PETROLE-GAZ : l’Etat du Sénégal majoritaire sur tous les contrats signés


Rédigé le 14 Février 2019 à 11:23 | 0 commentaire(s) modifié le 14 Février 2019 12:24


(Equonet-Dakar) - L’Etat du Sénégal est «bel et bien majoritaire» dans tous les contrats pétroliers et gaziers. L’assurance a été donnée mardi par le Secrétaire permanent adjoint du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos pétro-gaz), Mamadou Fall Kane. Il s’exprimait lors d’un atelier sur le sujet.


Au Sénégal, les contrats de recherche et de partage de production, précisent les contours des différents partenariats établis avec les compagnies pétrolières, dont les grandes lignes sont définies dans le code pétrolier.
 
«En dépit de l’idée reçue stipulant que les compagnies pétrolières étrangères percevraient 90 pour cent du pétrole, l’Etat du Sénégal est bel et bien majoritaire dans tous les contrats pétroliers et gaziers. Tout cela, sans avoir déboursé un centime du contribuable», a dit Mamadou Fall Kane.
 
Dans un ouvrage intitulé «Pétrole et gaz au Sénégal : 10 questions/réponses pour comprendre l’essentiel», il explique que la valeur ajoutée totale qui revient à l’Etat et qui peut atteindre 60 pour cent de la valeur totale d’un projet, est composée de 4 éléments.
 
Il s’agit notamment de la part de profit qui représente jusqu’à 50 pour cent de la production restante après remboursement des coûts. La part appartenant à Petrosen est de 20 pour cent au sein des projets en cours. Les impôts et taxes payés par les compagnies pétrolières, leurs fournisseurs et les diverses autres dispositions telles que des redevances ou des loyers de superficies constituent les deux autres éléments de ce projet.
 
«Le pétrole et le gaz découverts sous le plateau continental, au large du Sénégal, appartiennent au pays, en vertu des traités internationaux et plus précisément au peuple sénégalais comme établit par la Constitution. Cependant, pour des raisons techniques et financières, les activités d’exploration, de développement et de production nécessitent indiscutablement la participation de compagnies pétrolières internationales», a précisé M. Kane.
 
Ainsi, le Sp adjoint du Cos-pétrogaz a souligné le caractère aléatoire de l’activité de recherche pétrolière.  «Un  puits d’exploration peut facilement coûter plus de 50 millions de dollars avec une chance sur 5 de déboucher sur une découverte», a-t-il fait remarquer.
 
«En phase de développement, le risque financier diminue considérablement. Mais, les montants en jeu deviennent colossaux. A titre d’exemple, chacune des 3 phases des projets Sne (pétrole) et GTA(Gaz),   coûtera environ 5 milliards de dollars», a-t-il fait savoir.
Equonet


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