Cette enveloppe européenne devrait contribuer à financer la mise  en œuvre des 285 projets lancés dans différentes villes de Libye depuis 2016 par le FSL et concernant les secteurs de l'électricité, des infrastructures, des hôpitaux et de l'éducation. « Notre objectif est de mieux soutenir les municipalités et le Gouvernement d'union nationale, afin d'améliorer la qualité de vie du peuple libyen », a confié Taher al-Jehaimi, ministre libyen de la planification, alors qu'il avait co-présidé la réunion du Conseil d'administration du FSL avec la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l'ONU, Maria Ribeiro.

Cette réunion a permis d'obtenir le soutien de plusieurs pays à la Libye. Une bonne nouvelle pour Tripoli, d'autant plus qu'un peu plus tôt dans l'année, les Nations unies avaient lancé un programme d'aide humanitaire en Libye, pour lequel il était nécessaire de mobiliser un montant de 313 millions de dollars (267,52 millions d'euros) afin de venir en aide à plus d'un million de Libyens.

En ce qui concerne l'apport des autorités libyennes, le gouvernement d'union nationale avec le soutien de l'Organisation des Nations unies avait annoncé en avril dernier, une allocation d'une somme de 5 millions de dollars pour les couches vulnérables victimes des opérations militaires et des conflits sur le territoire libyen.

Stabiliser la Libye et appuyer le gouvernement d'union nationale
Lancé en 2016, à Tunis lors d'une réunion de haut niveau, par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), d'après un communiqué datant d'avril 2016, le FSL vise à stabiliser la Libye et son gouvernement. Il s'agit d'une initiative du gouvernement libyen d'union nationale, appuyée par le PNUD et qui prévoit un renforcement de la position du gouvernement en apportant des « gains rapides très visibles et tangibles à la population sur le plan local », précise la même source. Ces gains comprennent notamment « la réhabilitation d'infrastructures essentielles détruites par le conflit, y compris les cliniques, les hôpitaux, les postes de police, les installations d'eau, les installations de traitement des eaux usées et les réseaux électriques, de façon à améliorer la prestation des services de base », précise-t-on.

Toujours selon la MANUL, le FSL devrait, dans un premier temps, bénéficier à des municipalités spécifiques à l'Est, à l'Ouest et au Sud du pays. Il pourra également, a insisté la MANUL, soutenir des entreprises qui ont été détruites ou dégradées par le conflit et sont vitales pour des communautés entières, telles que les boulangeries.