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Les compagnies d'électricité africaines peuvent devenir rentables avec des prix abordables


Rédigé le 29 Octobre 2016 à 11:33 commentaire(s) modifié le 2 Novembre 2016 - 17:41


ecofinance.sn (Dakar) - Une étude de la Bm préconise des solutions pour la rentabilité des compagnies d'électricités africaines.


Les compagnies d'électricité africaines peuvent devenir rentables tout en proposant des tarifs abordables, à condition toutefois de mettre en œuvre un certain nombre de solutions, estime une nouvelle étude du groupe de la Banque mondiale.

Intitulée Making Power Affordable for Africa and Viable for Its Utilities, cette étude a "consisté à passer au crible les rapports financiers des compagnies d’électricité de 39 pays d’Afrique, les données sur les dépenses des ménages tirées de 22 enquêtes et les tarifs de l’électricité dans 39 pays également".

Elle propose ''plusieurs solutions'' pour aider les fournisseurs d'électricité à "recouvrer leurs coûts tout en rendant l’électricité abordable".
 
La première mesure qu'elle suggère est l'amélioration de l’efficacité opérationnelle. Le rapport estime que "dans un tiers des pays étudiés, les compagnies pourraient effacer leur déficit en parvenant uniquement à réduire les pertes liées au transport, à la distribution et à la facturation à hauteur de 10 pour cent de l’électricité fournie".

L'étude suggère aussi "dans la plupart des cas", d"'augmenter les tarifs''. "Dans les pays restants, le besoin de financement ne pourra pas être uniquement comblé par une amélioration de l’efficacité opérationnelle, et exige par conséquent une hausse des tarifs. Des hausses limitées et fréquentes des tarifs seront probablement mieux acceptées, à condition de garantir la fiabilité de l’alimentation", estime-t-elle.

L'installation de compteurs individuels est également une piste à explorer. "Parce qu’ils rechignent à assumer les dépenses initiales élevées du raccordement, les ménages pauvres tendent à partager un seul compteur, devenant de ce fait inéligibles aux tarifs subventionnés. L’installation de compteurs individuels dans ces foyers peut améliorer le ciblage des subventions", croient savoir les auteurs du rapport.

De même, ils considèrent l'installation de compteurs prépayés comme "une solution gagnant-gagnant". "Pour les ménages à faible revenu, la possibilité de régler régulièrement de petites sommes permet de caler ces dépenses sur les rentrées de fonds, tandis que les compagnies d’électricité sont assurées de toucher un paiement anticipé."

"Partager les frais de raccordement" est également préconisé par l'étude, qui estime que "pour élargir l’accès à l’électricité, la priorité consiste à rendre les coûts initiaux de raccordement abordables pour les pauvres". Elle ajoute que "l’une des options consiste à répartir ces frais sur tous les usagers, y compris les grandes et moyennes entreprises".
 
L’importance capitale des mini-réseaux

Si l’étude met l’accent sur le raccordement au réseau pour l’ensemble des citadins et pour nombre des ménages ruraux, elle souligne également l’importance capitale d’autres solutions comme les mini-réseaux ou les dispositifs hors réseau (basés notamment sur l’énergie solaire) pour assurer l’électrification des zones rurales d’Afrique subsaharienne.
Selon la Banque mondiale, seul un africain sur trois a accès à l’électricité, dans un continent où "les pannes de courant sont en outre fréquentes".

«Nous ne parviendrons pas à accélérer la marche vers un accès universel à l’électricité sans améliorer les performances des entreprises de services publics en Afrique subsaharienne. Notre priorité doit donc viser à rendre les raccordements électriques et la consommation moins coûteux tout en minimisant les pertes financières des opérateurs», indique Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.
 

Cette étude a été financée par le Programme d’accès aux énergies renouvelables en Afrique (Afrea) avec le soutien du Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique (Esmap) de la Banque mondiale.
 



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