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Résumé du rapport sur la politique monétaire dans l’Union monétaire ouest africaine-septembre 2019


Rédigé le 16 Septembre 2019 à 21:11 commentaire(s) modifié le 17 Septembre 2019 - 20:10


(Equonet-Dakar) – La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a publié aujourd’hui le rapport sur la Politique monétaire dans l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) – septembre 2019. Voici le résumé qui porte sur 18 points.


1. L'activité économique mondiale a poursuivi sa faible progression au deuxième trimestre 2019, dans un contexte caractérisé par l'accentuation des conflits commerciaux, la montée des tensions géopolitiques et leur corollaire d'incertitudes.

2. La croissance a ralenti aux Etats-Unis au deuxième trimestre 2019, en ressortant à 2,3%, en glissement annuel, contre 2,7% au trimestre précédent. En Zone euro, la progression de l'activité économique est restée faible, avec un taux d'accroissement du PIB de 1,2%, en rythme annuel, soit le même niveau qu'au trimestre précédent.

3. Dans les grandes économies émergentes, les signaux conjoncturels laissent apparaître des évolutions quelque peu contrastées. En Chine, l'activité économique a enregistré un net ralentissement, avec une progression du PIB de 6,2%, en glissement annuel, niveau le plus faible depuis 27 ans.

4. Les Perspectives de l'Economie Mondiale (PEM), publiées en juillet 2019 par le FMI, indiquent que la croissance mondiale devrait ralentir en 2019 pour ressortir à 3,2%, après 3,6% en 2018 avant une reprise prévue à 3,5% en 2020.

5. Sur le marché des changes, l'euro a poursuivi son repli vis-à-vis des principales devises, en raison des incertitudes pesant sur les perspectives économiques de la Zone euro. Ainsi, l'euro s'est déprécié de 1,0% par rapport au dollar des Etats-Unis au cours du deuxième trimestre 2019.

6. Sur les marchés internationaux des matières premières, les prix de l’énergie ont progressé en moyenne de 3,4%, en rythme trimestriel, durant le deuxième trimestre 2019, tirés exclusivement par l'accroissement des prix du pétrole brut, ceux du gaz s'étant repliés. En effet, les prix du Brent et du WTI se sont accrus, en moyenne, de 8,0% et 8,5% respectivement, d'un trimestre à l'autre. Les cours mondiaux des produits de base non énergétiques ont enregistré une hausse modérée de 0,2% durant le deuxième trimestre 2019, après une augmentation de 0,8% au trimestre précédent.

7. Par contre, les cours des matières premières non énergétiques exportées par les pays de l'UEMOA ont connu une baisse de 1,1% durant le deuxième trimestre 2019, après une hausse de 2,9% au trimestre précédent, du fait essentiellement du repli des prix de la noix de cajou (-23,5%), de l'huile de palmiste (-17,2%), du café robusta (-7,1%) et du coton (-4,2%). En revanche, les cours du caoutchouc et du cacao se sont accrus respectivement de 6,5% et 5,0% sur la période.

8. Au niveau de l'Union, le dynamisme de l'activité économique s'est renforcé au deuxième trimestre 2019, avec un taux d'accroissement du PIB, en termes réels, de 6,6%, en glissement annuel, contre 6,4% au trimestre précédent. L'expansion de l'activité reste soutenue par la demande intérieure dont la contribution à la progression du PIB est ressortie à 7,3 points de pourcentage.

9. La baisse du niveau général des prix s'est poursuivie au deuxième trimestre 2019. En effet, le taux d'inflation, en glissement annuel, s'est situé à -0,3%, après -0,1% au trimestre précédent. Cette dynamique baissière est imputable à la poursuite de la décrue des prix des produits alimentaires dans la plupart des pays de l'Union, en liaison avec un approvisionnement satisfaisant des marchés, induit par la hausse de la production de la campagne agricole précédente. Quant à l'inflation sous-jacente, elle est ressortie à 0,1%, en glissement annuel, contre 0,2% un trimestre plus tôt.

10. Sur le plan des finances publiques, l'exécution des opérations financières des Etats membres de l'Union, au cours des six premiers mois de 2019, a été marquée par un accroissement des recettes (+11,8%), en glissement annuel, plus important que celui des dépenses (+9,8%). Cette évolution a induit une réduction du déficit global, base engagements, dons compris, qui s'est situé à 1,8% du PIB, contre 2,1% du PIB sur la même période de l'année précédente.

11. Les échanges extérieurs de l'Union ont dégagé au deuxième trimestre 2019 un déficit commercial de 512,4 milliards ou 2,8% du PIB, en atténuation de 154,3 milliards par rapport à la même période de l'année précédente, consécutivement au rythme de progression des exportations (+4,7%) plus élevé que celui des importations (+0,3%).

12. La masse monétaire de l'Union a enregistré une accélération durant le trimestre (+2,3% contre +0,2%), imputable, essentiellement, au redressement des créances sur l'économie (+4,1% contre -0,7%) et, dans une moindre mesure, à la hausse des actifs extérieurs nets (+0,8% contre +6,3%). La reprise des créances sur l'économie a été imprimée par le rebond des crédits bancaires accordés au secteur privé (+3,6% après -1,2%) sur la période. Les réserves de change de l'Union se sont consolidées au deuxième trimestre 2019, assurant un taux de couverture de l'émission monétaire de 77,5% contre 76,6% trois mois plus tôt. Elles couvrent 5,0 mois d'importations de biens et services contre 4,9 mois à fin mars 2019.

13. Dans un contexte d'amélioration de la trésorerie propre des banques (+51,9 milliards), la BCEAO, au titre de la régulation de la liquidité bancaire, a baissé de 52,9 milliards, durant le deuxième trimestre 2019, le refinancement accordé aux banques. En ligne avec ces évolutions, la trésorerie bancaire est ressortie globalement stable sur la période.

14. Sur le marché monétaire, une détente des taux a été enregistrée durant le deuxième trimestre 2019. Le taux moyen pondéré des opérations hebdomadaires d'injection de liquidités s'est situé à 3,1025% contre 4,5000% au trimestre précédent et 4,1516% un an plus tôt. De même, sur le guichet à un mois, le taux moyen pondéré s'est établi à 3,1504%, soit un niveau inférieur de 135 points de base et 103 points de base par rapport à ceux relevés au premier trimestre 2019 et au deuxième trimestre 2018. Pour sa part, le taux moyen trimestriel du marché monétaire s'est fixé à 2,7034% contre 4,5000% le trimestre précédent et 3,7747% un an auparavant.

15. Dans le sillage de ces évolutions, le coût moyen des bons du Trésor émis par les Etats membres de l'Union sur le marché de la dette publique s'est inscrit en baisse. Le taux d'intérêt moyen pondéré des bons du Trésor, toutes maturités confondues, est ressorti à 5,32% au deuxième trimestre 2019 contre 6,22% à la même période de l'année précédente.

16. Le coût du crédit bancaire, mesuré par le taux débiteur moyen, hors taxes et charges, s'est accru de 20 points de base, par rapport à son niveau du trimestre précédent, pour se situer à 6,81% au deuxième trimestre 2019.

17. Les prévisions des comptes économiques de l'Union indiquent une hausse de la croissance, qui devrait s'établir à 6,7% en 2019, après 6,6% en 2018. L'expansion économique serait portée principalement par les secteurs tertiaire et secondaire.

18. Le taux d'inflation, en glissement annuel, est projeté à un niveau nul au troisième trimestre 2019 et devrait revenir en territoire positif à partir du quatrième trimestre 2019. A l'horizon de huit trimestres, le taux d'inflation se situerait à 1,3%, en glissement annuel.
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