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Pêche : un accord sénégalo-mauritanien signé à Nouakchott


Rédigé le 5 Juillet 2018 à 09:39 | 0 commentaire(s) modifié le 5 Juillet 2018 - 09:42


En marge du sommet de l'Union africaine de Nouakchott, les Etats sénégalais et mauritanien ont signé un accord sur la pêche. Il s'agit d'une entente datant de mars dernier, qui permet aux pêcheurs sénégalais d'opérer dans les eaux de la Mauritanie qui touchera une contrepartie financière et devra construire un quai de débarquement.


Pêche : un accord sénégalo-mauritanien signé à Nouakchott

Les autorités sénégalaises et leurs homologues mauritaniennes se sont entendus pour renouveler l'accord sur la pêche qui les liait depuis quelques années et qui est devenu caduque depuis deux ans. Le nouvel accord qui a été conclu en mars dernier, a été signé ce lundi dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, en marge du sommet de l'Union africaine (UA).

Selon les sources officielles mauritaniennes, il permet aux pêcheurs sénégalais d'aller dans les eaux mauritaniennes pour y pêcher, dûment, 50.000 tonnes de petits poissons pélagiques par an et d'utiliser 400 embarcations au maximum. En contrepartie, l'Etat mauritanien se verra encaisser l'équivalent d'une somme de 10 euros (6.550 francs CFA environ) pour une tonne de petits animaux pélagiques pêchés. Selon Nani Ould Chrougha, le ministre mauritanien de la pêche, ces fonds devront servir à couvrir les frais de procédure de contrôle des quantités pêchées. Commentant la signature de l'accord en question sur RFI, le membre du gouvernement mauritanien a estimé qu'il s'agit plus « d'un don plus que d'un accord commercial ».

Gérer la quantité pêchée

Ould Chrougha qui est aussi allé dans les détails concernant l'accord, a insisté sur la gestion de la quantité pêchée dans leurs eaux territoriales. « La Mauritanie a inscrit sa gestion dans la durabilité et donc il est extrêmement important pour nous de veiller à identifier et à dénombrer les quantités qui sont pêchées pour nous permettre de ne pas retirer, de ne pas extraire de la nature plus que ce qu'elle peut nous en donner », a-t-il indiqué ajoutant que « dans ce cadre, la loi prévoit que l'ensemble des captures réalisées dans nos eaux territoriales puissent être débarquées et connues à l'avance, poursuit-il. Je pense qu'il y va de l'intérêt des pêcheurs eux-mêmes que la préservation de la ressource soit un objectif qui est bien partagé entre les deux gouvernements ».

Pour ce faire, les ministres de la pêche des deux pays, se sont mis d'accord sur un endroit du littoral mauritanien, où le poisson pêché sera débarqué, contrôlé et pesé.
Ainsi un quai de débarquement sera construit en cet endroit comme l'a indiqué le ministre sénégalais de la pêche, Oumar Gueye à RFI. « Nous reconnaissons que la République islamique de Mauritanie a consenti beaucoup d'efforts pour cet accord de pêche, se félicite le ministre sénégalais de la Pêche, Oumar Gueye. La nouvelle législation en matière de pêche en Mauritanie impose de débarquer toutes les captures inter-mauritaniennes, ce qui sera le cas dans le cadre de ce protocole. Un quai va être construit. C'est un effort important de la partie mauritanienne, à trois kilomètres de Saint-Louis », a déclaré le responsable. Selon les sources officielles, les travaux de construction du quai vont très bientôt démarrer. La construction d'une route pour faciliter l'accès au site est également envisagée dans le cadre de l'accord.
 




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