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Sénégal-Fmi : vers la conclusion d’un programme triennal dans le cadre de l’instrument de coordination des politiques économiques


Rédigé le 23 Décembre 2019 à 10:57 | 0 commentaire(s) modifié le 24 Décembre 2019 - 20:37


(Equonet-Dakar) - Le Sénégal devrait être lié à partir de 2020 avec le Fonds monétaire international (FMI) par un programme triennal à conclure dans le cadre de l’ICPE (Instrument de coordination des politiques économiques), indique la loi de finances pour l’année 2020.


L’ICPE est un instrument introduit par le FMI en 2017 (NB : le Sénégal devrait être l’un des premiers pays en Afrique subsaharienne à en bénéficier) pour soutenir les pays qui peuvent bénéficier de l’accompagnement du Fonds dans le cadre d'un programme, sans toutefois avoir besoin d'un soutien financier de l’institution.

Le programme accompagnera la mise en œuvre du deuxième Plan d’Actions Prioritaires (PAP 2) du PSE, dont les prévisions d’investissements sur la période 2019- 2023 sont évaluées à 14 098 milliards de FCFA, en hausse de 45,6% par rapport au PAP 1.

L’ICPE vise notamment à atteindre une croissance soutenue et inclusive, tirée principalement par le secteur privé, de même qu’à renforcer la stabilité macroéconomique par le maintien de la viabilité des finances publiques et la gestion prudente de la dette.

A travers ce programme, le Sénégal vise également la pérennisation d’une gestion soutenable et transparente des récentes découvertes d’hydrocarbures sur le territoire national, fondée sur les meilleures pratiques, l’objectif étant de garantir dans le futur, quels que soient les aléas politiques, la préservation pérenne des intérêts de la collectivité nationale.

L’ICPE accompagne la stratégie du Gouvernement qui vise à accélérer le développement du secteur privé pour une croissance forte et inclusive.

Cette stratégie repose sur la modernisation des infrastructures et le renforcement du capital humain; l’amélioration de l’environnement des affaires par la rénovation du cadre juridique et notamment par la réforme du Code du travail ; la facilitation de l’accès au foncier et la modernisation de la justice commerciale; l’élargissement de l’accès au financement des entreprises privées, en particulier les petites et moyennes entreprises ; la réduction des disparités économiques et sociales entre zones urbaines et rurales, ainsi que l’accroissement des opportunités économiques pour les jeunes et les femmes et l’amélioration du cadre de vie et la protection des ressources de l’environnement. La politique budgétaire visera à maintenir la viabilité des finances publiques et la soutenabilité de la dette à moyen terme.

Ainsi, en 2020, l’Etat du Sénégal limitera son déficit budgétaire à 3% du PIB, conformément à la norme communautaire mais surtout parce que c’est l’indicateur le plus reconnu d’une gestion rigoureuse des finances publiques, dans un contexte où les signaux d’alarme sur l’endettement des Etats, riches comme pauvres, se multiplient à travers le monde.

«Si le Sénégal peut se permettre une telle rigueur dans la gestion de ses déficits publics, évitant ainsi de recourir à un endettement massif que la qualité de sa signature aurait pourtant pu lui permettre, c’est qu’il compte avant tout sur la mobilisation de ses ressources internes, avec notamment un taux de pression fiscale qui passera à 17,7% en 2020, l’objectif étant de le porter à 20% d’ici 2023», souligne le document.

Le Sénégal devrait maintenir le dynamisme de sa croissance en 2020, laquelle est projetée à 7%, contre 6% de hausse du PIB prévue en 2019.

L'inflation (mesurée par le déflateur du PIB) devrait rester faible, autour de 1,7% en 2020, loin du seuil de 3% fixé parmi les critères de convergence de l’UEMOA. Une inflation basse constitue le premier bouclier protecteur du pouvoir d’achat des populations, raison pour laquelle la politique économique du Gouvernement en fait systématiquement un objectif prioritaire.
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