Connectez-vous S'inscrire
https://www.equonet.net/
ecofinance.sn
Facebook
Twitter
Média de veille et d'alerte sur les questions de gouvernance, de transparence et de redevabilité des ressources extractives au Sénégal et en Afrique.
Veiller sur l'application des obligations du secteur extractif sénégalais.



Maroc : la Banque centrale satisfaite de la réforme du régime de change


Rédigé le 21 Mars 2018 à 21:53 | 0 commentaire(s) modifié le 21 Mars 2018 - 21:57


Après un démarrage mouvementé, la flexibilisation du régime de change marocain semble prendre, selon le gouverneur de Bank Al-Maghrib. Une réforme qui aurait permis de montrer la résilience du marché interbancaire de devises et qui a été saluée par le FMI.


La banque centrale marocaine, Bank Al-Maghrib (BAM), a tenu ce 20 mars la première réunion trimestrielle de son conseil de l'année. Un exercice qui a démarré dès le 5 janvier avec une réforme ou flexibilisation du régime de change qui s'est «déroulé dans de bonnes conditions, a suscité des réactions positives du marché et un accueil favorable lui a été réservé par les institutions concernées au bien au niveau national, qu'international».

Pas d'implication du FMI

Une réforme qui avait fait couler beaucoup d'encre en 2017 et qui avait suscité quelques tensions entre BAM et l'Exécutif. «Le marché interbancaire commence a bien fonctionné. Nous avons servi 240 millions de dollars du 15 janvier au 12 février aux banques. Depuis la mi-février, les banques n'ont effectué aucun achat de devises à notre niveau jusqu'au 20 mars où le secteur a requis 80 millions de dollars», se réjouit Abdellatif Jouahri, directeur de Bank Al-Maghrib.

Face aux interrogations sur la date prévue pour la mise en place d'un nouveau palier de la flexibilisation du régime de change, le gouverneur de BAM a préféré botter en touche, tout en rappelant la controverse quand la Banque centrale avait fixé une date au démarrage de la réforme. Concernant le rôle du Fonds monétaire internationale, Jouahri a réfuté l'existence d'un «quelconque agenda ou conditions fixés par le Fonds».

Le patron de BAM a également mis en avant la récente sortie du FMI (15 mars) sur la réforme en cours. Le Fonds a déclaré qu'il ne voyait aucune raison pour que le Maroc accélère le rythme de la réforme monétaire. «Les décideurs ont la capacité d'élaborer une transition ordonnée et progressive», a précisé Nicolas Blancher, chef de mission du FMI au Maroc à Bloomberg. Ce qui confirme les perspectives favorables du FMI pour le Maroc qui table sur une accélération de la croissance économique à moyen terme, qui devrait s'établir à 4,5% par an.

La hausse du prix du baril inquiète

Parallèlement, le FMI comme BAM partagent les mêmes craintes sur les risques que représente pour l'économie marocaine l'augmentation des prix de l'énergie, vu que le pays est un importateur net de pétrole. «Une hausse d'un dollar par baril se traduit par plusieurs millions de dirhams d'alourdissement budgétaire pour le gouvernement», explique le gouverneur de BAM. Sur un tout autre registre, le Conseil de BAM a décidé de maintenir son taux directeur à 2,25%.

Une décision expliquée par les perspectives et prévisions à moyen terme de BAM qui tablent sur un maintien des exportations qui devraient notamment se renforcer au niveau de l'industrie automobile avec le démarrage effectif de l'unité de montage de PSA en 2019. Les recettes de voyage et les transferts de la diaspora devraient se maintenir et s'y ajouteront les entrées de dons du CCG.
 

latribune



Actualité | EcoFinance | Finance | Technologie | Contenu local | Environnement | Contribution | Donneurs | Conseil des Ministres | Nominations | Mines-Hydrocarbures | Energies