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Les Pays-Bas font un don de 28 millions de dollars afin de bâtir des systèmes alimentaires plus résilients en période de crises prolongées


Rédigé le 24 Septembre 2019 à 11:34 | 0 commentaire(s) modifié le 25 Septembre 2019 - 13:26


(Equonet-Dakar) - Le Royaume des Pays-Bas a fait un don de 28 millions de dollars afin de soutenir le travail de la FAO visant à renforcer la résilience des systèmes alimentaires en Somalie, au Soudan et au Soudan du Sud dans le cadre d'une nouvelle initiative destinée à renforcer les efforts de résilience dans les pays affectés par des crises prolongées, annonce un communiqué de presse transmis à Equonet.


Dans de tels contextes, les interventions humanitaires se focalisent souvent sur la meilleure manière de répondre aux besoins immédiats et urgents comme le fait de fournir un refuge ou une assistance alimentaire. De manière différente, le Programme de résilience pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la FAO : renforcer la résilience des systèmes alimentaires dans les crises prolongées (FNS REPRO) vise à montrer que les interventions de développement se focalisant sur le renforcement des moyens d'existence sur le long terme peuvent être mises en œuvre à grande échelle - et ce, même dans des contextes instables.

L'accord de financement a été signé lundi par Sigrid A.M. Kaag, ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération pour le développement, et par Qu Dongyu, directeur général de la FAO, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU  qui se tient à New York.

«Les pays et les régions affectés par les crises prolongées dépendent souvent de l'aide humanitaire et sont souvent considérés comme des endroits où le développement agricole et rural ne peut intervenir à grande échelle. Notre travail montre que cela est inexact. Nous savons que cela est possible. C'est pourquoi ce projet comprend un programme d'apprentissage qui aidera à analyser les exemples de réussites qui peuvent être répliqués dans d'autres communautés confrontées aux mêmes défis», a déclaré M. Qu.

«Il s'agit d'un grand pas en avant dans le cadre de nos efforts collaboratifs qui font suite à la résolution du Conseil de sécurité de l'année dernière portant sur les conflits et la sécurité alimentaire. Grâce au FNS-REPRO, nous adopterons une nouvelle manière de travailler dans les contextes humanitaires, une méthode qui reconnaîtra que les initiatives de développement rural sur le long terme - même en situation d'instabilité prolongée - ont un rôle considérable  à jouer dans la prévention et l'atténuation des crises alimentaires», a indiqué Mme Kaag.

Le travail du FNS-REPRO couvrira trois grands axes: améliorer l'accès des communautés rurales aux ressources naturelles et à leur gestion, améliorer les moyens d'existence et en créer de nouveaux le long de la chaîne de valeur agricole et améliorer la capacité des populations à explorer et à tirer profit de ces nouvelles opportunités.

De plus, en aidant les communautés à identifier et à atténuer les risques, en améliorant leur gestion des ressources naturelles, en établissant des moyens d'existence plus résilients et en augmentant la productivité agricole, le FNS-REPRO veut non seulement renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle mais aussi contribuer à réduire les conflits et à instaurer la paix de manière durable.

Une nouvelle approche pour lutter contre l'insécurité alimentaire en situation de crise prolongée

Les crises prolongées deviennent une nouvelle norme - avec des crises alimentaires prolongées en hausse de 40 pour cent depuis 1990. Les interventions visant à maintenir la sécurité alimentaire représentent la majorité des appels humanitaires coordonnés des Nations Unies, soit plus d'un tiers des besoins humanitaires mondiaux, estimés à 7,4 milliards en 2019.

Ces interventions essentielles aident à répondre aux besoins vitaux immédiats. Néanmoins, elles ne sont pas conçues pour aider les populations à maintenir leur sécurité alimentaire sur le long terme ou à renforcer leur capacité à résister aux chocs. Ainsi, de nombreuses populations secourues retombent dans le cercle vicieux de la faim peu après la fin des interventions humanitaires.

Le FNS- REPRO a pour principe que les efforts humanitaires, ceux de développement et ceux de maintien de la paix doivent être complémentaires et se renforcer mutuellement. De tels efforts doivent offrir des moyens efficaces de gérer les crises alimentaires. Ils sont particulièrement vitaux dans les zones rurales où la faim domine et où la plupart des crises alimentaires et des famines nationales ont commencé.

C'est pourquoi la FAO et ses partenaires - à travers le Réseau mondial contre les crises alimentaires, un partenariat international dont le but est de lutter contre les premières causes de faim aiguë - examinent les différents moyens de lutter contre les crises alimentaires en s'attaquant à leurs sources, plutôt qu'en intervenant après la crise.

Le FNS-REPRO contribuera de manière importante aux efforts du Réseau pour revoir la manière dont la communauté internationale collabore afin de répondre aux besoins humanitaires et de  promouvoir un développement, une sécurité alimentaire et une paix durables.
Equonet



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