Sénégal-Conseil présidentiel pour l’emploi des jeunes: quelques pistes pour des emplois aux jeunes


Rédigé le 18 Avril 2021 à 17:00 | 0 commentaire(s) modifié le 22 Avril 2021 20:17


(Equonet-Dakar) - Dans la perspective du conseil présidentiel pour l’emploi des jeunes, l’auteur de cette contribution donne quelques pistes de solutions.


Les évènements récents qui ont bouleversé et endeuillé le pays suite à l’affaire Sonko-Adji Sarr, ont remis au goût du jour, la lancinante question de l’emploi des jeunes.
 
La question du chômage en général et celui des jeunes en particulier est  la véritable bombe sociale qui menace tous les pays.  L’emploi est donc la préoccupation majeure de tous les gouvernements du monde. Le Sénégal n’y faisant pas exception.
Pourtant, le  Président Macky SALL avait inscrit dans les priorités de son gouvernement, la création d’emplois avec un objectif affiché de 500.000 emplois créés à l’horizon 2017. Vaste programme s’il en était!
 
Nous sommes en 2021. A l’aune des résultats obtenus et malgré tous les discours triomphalistes déclamés par les fan’s clubs du PR, la « vraie vérité » pour parler comme l’autre, c’est qu’au regard des milliers de jeunes diplômés chômeurs et des hordes de jeunes désœuvrés qui squattent les rues de Dakar et des grandes villes du pays, on est loin, très loin du compte. Et les évènements tragiques que nous venons de vivre viennent de nous le rappeler avec force. Un signal FORT, très FORT.
 
Il y’a donc lieu de revoir toutes les stratégies en matière d’emplois des jeunes, développées jusque là, pour des résultats aussi mitigés. C’est pourquoi, le tout prochain sommet présidentiel sur l’emploi des jeunes avec une enveloppe prévue de trois cent milliards de francs devient une URGENTE NECESSITE qui interpelle tout le monde.  
 
Et dans cette perspective, nous voulons partager quelques pistes qui pourraient aider à créer des emplois, beaucoup d’emplois pour les jeunes.
 
Tout d’abord, il faudrait se départir de la rengaine qui veut que « l’Etat n’a pas vocation de créer des emplois » que nous serinent à longueur de déclamations, nombre de nos gros cerveaux-là.
 
Certes, il est évident que l’Etat ne peut pas recruter tout le monde cela va de soi mais en la matière, c’est toujours l’Etat qui doit donner le la . Car dans l’absolu, si l’Etat ne crée pas d’emplois qui va en créer ?  Dans quel pays au monde a-t-on vu un Etat qui n’est pas employeur? Partout dans le monde, l’Etat est le premier employeur du pays. Rien qu’avec les corps habillés (Armées, police, douanes, eaux et forêts, Administration territoriale etc..) sans parler des enseignants, des diplomates, des agents de la santé et j’en passe, l’Etat est assurément le premier employeur dans un pays . Alors cette ritournelle qui se décline  comme un bréviaire de sociologie doit être revue avec bémol. Surtout dans nos pays encore sous  développés mais sur la voie de l’émergence.
 
Cela dit, l’Etat bien qu’employeur N°1 ne peut évidemment pas à lui seul, créer tous les emplois et donc doit aussi et surtout créer les conditions idoines (légales, juridiques, économiques, sociales, fiscales etc…)  pour permettre aux privés et à tous les secteurs de la vie économique de créer des emplois.
 

Les facteurs essentiels pour la création d’emplois

Sur ce chapitre et pour le peu que nous en savons,  il faut retenir que pour créer des emplois trois (3) facteurs essentiels doivent être réunis : l’existence d’opportunités d’emplois, le financement pour créer des structures (usines, sociétés, GIE, et autres) qui vont recruter, un cadre juridique incitatif pour sécuriser les investisseurs potentiels et surtout de LA VOLONTE POLITIQUE ET DE L’AUDACE  beaucoup d’AUDACE...
 
Les opportunités d’emplois existent bel et bien dans notre pays. Rien que des secteurs comme l’agriculture, l’artisanat, le tourisme, la gouvernance locale,  les mines, les services pour ne citer que ceux là, peuvent générer des milliers d’emplois si les moyens d’investir suivent et que les cadres législatifs et règlementaires deviennent attractifs.
 
Pour les financements, (ce qui manque le plus) si la mise à disposition d’un budget annoncé de trois cent milliards de Francs pour booster l’emploi des jeunes, est fort louable, il faudra aller plus loin encore. Et l’Etat doit poser des actes forts pour faire des économies d’échelle et dégager des moyens financiers conséquents pour soutenir –entre autres priorités- la création d’emplois. Il s’agira notamment de faire preuve d’une réelle VOLONTE POLITIQUE et aller vers la réduction de la taille du gouvernement qui a une fâcheuse tendance à l’ élasticité, la suppression de nombre d’agences et de Directions nationales budgétivores, de la traque implacable et impersonnelle des biens mal acquis pour recouvrer les deniers publics détournés, du plafonnement des salaires et émoluments des Directeurs généraux d’agences et de sociétés nationales, du nouveau code des impôts etc…
 
Dans cette perspective de la guerre à outrance contre toutes les formes de dilapidation, de détérioration et de gaspillage des ressources publiques, s’il est très salutaire de se féliciter des mesures de restriction annoncées dans les domaines des logements conventionnés , des véhicules de fonction ou de service, des factures d’eau, d’électricité et de téléphone entre autres qui sont certes de très gros chapitres des charges publiques à rationnaliser. Mon avis est qu’il reste encore beaucoup d’autres domaines qui demandent aussi à être assainis si on veut véritablement rationnaliser les dépenses publiques et orienter les ressources vers la création d’emplois pour les jeunes.
 
Aussi, sans prétendre détenir une panacée quelconque, il me semble que l’une des pistes les plus encombrées dans la voie de la rationalisation des dépenses publiques est sans contexte le domaine des charges salariales de l’Etat et de ses démembrements.
 
Sur ce chapitre, il faut rappeler seulement que le quotidien en ligne « Le soir » dans son édition du jeudi 18 mai 2017, avait publié une liste des cinq (5) salaires les plus élevés du Sénégal..nous révélant qu’au Sénégal, il y’avait des salaires élevés, très élevés même …14 millions, 10 millions, 8 millions par mois sont des salaires qui se pratiquent au Sénégal et dans les structures de l’Etat et de ses démembrements. DIANTRE !
 
Si on fait abstraction des  organismes internationaux (FIFA ; PNUD, UNESCO, OMS, UA ;ONU,UEMOA, CEDEAO, ONG etc…) ou des sociétés privées, filiales de grands groupes mondiaux comme la SONATEL et  des Banques, toutes évoluant dans des domaines porteurs et hautement stratégiques ou concurrentiels et astreintes à des objectifs obligatoires de performances et de résultats ; qu’est ce qui peut moralement justifier qu’une structure étatique qui n’est astreinte à aucune obligation de performances  réelles et très souvent pour la plupart d’entre elles, sous perfusion financière permanente de l’Etat, puisse payer des salaires aussi astronomiques à ses dirigeants et agents?
 
En un mot comme en mille : « Est-il normal et moralement acceptable qu’on puisse payer des salaires aussi élevés à des structures de l’Etat dans le contexte de dénuement généralisé qui sévit dans le pays? »
 
Le salaire –pour le peu que j’en connais- étant la contrepartie d’un travail fait, et sans vouloir jeter l’anathème sur qui ce soit-   Rien, absolument rien d’autre si ce n’est la complaisance, la coterie et...la politique politicienne qui puissent justifier de telles pratiques.
 
Ce n’est donc pas surprenant que la masse salariale du secteur public explose et dépasse de loin les 300 milliards de francs mensuels… Lourd  ...très lourd…
 
Par ailleurs, ces libéralités de traitements salariaux entre structures de l’Etat ont gangrené le tissu social au point de donner lieu à des revendications récurrentes d’améliorations salariales des chapelles corporatistes qui ne cesseront jamais tant que la situation perdurera.
Car tout autant que les heureux bénéficiaires de ces rentes salariales, les autres corps de l’Etat qui se sentent lésés dans ce domaine et ayant les mêmes besoins primaires à satisfaire avec leurs salaires, se loger, se nourrir et se vêtir, se demandent « Pourquoi eux seuls et pas nous, les autres » ?
 
Une situation aggravée il faut le dire,  par le régime de Wade qui, dans sa volonté de créer des agences autonomes et performantes les a dotées de statut salarial hors normes pour intéresser les « gros cerveaux » de la diaspora (ARTP, ADIE, ARMP, APIX, ADEPEME, CNRA, AGETIP etc.)
 
On est choqué de voir des salaires aussi démentiels au profit d’une caste des privilégiés dans un pays exsangue comme le nôtre, classé vingt cinquième pays le plus pauvre du monde et cela SANS AUCUNE OBLIGATION DE RESULTAT PROBANT dans la gestion de la structure concernée. Sans vouloir citer aucune de ces structures (elles se reconnaîtront) est-il normal que des responsables de ces structures dont certaines sont toujours chroniquement déficitaires, se tapent des dizaines de millions de Franc CFA par mois en salaires intrinsèques compte non tenu des autres avantages tout aussi exorbitants : logement de fonction meublé, voitures de fonction et des FRAIS de mission exponentiels et presque permanents? Tandis que pour certains d’entre eux, leurs employés peinent à atteindre le cap des 50.000 francs de salaire mensuel et …régulier. NON . Il FAUT ARRETER LA..
 
La simple MORALE devrait abhorrer ces pratiques maffieuses aux antipodes de la bienséance et de la solidarité nationale. Et puis, quel niveau de vie au Sénégal pourrait expliquer de si gros salaires si ce n’est la boulimie égoïste et égocentrique des « en haut d’en haut ». ?.14 millions,  10 millions, 7 millions par mois pour UNE personne et UNE SEULE …Il faut le faire…  C’est tout simplement SCANDALEUX. C’est de la prévarication avalisée par l’Etat. Où est la gouvernance sobre et vertueuse tant chantée dans tout çà ?
 
Il est vraiment temps d’y mettre de l’ordre  et de revenir –pendant qu’il est temps- à nos vertus de partage, de solidarité et de sobriété...croyante pour aller vers la moralisation des salaires publics dans notre pays.
 
Au Sénégal, il n’y a aucun emploi de l’Etat qui doit pouvoir dépasser un salaire mensuel maximum de cinq (5) millions de Francs CFA et là encore c’est pour être assez généreux. Car même 3 millions par mois serait déjà très conséquent. Faites le calcul. 3 millions c’est 100.000. Francs par JOUR. Avec une telle somme n’importe quelle famille s’autoriserait à manger du poulet rôti chaque jour que Dieu fait. Le reste, tout le reste est excessif et devient quelque part presque du RIBBAH.  Car avec tous ces surplus salariaux indus payés à quelques privilégiés, on pourrait créer combien d’emplois pour les jeunes ? Faites le calcul…
 
Ensuite, à quoi peut aussi bien servir de payer à des membres de conseils de surveillance ou d’administration d’une entité étatique, des salaires mensuels en millions de francs pour des séances de réunions de deux à trois jours par mois pour les plus actifs ? Une simple indemnité de session de l’ordre de 250.000 à 500.000 Francs selon les structures concernées, devrait amplement suffire pour ces postes-là d’autant plus que les ayant droits sont très souvent des retraités bien assis financièrement ou des actifs bien payés dans leur structure d’attache.
 
On le voit bien, les pistes pour dégager des moyens financiers en rationalisant les dépenses publiques sont nombreuses et bien identifiées. Mais  il faudra une volonté politique chevillée au corps, de l’audace et de la détermination pour les emprunter avec succès, sans faiblesse coupable ni cruauté inutile. A moins qu’on soit guidé par l’obsession « d’élargir et de massifier le parti » avec tenez-vous bien, les moyens de l’Etat. Et là, çà devient une autre affaire et RAS.
 
Quant au cadre législatif  il reste encore - à mon humble avis -  le domaine qui demeure en rade dans cette volonté de création d’emplois  et on n’en parle pas du tout.
 
En effet, alors que toute relation de travail est régie par le Code du travail, il devient étonnant que l’on ne se soit pas intéressé pour le moins du monde à notre code du travail car le cadre détermine tout.
 
C’est pourquoi au risque de déplaire à beaucoup de partenaires sociaux devenus de véritables « syndikhaliss» pour certains, je crois que si on veut véritablement promouvoir la création d’emplois dans notre pays, il faudra absolument de l’audace  pour réformer notre code du Travail actuel comme on en a eu pour réformer le code des impôts.
 
Il faudra de l’audace beaucoup d’audace pour revoir le code du travail notamment dans ses parties ayant trait au CDI (Contrat à durée indéterminée) et CDD (contrat à durée déterminée). Il ne faut pas se voiler la face.  Les articles L.42 et suivants de la Loi N° 97-17 du 1er décembre 1997 portant Nouveau du code de travail et relatifs au Contrat de travail à durée déterminée (CDD)  qui donnent l’obligation de conclure absolument un CDI pour tout travailleur ayant  bénéficié de deux (2) CDD successifs, n’encouragent  pas trop les investisseurs  potentiels car leur imposant pratiquement une camisole de force : le recrutement en CDI de tout employé ayant épuisé deux CDD.
 
Cette question avait déjà fait l’objet d’un vaste débat en 2011 qui avait été escamoté  par les réactions indignées des syndicalistes qui, aux cris de « touche pas à mon code » n’ont même pas voulu laisser les uns et les autres développer leur argumentaire sur la nécessité de revoir ces articles là.


Or, il devient évident que notre code tel qu’il est libellé notamment dans ces articles en question faisant du CDI une règle et du CDD une exception,  ne milite pas en faveur d’un engouement certain des investisseurs potentiels pour risquer leurs billes dans la création de structures de production, pourvoyeuses d’emplois.
 
En effet, de plus en plus, les entreprises qui ne sont pas elles mêmes en sécurité dans leur environnement devant les aléas liés à la concurrence féroce et aux fluctuations des marchés  rechignent à accorder systématiquement à leurs employés des CDI contraignants.
 
Si bien que la tendance est à l’assouplissement des dispositions légales liées aux CDI par diverses mesures comme la recherche de la flexibilité, les contrats à temps partiels etc…
 
La France a eu en 2016 sa « Loi Khomri » (du nom de la ministre du travail et des relations sociales de l’époque)  pour réformer notablement les relations de travail et l’environnement du travail pour « booster » sa politique d’emplois . Et malgré les protestations gigantesques et autres manifestations parfois violentes, le gouvernement français a tenu bon . Et aujourd’hui, les effets induits de cette Loi tant controversée mais hautement stratégique  commencent à se faire sentir avec la baisse constante du nombre de chômeurs en France. Comme quoi, sans audace rien de durable ne peut se construire.
 
Alors, pourquoi ne pas engager la réflexion dans notre pays pour rendre moins coercitif notre code en ce qui concerne le CDI ? D’autant plus qu’en la matière quand bien même la loi aura  consacré le CDI comme étant la règle et le CDD comme étant  l’exception dans les rapports de conventions entre employeurs et employés ; la pratique a démontré que la réalité est toute autre. Tout le monde sait que pratiquement tous les employeurs recourent à des CDD sans limitation. Tout le monde le sait et personne ne réagit. Pourquoi ? Parce que tout simplement « c’est un mal nécessaire ». Il vaut mieux avoir des gens qui travaillent même en CDD que d’avoir des chômeurs.
 
Dès lors, n’est –il pas plus judicieux de consacrer cette pratique dans les textes législatifs en reformulant ces articles  du code  de façon à vaincre la frilosité des investisseurs potentiels devant une telle épée de Damoclès qui leur fait obligation d’accorder hic et nunc un CDI à leurs employés ayant déjà consommé deux CDD successifs?
 
Que l’on s’entende bien, il ne s’agira pas –le cas échéant- de remettre en question les CDI déjà conclus et signés. Il s’agira simplement de reformuler ces articles de façon à ne plus rendre le CDI OBLIGATOIRE et systématique dans les relations de travail. En effet, cela aura l’avantage de clarifier les règles du jeu et de permettre aux futurs investisseurs, d’oser entreprendre en sachant qu’ils ne seront pas enfermés dans le carcan du tout CDI. Car il n’est pas normal de vouloir imposer à un employeur, la présence d’agents improductifs tout simplement parce qu’ils ont un CDI.  Cela, d’autant plus que les Patrons à qui on voudrait exiger des CDI, sont eux-mêmes sous CDD avec obligation de résultats. L’ex DG de la SODAV limogé à moins de trois mois d’exercice ne me démentira pas. Et c’est là où on doit en arriver. Le CDI doit pouvoir être mérité.  C'est-à-dire qu’un employeur doit pouvoir avoir la latitude d’apprécier la nécessité de conclure un CDI avec son employé au vu des prestations satisfaisantes de ce dernier.
 
Mon avis est que si on encadre bien la reformulation des articles en question le CDI doit devenir un CTP (Contrat de Travail et de Performance). Ainsi si le travailleur est PERFORMANT, il verra son CDD renouvelé autant de fois que son employeur sera satisfait de lui. Dès lors, c’est à lui travailleur et à lui seul, de faire ses preuves. Aucun employeur responsable  ne se sépare d’éléments performants.
 
Cela permettra aussi, à coup sûr, d’instituer la mystique du travail et du travail bien fait dans nos entreprises, pour mériter son CDI, plutôt que de vouloir perpétuer une situation de rente indue qu’est le CDI en toutes circonstances. L’expérience a démontré à foison que les employés pour la plupart d’entre eux, une fois qu’ils décrochent la signature d’un CDI deviennent de véritables «bras cassés» pour l’entreprise. Ce qui n’est pas bon du tout.  
 
Tant que ces révisions sur certains articles du code du travail ne seront pas faites, il sera très difficile d’intéresser les investisseurs pour créer des emplois.  A moins d’être oxymoron, on ne peut donc pas faire l’économie de la révision du code du travail dans la politique de création d’emplois.  Mais assurément, il faudra de l’AUDACE pour ouvrir les débats.
 

Dénicher les «niches d’emplois cachés»

De l’AUDACE il en faudra aussi pour oser dénicher les « niches d’emplois cachés »  et les destiner aux jeunes. Sur ce chapitre et sans  être exhaustif, il faudra :
-Supprimer systématiquement tout cumul de postes. Fini les doubles et même triples casquettes que l’on voit trop souvent dans notre pays au détriment des «sans emplois».  Il est aberrant de voir des ministres-maires ou des DG –maires de communes. Le ministère et l’entreprise sont des entités à temps plein. Les mairies aussi sont des entités de proximité à temps plein. L’ubiquité n’étant pas l’apanage de l’être humain, forcément une structure va pâtir de cette situation. Et c’est toujours la mairie qui en souffre alors qu’on prétend vouloir « booster » le développement local à la base. Le seul cumul « acceptable » et encore- peut être le député-maire. Toute autre forme de cumul est à SUPPRIMER.
 
Quand il n’y a pas beaucoup d’emplois, il faut accepter de partager les positions d’emplois salariés. « Une personne, un emploi ou une fonction (élective ou autre) » et tout le monde s’en portera mieux.
 
-  Inciter l’Assemblée nationale à créer et à étoffer son corps d’assistants parlementaires (A.P.).  Sur ce chapitre, on pourrait par exemple  envisager la mise sur pied d’un fonds alimenté par une cotisation mensuelle de 100.000 francs par député et complété éventuellement par une dotation du budget de l’Assemblée ( pour les charges fiscales et sociales) pour prendre en charge les émoluments des A.P.  Ce faisant, on  pourrait recruter parmi les gros diplômés chômeurs (niveau maîtrise minimum)  près de cent (100) A.P. à raison d’un A.P. pour un panel de 2 à 3 députés, payés environ 300.000 francs le mois.
 
Il faudra instituer le corps des A.P qui seront d’un haut niveau de formation et apolitiques comme les hauts fonctionnaires et qui seront recrutés par concours pour assister les Honorables dans la formulation de leurs interventions et la compréhension des textes de lois, des résolutions et autres documents législatifs soumis à leur auguste appréciation.  D’autant que la majorité des élus-du moins jusqu’à présent- sont très faiblement alphabétisés ou tout à fait analphabètes. Là aussi, le débat est ouvert et toutes les formules seront les bienvenues pourvu que les A.P dont on parle depuis si longtemps puissent être véritablement institutionnalisés et opérationnels. Là aussi, il faudra de l’AUDACE.
 
-De l’audace il en faudra aussi pour supprimer définitivement les contrats spéciaux  et de prolongations de service  accordés aux cadres ayant dépassé depuis longtemps l’âge de la retraite. En effet, il est anormal qu’on continue à maintenir en poste des agents partis à la retraite par des subterfuges divers alors que des jeunes piaffent d’impatience pour décrocher leur premier emploi. La retraite a été instituée pour laisser la place aux plus jeunes, arrivé l’âge fatidique. Et puis elle est (la retraite) très très bénéfique pour la santé.
 
 Ah oui !!! Il faut savoir partir. On ne peut pas passer sa vie, toute sa vie à travailler. Trente ans, quarante ans de service et toujours là. En 2015, Cheikh Tidiane MBAYE gagné certainement –entre autres- par la lassitude, a quitté la SONATEL après 27 ans de règne sans partage avant même d’avoir atteint la soixantaine, Et pourtant, certains qui ont eu à travailler avec Feu son père, sont encore là et toujours aux affaires publiques! EXTRAORDINAIRE….
 
Ne suivez pas mon regard deh.
 
Travailler avec ses petits enfants d’âge est une situation stressante au regard des différences de mentalité, de concept et de d’attitude. Les vieillards qui squattent toujours les bureaux et offices de travail donnent du « mon fils », « ma fifille », « mon neveu », « ma nièce » à leurs employés et collègues et reçoivent en retour, des «doyen», « père », «Tonton», dénaturant complètement les rapports de travail dans l’entreprise.
 
C’est pourquoi d’ailleurs, le vieux NIASSE a d’énormes problèmes d’attitude et de maintien de l’ordre avec les jeunes loups genre Diaz, Fatou Thiam et autres SONKO, au point de perdre souvent son self-contrôl et verser facilement dans l’énervement et la coprolalie devant  « l’impertinence » des JEUNES.
 
La vieillesse n’est pas une malédiction et il ne faut pas en avoir peur. C’est vrai « Mag matt na bayi cim rew ». Les vieux ont leur place dans les écoles de formation supérieure pour transmettre leurs savoirs et partager leur vécu. Ils ont leur place dans les conseils d’administration ou de surveillance pour « conseiller » les jeunes DG avec leur expérience. Ils ont leur place dans les fonctions électives et encore ! Ils ont enfin leur place dans les Mosquées, les daaras, les Eglises, paroisses et les sanctuaires pour se rattraper- pour la plupart d’entre eux- du temps perdu dans l’approfondissement et le raffermissement de leur Foi.
 
Mais pas dans le service  actif  de gestion quotidienne d’une structure avec toutes ses contraintes qu’ils auront beaucoup de mal à satisfaire. Ne serait-ce que de venir tous les jours à 7H30 mn et rester travailler vraiment jusqu’à 18 Heures.  Ils ne le peuvent pas, ils trichent TOUS. A quelques très rares exceptions près.
Donc les vieux, soyez fair-play « libérez les places, DEGAGEZ SVP » pour permettre aux jeunes de TRAVAILLER.» Mais pour cela aussi, il faudra BEAUCOUP d’AUDACE, de RESPONSABILITE et de VOLONTE POLITIQUE AFFIRMEE.
 
Pour terminer, il nous faut espérer qu’avec la tenue très prochaine du  conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes, le Président Macky SALL, dans sa nouvelle et énième croisade pour l’emploi des jeunes, saura prendre toutes ses responsabilités et faire preuve d’AUDACE et de réelle volonté politique pour mettre en œuvre le vrai PSEJ qui est le Plan Spécial pour l’Emploi des Jeunes afin de réussir véritablement le Plan Sénégal Emergent  (PSE), pierre angulaire de son programme politique.
 
DIEU GARDE LE SENEGAL…
 DAKAR le 18/4/2021 
 Guimba   KONATE
DAKAR
guimba.konate@gmail.com
Guimba Konaté


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