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Considéré comme l’un des pionniers dans le domaine du cinéma en Afrique, le Sénégal a perdu depuis plusieurs années sa place de grande nation cinématographique, au profit de certains pays comme le Nigéria, le Burkina-Faso, ou encore le Maroc.
Ainsi, bien que les réalisateurs sénégalais continuent de faire des films, la fermeture des salles de cinéma fait qu’il est devenu presque impossible pour leurs compatriotes de les regarder dans le pays.
«Dans les années 1970, chaque soir on se mettait sur notre 31, direction la salle de cinéma. Il y en avait presque dans tous les grands quartiers. On y allait pour voir des films étrangers mais aussi des films sénégalais qui à cette époque étaient au-devant de la scène africaine», raconte avec un air triste Lamine Sène, 71 ans, trouvé assis aux allées Ababacar Sy du Jet d’eau.
Il ajoute : «J’ai encore en tête des souvenirs inoubliables comme la projection de Borom Sarret (l’homme à la charrette, premier court métrage d’Ousmane Sébéne, 1962). D’ailleurs, c’est au sortir de la projection d’un film en 1974 que j’ai rencontré mon épouse. Le film se nommait Touki Bouki (film de Djibril Diop, sortie en 1973.»
Comme lui, ils sont nombreux à déplorer la situation actuelle du cinéma sénégalais et la disparition de ces espaces où les amateurs de cinéma se retrouvaient pour partager leur passion.
Et plus grave, les productions cinématographiques se font de plus en plus rares, les productions sénégalaises se résumant à des pièces de théâtre et séries de qualité souvent moindre.
Pas suffisant donc pour soutenir la concurrence devant des pays comme le Nigéria ou le Burkina-Faso, dont les productions cinématographiques envahissent les écrans des télévisions africaines et même au-delà.
«L’impact du cinéma dans un pays comme le Burkina est important. C’est une vitrine qui permet de mettre en avant la culture du pays et attirer l’intérêt des spectateurs pour le pays, c’est une forme de marketing», explique Guillaume Pepin de la plateforme hôtelièrejovago.com.
Pour le cas du Sénégal, la ville de Dakar fut autrefois considérée comme la capitale du cinéma africain. Mais, aujourd’hui, on est loin de ces années où la seule évocation des noms comme Ousmane Sembène, Djibril Diop, Joseph Gaî Ramaka, Moussa Sène et bien d’autres, vous plongeaient dans la grandeur d’un cinéma sans pareil.
«Il n’y a plus dans notre pays une véritable politique pour encourager les jeunes à faire du cinéma. A notre époque, beaucoup d‘entre nous en ont fait un métier, regardant des films dans les salles de cinéma. C’était un spectacle grandiose qui émerveillait les plus jeunes. Certains s’imaginaient des carrières d’acteurs, d’autres de producteurs», commente Maurice Faye, la soixantaine passée.
«Aujourd’hui, on assiste à la relance. Mais la qualité des productions laisse à désirer. C’est plus de la comédie que du cinéma. Sincèrement, avant c’était mieux», lance-t-il avec un brin nostalgique.
Ainsi, bien que les réalisateurs sénégalais continuent de faire des films, la fermeture des salles de cinéma fait qu’il est devenu presque impossible pour leurs compatriotes de les regarder dans le pays.
«Dans les années 1970, chaque soir on se mettait sur notre 31, direction la salle de cinéma. Il y en avait presque dans tous les grands quartiers. On y allait pour voir des films étrangers mais aussi des films sénégalais qui à cette époque étaient au-devant de la scène africaine», raconte avec un air triste Lamine Sène, 71 ans, trouvé assis aux allées Ababacar Sy du Jet d’eau.
Il ajoute : «J’ai encore en tête des souvenirs inoubliables comme la projection de Borom Sarret (l’homme à la charrette, premier court métrage d’Ousmane Sébéne, 1962). D’ailleurs, c’est au sortir de la projection d’un film en 1974 que j’ai rencontré mon épouse. Le film se nommait Touki Bouki (film de Djibril Diop, sortie en 1973.»
Comme lui, ils sont nombreux à déplorer la situation actuelle du cinéma sénégalais et la disparition de ces espaces où les amateurs de cinéma se retrouvaient pour partager leur passion.
Et plus grave, les productions cinématographiques se font de plus en plus rares, les productions sénégalaises se résumant à des pièces de théâtre et séries de qualité souvent moindre.
Pas suffisant donc pour soutenir la concurrence devant des pays comme le Nigéria ou le Burkina-Faso, dont les productions cinématographiques envahissent les écrans des télévisions africaines et même au-delà.
«L’impact du cinéma dans un pays comme le Burkina est important. C’est une vitrine qui permet de mettre en avant la culture du pays et attirer l’intérêt des spectateurs pour le pays, c’est une forme de marketing», explique Guillaume Pepin de la plateforme hôtelièrejovago.com.
Pour le cas du Sénégal, la ville de Dakar fut autrefois considérée comme la capitale du cinéma africain. Mais, aujourd’hui, on est loin de ces années où la seule évocation des noms comme Ousmane Sembène, Djibril Diop, Joseph Gaî Ramaka, Moussa Sène et bien d’autres, vous plongeaient dans la grandeur d’un cinéma sans pareil.
«Il n’y a plus dans notre pays une véritable politique pour encourager les jeunes à faire du cinéma. A notre époque, beaucoup d‘entre nous en ont fait un métier, regardant des films dans les salles de cinéma. C’était un spectacle grandiose qui émerveillait les plus jeunes. Certains s’imaginaient des carrières d’acteurs, d’autres de producteurs», commente Maurice Faye, la soixantaine passée.
«Aujourd’hui, on assiste à la relance. Mais la qualité des productions laisse à désirer. C’est plus de la comédie que du cinéma. Sincèrement, avant c’était mieux», lance-t-il avec un brin nostalgique.
