Les cours du pétrole brut sur les marchés internationaux (moyenne WTI, BRENT, DUBAI), exprimés en dollar US, ont enregistré une baisse, en glissement annuel, de 15,5% en juillet 2019. Quant aux prix des principales matières premières exportées par les pays de l'UEMOA, ils ont connu des évolutions contrastées en rythme annuel au cours du mois sous revue. Ils se sont inscrits en baisse pour la noix de cajou (-28,4%), le coton (-26,3%) et le café (-13,4%). En revanche, les prix ont été orientés à la hausse pour l'or (+14,0%), le caoutchouc (+11,6%) et le cacao (+2,3%). S'agissant des principaux produits alimentaires importés par les pays de l'Union, leurs cours ont augmenté de 0,5% en glissement annuel à fin juillet 2019.

Au plan de la politique monétaire, la Réserve fédérale américaine a réduit ses taux directeurs d'un quart de point lors de sa session ordinaire du 31 juillet 2019, qui se situent désormais dans la fourchette de 2,00% à 2,25%.

Les indices boursiers internationaux ont enregistré des évolutions contrastées, à fin juillet 2019, en glissement annuel. Les augmentations les plus significatives ont été observées au niveau du Nasdaq Composite (+6,6%), du S&P 500 (+5,8%) et du Dow Jones (+5,7%). En revanche, des replis ont été notés pour le DAX (-4,8%), le Nikkei 225 (-4,6%), le Footsie 100 (-2,1%) et l'EuroStoxx 50 (-1,3%). Sur le marché des changes, la monnaie européenne s'est dépréciée en rythme annuel vis-à-vis du yen japonais (-7,2%), du dollar américain (-4,4%) et du yuan chinois (-3,8%). En revanche, elle s'est appréciée de 0,8% par rapport à la livre sterling.

Au titre du marché monétaire régional, le montant moyen des soumissions sur le guichet hebdomadaire des adjudications est ressorti à 3.930,1 milliards en juillet 2019, contre 3.802,7 milliards un mois plus tôt, soit une hausse de 3,4%. Le montant moyen retenu au terme des adjudications est passé de 3.460,0 milliards en juin 2019 à 3.644,0 milliards en juillet 2019, soit une hausse de 5,3%. Le taux moyen pondéré sur le guichet hebdomadaire est ressorti à 3,27% en juillet 2019.

Sur le marché interbancaire de l'UEMOA, le volume moyen hebdomadaire des opérations, toutes maturités confondues, s'est inscrit en baisse de 24,7% pour s'établir à 411,7 milliards en juillet 2019. Le taux moyen pondéré de ces opérations s'est établi à 4,47%, contre 4,26% le mois précédent. Au titre du compartiment à une semaine, le volume moyen des opérations est ressorti à 300,7 milliards en juillet 2019, après 406,6 milliards un mois plut tôt. Le taux d’intérêt moyen sur ce guichet s'est établi à 4,22% au cours de la période sous revue, contre 4,31% le mois précédent.

Les données provisoires issues de l'enquête sur les conditions de banque laissent apparaître une quasi-stabilité des taux d'intérêt débiteurs au cours du mois de juillet 2019. En effet, hors charges et taxes, le taux moyen calculé à l'échelle de l'Union s'est établi à 6,73% en juillet 2019 proche de son niveau du mois précédent qui était de 6,81%. Quant au taux moyen de rémunération des dépôts de la clientèle, il est ressorti à 5,31% en juillet 2019, contre 5,44% relevé le mois précédent, soit un repli de 13 points de pourcentage.

L'indicateur du climat des affaires dans l'UEMOA est resté au-dessus de sa moyenne de longue période à 103,2 en juillet 2019, montrant une perception optimiste des chefs d'entreprises sur l'évolution de la conjoncture dans l'Union. Par ailleurs, la production industrielle a progressé de 6,5% en juillet 2019, en glissement annuel, après 6,0% en juin 2019. Quant à l'indice du chiffre d'affaires du commerce de détail, il s'est inscrit en hausse de 6,2%, en rythme annuel, après 5,5% un mois auparavant. L'indice du chiffre d'affaires dans les services marchands s'est également accru de 5,6%, en glissement annuel, en juillet 2019, contre 5,4% un mois plus tôt.

Sur la base des données officielles, le taux d'inflation est ressorti, en glissement annuel, à -0,5% à fin juillet 2019, stable par rapport au mois de juin 2019. Le maintien des variations négatives, en rythme annuel, du niveau général des prix est principalement imputable à la poursuite de la baisse des prix des produits alimentaires dans la plupart des pays de l'Union, notamment les céréales locales dans les pays sahéliens. Cette évolution serait en lien avec le bon approvisionnement des marchés induit par la hausse de la production de la campagne agricole précédente. Les ventes à prix modéré par les organismes publics et les distributions gratuites par les structures humanitaires dans certaines régions du Sahel ont également contribué à accentuer la dynamique baissière.