Produits alimentaires : l’OCDE et la FAO tablent sur un ralentissement de la demande


Rédigé le 11 Juillet 2017 à 17:23 | 0 commentaire(s) modifié le 11 Juillet 2017 17:44


Les prix mondiaux des produits alimentaires de base devraient rester à un bas niveau tout au long de la décennie à venir. Cette tendance devrait résulter d'un tassement de la croissance de la demande dans plusieurs économies émergentes et d'un affaiblissement de l'impact des politiques bioénergétiques sur les marchés.



 ( Ecofinance.sn Dakar) - Cette prévision est de la dernière édition des Perspectives agricoles publiée lundi par l'OCDE et la FAO pour les dix prochaines années.
 
D’après le rapport, «la reconstitution des stocks de céréales, à hauteur de 230 Mt au cours des dix dernières années, ajoutée à l'abondance des stocks de la plupart des autres produits de base, devrait également concourir à contenir la hausse des prix mondiaux». Il indique que ces prix «ont aujourd'hui pratiquement renoué avec les niveaux d'avant la crise des prix alimentaires de 2007-08».
 
Il prédit une stagnation de la demande par habitant de produits alimentaires de base, à l’exception des pays les moins avancés.
 
«Durant la période considérée, les apports supplémentaires de calories et de protéines devraient provenir essentiellement des huiles végétales, du sucre et des produits laitiers, signale le rapport. La croissance de la demande de viande devrait mollir en l'absence de nouvelles sources de demande à même d'entretenir la dynamique précédemment lancée par la Chine.”
 
En 2026, la disponibilité moyenne de calories devrait atteindre 2 450 kcal par personne et par jour dans les pays les moins avancés et dépasser 3 000 kcal dans les autres pays en développement. L'insécurité alimentaire et la malnutrition sous toutes ses formes n'en demeureront pas moins un problème persistant à l'échelle mondiale, nécessitant une approche internationale coordonnée, constate le rapport.
 
D'après les projections, la croissance de la production végétale résultera principalement de l'amélioration des rendements, laquelle contribuera à hauteur de 90 % à la hausse de la production de maïs, les 10 % restants étant à mettre au compte de l'accroissement des superficies.
 
Dans les secteurs de la viande et des produits laitiers, en revanche, la croissance de la production devrait reposer à la fois sur l'augmentation de la taille des troupeaux et sur une production par tête plus élevée.
 
 La hausse de la production de lait s'accélérera par rapport à la précédente décennie, surtout en Inde et au Pakistan. Dans le secteur du poisson, on prévoit que la croissance sera due pour l'essentiel à l'aquaculture et, de tous les produits examinés dans les Perspectives, le poisson d'élevage sera la source de protéines dont la production connaîtra la plus forte expansion.
 
Les échanges de produits agricoles, halieutiques et aquacoles devraient progresser environ deux fois moins vite qu'au cours des dix dernières années, à un rythme moyen inférieur à 2 % par an en volume pour la plupart des produits. 
 
Toutefois, les échanges agricoles devraient mieux résister aux ralentissements de l'économie que ceux d'autres produits. Les exportations devraient rester concentrées dans un petit nombre de pays producteurs pour presque tous les produits, ce qui risque de rendre les marchés mondiaux plus vulnérables aux chocs sur l'offre.
El Hadj Oumar Sy


Dans la même rubrique :