler avec les parlementaires de nos différents pays sur les enjeux des droits humains et du financement de la lutte contre le Sida, pour que nous comprenions que dans cette dernière étape pour 2030, que le Sida est un véritable problème de santé publique’’, a soutenu Daouda Diouf.
 
‘’Nous avons les moyens d’y arriver et nous sommes si proches pour que nous nous mobilisions pour lever les dernières barrières’’, a indiqué M. Diouf, avant d’indiquer que l’accélération de la riposte au VIH devrait prévenir 75% des nouvelles infections d’ici 2020, a estimé mardi le directeur exécutif de ENDA Santé, le sénégalais Daouda Diouf qui signale, toutefois que l’ONUSIDA met en garde contre les conséquences négatives en cas d’échec avant la date butoir.
 
‘’Nous sommes dans un tournant dans la riposte au VIH/Sida qui exige la mobilisation d’importantes ressources humaines, techniques et financières, ainsi que l’identification et la réduction de tous les obstacles pouvant empêcher l’élimination de l’épidémie’’, a-t-il déclaré, à Saly-Portudal (Mbour) au cours d’un atelier régional des parlementaires africains sur le VIH, la tuberculose et les droits humains.
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Selon M. Diouf, dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne,  l’application de lois punitives, la criminalisation de la transmission du VIH/Sida, la peur de la stigmatisation et de la discrimination des personnes vivant avec le VIH, les violences physiques et sexuelles sur les femmes et les filles et d’autres formes de violation des droits fondamentaux des personnes et groupes les plus marginalisés et exposés, constituent des ‘’freins majeurs’’ à l’utilisation des services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH.
 
Conscient du fait qu’il soit impossible de prévenir à ‘’la fin du Sida d’ici 2030’’ sans un engagement politique et financier et la création d’un environnement respectueux des droits des populations et des communautés les plus affectées, le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), en collaboration avec ARASA, KELIN, SALC et ENDA Santé, avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, ont mis en place un programme régional sur le VIH et les droits humains.
 
‘’Beaucoup d’entre nous, entendons parler du Sida en Afrique depuis que nous sommes jeunes. Mais nous avons faut des progrès extraordinaires, puisque pour la première fois dans l’histoire de la santé publique, on a eu des traitements efficaces, avec des actions de prévention qui ont été menées, occasionnant le maintien du niveau de prévalence du VIH, dans des pays comme le Sénégal, à des niveaux très bas’’, a fait noter M. Diouf.
 
Il est d’avis que l’Assemblée nationale est ‘’un acteur et un maillon important’’ pour l’amélioration du cadre dans lequel évoluent les parties prenantes à la lutte contre le Sida et pour la mise en œuvre de politiques qui peuvent permettre d’améliorer les droits et la dignité des personnes qui vivent avec le VIH  et de celles qui sont exposées.

LaTribune Afrique 




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