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Pêche : l’union européenne clarifie l’accord de partenariat avec le sénégal


Rédigé le 14 Novembre 2020 à 20:59 | 0 commentaire(s) modifié le 16 Novembre 2020 - 12:08

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – L’Union européenne (Ue) précise que l’accord de pêche qui le lie avec le Sénégal est transparent et réglementé.


«L’Accord de partenariat de pêche durable UE-Sénégal et son protocole de mise en œuvre garantissent un cadre légal, transparent, et assorti de contreparties gagnant-gagnant. Il participe à une meilleure gouvernance des océans et à la protection du secteur des pêches et des emplois qui en dépendent», clarifie la Délégation de l’Ue au Sénégal dans un article publié hier dans son site officiel.

«Il s’agit d’assurer que les quotas de pêche alloués par le Sénégal aux bateaux européens correspondent à une ressource non ciblée par les pêcheurs sénégalais et disponible en quantité suffisante, en adéquation avec les principes d’une pêche durable et responsable», explique la même source. Et de préciser que «ces quotas concernent exclusivement des espèces bien déterminées – le thon et le merlu noir – et ne font pas l’objet de licences de pêches qui pourraient interférer avec la pêche artisanale sénégalaise.»

A cet égard, l’Ue a jugé nécessaire de rappeler que la pêche artisanale sénégalaise représente environ 400 000 tonnes débarquées par an, et la pêche industrielle (nationale et étrangère) environ 100 000 tonnes.

Elle a aussi rappelé que plus de 25% des marins embarqués sur les navires européens sont de nationalité sénégalaise. 

Par ailleurs, elle a fait savoir que la pêche au thon dans l’Atlantique est régulée par un organisme international, l’ICCAT, dont le Sénégal est membre et dans les instances duquel il est représenté au plus haut niveau.

«Le nouveau protocole a été négocié entre les parties en juillet 2019. Ces négociations se sont appuyées sur une évaluation indépendante du protocole précédent (2014-2019) et les meilleurs avis scientifiques disponibles (sénégalais et européens), ainsi que sur des consultations menées avec les opérateurs et la société civile au Sénégal et en Europe», a-t-elle encore précisé.

«A la fin des négociations, le protocole d’accord doit encore être adopté par le Parlement européen, qui vient de donner son feu vert ce 12 novembre, puis par le Conseil des Etats membres de l’UE dans les prochaines semaines. Un processus de ratification est en cours en parallèle au Sénégal», a-t-elle renseigné.

Selon l’Ue, ce nouveau protocole représente un montant global de plus de 15,25 millions d'euros sur 5 ans, soit plus de 3 millions d'euros par an. Ce montant comprend:
  • une contribution financière annuelle de l'Union européenne d'un montant de 1,7 millions  au Trésor sénégalais, et :
  • une contribution qui sera payée au Trésor par les armateurs européens en contrepartie des licences accordées et des captures effectives (et vérifiées par les autorités du Sénégal), estimée à  1,350 millions d’euros par an.
D’après l’Ue, ce nouveau protocole est caractérisé par les éléments suivants :
- un appui sectoriel annuel de 900 000 euros par an, en hausse de 20 %, à la bonne gouvernance dans le secteur des pêches du Sénégal, en particulier pour soutenir la pêche artisanale ; mais aussi pour renforcer la lutte contre la pêche illégale, la surveillance des activités de pêche, et la recherche;
- une durée de 5 ans, qui permet d'apporter la sécurité juridique pour les opérateurs et des garanties de financement stables pour le Sénégal;
- une garantie d’emploi de marins sénégalais à bord des navires européens pour au moins un quart de l’équipage;
- des possibilités de pêches permettant de mener leur activité dans les eaux sénégalaises à maximum
  • 28 thoniers senneurs, 10 thoniers canneurs et désormais 5 thoniers palangriers,
  • 2 merlutiers
Ces 45 navires opèrent sur toute la longueur de la côte ouest-africaine, et ne sont donc pas concentrés au Sénégal.
 



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