Le ministre sénégalais des Finances et du Budget étale les performances de la gestion budgétaire 2019 et lance celle de 2020


Rédigé le 21 Janvier 2020 à 14:17 commentaire(s) modifié le 22 Janvier 2020 12:44

Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations… En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Le Sénégal affiche une bonne santé économique et financière au terme de la gestion budgétaire 2019, selon Abdoulaye Daouda Diallo, ministre sénégalais des finances et du Budget. Il présidait ce matin la cérémonie de lancement de la gestion budgétaire 2020.


Il a commencé par relever le dynamisme de l’économie sénégalais qui s’est matérialisé par le maintien de la croissance économique l’année écoulée. «En 2019, l’économie a continué, à l’instar des années précédentes, à être extrêmement dynamique avec, pour la 6ème année consécutive une croissance économique de plus de 6%, ce qui a permis de maintenir, sur la période 2014-2019, une moyenne de la croissance économique à 6,5%», a-t-il mis en avant.

«Cette croissance s’est accompagnée d’une très faible inflation de 1%, loin du seuil de 3% fixé par les critères de convergence de l’UEMOA» a-t-il poursuivi.

«Quant à l’exécution du budget, elle a été rythmée, entre autre, par la satisfaction des besoins d’accès des populations aux infrastructures socio-économiques, la mise en œuvre d’une politique sociale hardie en direction des couches les plus vulnérables, le respect des engagements conclus avec les syndicats, particulièrement de l’éducation, de la santé et de la justice et le règlement d’une part importante des obligations impayées spécifiquement dans les secteurs de l’énergie et des BTP, conformément aux orientations données par le président de la République, Macky Sall», a-t-il ajouté.
 
Au regard de ces considérations, le ministre a soutenu que la gestion budgétaire 2019 a été performante du fait de l’atteinte des objectifs de recettes de la deuxième loi de finances rectificative (LFR) 2019 d’un montant de 2 561,6 milliards FCFA et de l’exécution satisfaisante des dépenses.
 
«En effet, les charges de l’Etat constituées du service de la dette, des dépenses de personnel, des dépenses de fonctionnement hors personnel, des dépenses d’investissements sur ressources internes et celles sur ressources externes, pour un montant de 4 003 milliards FCFA en 2019 ont été exécutées à hauteur de 3 940 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 98,4% contre 96,1% en 2018, soit une amélioration de 2,3 points», a-t-il expliqué.
 
Parlant du paiement de ces dépenses, il a souligné que les ressources de trésorerie nécessaires ont été totalement mobilisées avec une progression annuelle de 463,3 milliards FCFA en valeur absolue et 14,3% en variation relative. 
 
Selon le ministre, ce financement exceptionnel engrangé en 2019 a permis le report sur la gestion 2020 d’un solde de trésorerie mobilisable au 1er janvier sur les comptes du Trésorier général de l’Etat du Sénégal d’un montant de145,34 milliards FCFA.
 
«Aussi, en ce début d’année 2020, l’Etat a-t-il pu faire face, avec aisance, aux premières dépenses urgentes et prioritaires pour un montant de 58 milliards FCFA», a-t-il informé.
 
Au total, il a affirmé que le Sénégal affiche une bonne santé économique et financière au terme de la gestion 2019 et que tous les indicateurs quantitatifs du Programme économique et financier sont respectés.
 
Ainsi, le ministre a cité le plancher des recettes fiscales, d’un montant de 2 328 milliards FCFA, qui a été largement dépassé pour atteindre 2 561,6 milliards FCFA ; la cible de déficit budgétaire qui se situe à 3% du PIB hors opération SENELEC de 125 milliards FCFA ; le plafond trimestriel des instances de paiements arrêté à 40 milliards FCFA qui a été maintenu à 25 milliards FCFA ; le plancher des dépenses sociales établi à 35% du budget (hors dette et hors charges non réparties) qui dépasse les 45% et l’encours de la dette publique établi à 7 339 milliards FCFA qui est largement inférieur au plafond de dette d’un montant de 9 114 milliards FCFA.
 
La gestion budgétaire 2019 a été jugée performante. Qu’en sera-t-il pour celle de 2020.


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