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Pétrole : le Congo frappe à la porte de l’OPEP


Rédigé le 17 Janvier 2018 à 17:39 | 0 commentaire(s) modifié le 17 Janvier 2018 - 17:54


La République du Congo veut adhérer comme membre à part entière de l’Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP). Selon un communiqué de la présidence, les démarches sont déjà entamées pour permettre au pays de jouer un rôle plus actif sur le marché international de l’or noir. Il s’agira alors du 3e pays d’Afrique centrale à rejoindre le cartel depuis 2016 et le 7e pays africain membre de l’OPEP.







Pétrole : le Congo frappe à la porte de l’OPEP
(Ecofinance.sn Dakar) - La ruée des pays d'Afrique centrale vers l'OPEP se poursuit. Après le Gabon en 2016 et la Guinée équatoriale en 2017, c'est au tour du Congo de soumettre sa demande d'adhésion au sein du principal cartel international du marché mondial de l'or noir. 

« La République du Congo a décidé d'adhérer à l'Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP) » a annoncé un communiqué signé par Florent Ntsiba, ministre d'Etat, directeur de cabinet du chef de l'Etat Denis Sassou N'Guesso. Selon la même source, l'initiative vise à placer le pays « au rang des leaders mondiaux, porteurs de propositions dans les négociations internationales » en plus de lui donner « les moyens de prendre sa place dans la définition des politiques et la prise de décision au sein de cette organisation ».

Soutien saoudien
Les autorités congolaises soulignent avoir déjà reçu le soutien de l'Arabie saoudite, un membre des plus influents de l'OPEP, et qui a été confirmé par la visite du chef de la diplomatie saoudienne à Brazzaville le 8 janvier dernier.

Confronté à une conjoncture des plus critiques suite à l'effondrement des cours de l'or noir sur les marchés internationaux entamée depuis 2014, le 4e producteur de pétrole du continent fait également face à une baisse en régime de sa production. Cette dernière a été estimée à un peu moins de 300.000 barils par jour les deux dernières années. Le pays entend désormais booster sa production lors des prochains mois afin de franchir le cap des 300.000 barils par jour dès cette année grâce notamment à de nouveaux investissements dans l'industrie pétrolière.

Les recettes pétrolières représentent près des deux tiers du PIB du Congo, 90% de ses recettes d'exportations et 75 % des ressources publiques. La morosité économique qui a été engendrée par la baisse des recettes issues du marché de l'or noir a poussé le gouvernement a exploré toutes les pistes pour rehausser ses recettes internes afin de faire notamment face au poids d'une dette estimée à près de 110% de son PIB.

Alors que le pays continue à négocier un programme d'assistance financière avec le FMI, les autorités congolaises ont engagé un vaste plan d'assainissement des finances publiques et surtout de relance économique qui fait la part belle à l'amélioration de la compétitivité de d'industrie pétrolière afin d'attirer plus d'investissements dans le secteur. D'autant que certains champs de production ont atteint leur maturité et il va falloir explorer d'autres zones où du potentiel existe encore.

La balle est désormais dans le camp des pays membres de l'OPEP qui doivent statuer sur la demande et une fois acquise, le Congo sera le 7e pays africain membre du cartel. 



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