Projet de zone de transformation agro-industrielle du centre du Sénégal: la bad et ses partenaires en mission pour recueillir les informations et déterminer la faisabilité du projet


Rédigé le 16 Juillet 2021 à 13:41 | 0 commentaire(s) modifié le 19 Juillet 2021 13:30

Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations… En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Le groupe de la Banque africaine de développement (Bad) co-organise une mission de préparation du projet Agropole Centre du Sénégal.


Le groupe de la Banque africaine de développement a organisé, du 7 au 15 juillet à Dakar, en partenariat avec la Banque européenne d’investissement, l’Agence belge de développement (ENABEL) et le gouvernement sénégalais, une mission de préparation du Projet de zone de transformation agro-industrielle du Centre du Sénégal (PZTA-Centre ou Agropole-Centre), a appris equonet de l'institution financière africaine.

La mission, qui vise à accélérer l’industrialisation du Sénégal par le développement d’agropoles, a pour objectif de recueillir les informations nécessaires pour déterminer la faisabilité du projet, les actions prioritaires à financer. Elle vise également à identifier les dispositions institutionnelles d’exécution et à intégrer les questions transversales, dont l’impact environnemental et social, le changement climatique, l’autonomisation des femmes, l’emploi des jeunes et la nutrition.

Le PZTA-Centre est un des projets phares du Plan Sénégal émergent (PSE) du gouvernement sénégalais. Il s’inscrit dans le pilier I du PSE relatif à la transformation structurelle de l’économie et fait partie intégrante du volet industriel du PSE, qui prévoit notamment la mise en place de cinq agropoles intégrées et compétitives.

Le projet couvre les régions de Kaolack, Kaffrine, Fatick et Diourbel, sur une superficie de 27 992 km², et pour une population estimée à 4,7 millions d’habitants. La zone recèle des potentialités agricoles importantes. Elle contribue pour 61% à la production nationale d’arachide, 50% à celle de mil, 33% pour le maïs et 35% pour les volailles.

Selon la Bad, le projet comprendra un module central, qui abritera les unités agro-industrielles et les services connexes et quatre modules régionaux, treize plateformes départementales pour la collecte et le stockage des produits agricoles, qui s’étendront à terme sur environ 205 hectares (80 ha pour le module central, 60 ha pour les quatre modules régionaux et 65 ha pour les plateformes départementales). En plus de son impact financier et économique, le projet de l’Agropole-Centre du Sénégal devrait permettre, lors de sa première phase, de créer 4.852 emplois directs, 7.278 emplois indirects et 14.556 emplois induits, soit un total de 26.686 emplois.

À l’occasion du lancement de la mission, le secrétaire général du ministère du Développement industriel, Adama Baye Racine, a salué « la mobilisation des partenaires financiers pour la préparation et la mise en œuvre de ce projet qui constitue une des grandes priorités du pays. Nous sommes engagés à mettre à votre disposition toutes les informations nécessaires pour la préparation et l’évaluation du projet afin de respecter le calendrier de passage du projet devant vos conseils d’administration respectifs. »

« Grâce à l’appui technique et financier de la Banque africaine de développement, l’Agropole-Sud est en cours d’exécution, a souligné le représentant par intérim de la Banque au Sénégal, Hatem Fellah. Aujourd’hui, nous nous réjouissons du lancement de la préparation de l’Agropole-Centre avec le soutien technique et financier de la Banque et d’autres partenaires. C’est le témoignage de notre engagement à participer au développement des agropoles au Sénégal. » 

L’Agropole-Centre est le deuxième projet d’agropole en cours d’instruction, après l’Agropole-Sud, dont les travaux seront lancés dans les prochaines semaines.  

Le gouvernement sénégalais, avec l’appui de la Banque africaine de développement, conduit actuellement des études de faisabilité de l’Agropole-Nord. Des efforts pour mobiliser des financements sont en cours.



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