PSE : les résultats du rapport sur les allocations budgétaires du secteur agricole


Rédigé le 25 Février 2019 à 17:32 | 0 commentaire(s) modifié le 27 Février 2019 17:46


(Equonet-Dakar) - Un rapport commandité par la Direction générale de planification des politiques économiques (DGPPE) du ministère de l'Economie, des Finances et du Plan du Sénégal (MEFP) fournit des arguments scientifiques à l'appui d'options politiques en faveur du secteur agricole pour la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent (PSE) et de son Plan d'Actions Prioritaires (PAP) en 2019-2023. Voici les principaux résultats du rapport publié aujourd’hui.


«En matière de variation du produit intérieur brut (PIB) et de la balance commerciale, la modélisation des cinq scénarios produit des effets d'une ampleur relativement faible. Du fait des hypothèses de modélisation, notamment la stabilisation du budget agricole en proportion du budget total, l'ampleur de la réallocation est limitée, et certains postes du budget agricole connaissent une augmentation relativement modeste en valeur absolue aux dépens des autres», souligne le rapport.
 
«Néanmoins, la modélisation permet de dégager les tendances suivantes dont (i) la hausse des dépenses vers l'éducation et la santé ont l'impact le plus positif sur la croissance du PIB, notamment sur le long terme; (ii) la hausse des dépenses vers les subventions aux intrants a l'impact le plus significatif sur la balance commerciale, avec un impact positif sur le solde commercial pour les produits alimentaires et un impact négatif sur le solde commercial pour les produits non-agroalimentaires», poursuit-il.
 
«En matière de variation de la production agroalimentaire, la hausse de dépenses vers les subventions aux intrants, et dans une moindre mesure, la hausse des dépenses vers les infrastructures de transport en zone rurales conduisent à une augmentation des volumes produits, notamment pour les cultures de rente dans le cas des subventions aux intrants. Cet impact sur l'offre conduit à une baisse des prix d'achat des denrées alimentaires pour les ménages et à une hausse de la consommation», ajoute-t-il.
 
Ce rapport s'inscrit dans le cadre de l'élaboration de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (PSE) et de son Plan d'actions prioritaires (PAP) pour 2019-2023. La Direction générale de planification des politiques économiques (DGPPE) du ministère de l'Economie, des Finances et du Plan du Sénégal (MEFP) a sollicité l'expertise de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), à travers son programme de Suivi et Analyse des Politiques Agricoles et Alimentaires (SAPAA), pour identifier, au sein du secteur agricole, les allocations budgétaires optimales permettant d'atteindre les objectifs de la stratégie d'émergence.
 
En collaboration avec le Centre commun de recherche de l'Union européenne (CCR), cinq scénarios d'allocation budgétaire ont été analysés pour mesurer leur impact respectif sur plusieurs cibles de performance visées par le PSE. Ces scénarios ont été déterminés en concertation avec le Comité de pilotage de l'étude et la DGPPE et recouvrent l'augmentation des dépenses vers (i) la recherche agricole et la dissémination des connaissances, (ii) les subventions aux intrants, (iii) les infrastructures d'irrigation, (iv) les infrastructures de transport en zones rurales, et (v) l'éducation et la santé.
 
Ces cinq scénarios d'allocation budgétaire ont été simulés sur la base d'un modèle économique dynamique récursif à l'échelle de l'économie du Sénégal développé par le CCR. Ce modèle est construit en utilisant une Matrice de Comptabilité Sociale (MCS) avec un secteur agricole désagrégé pour l'année 2014 et les données des dépenses publiques en soutien à l'agriculture et l'alimentation sur la période 2013-2015 collectées par le programme SAPAA.
 
 
 
Equonet


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