Connectez-vous S'inscrire
https://www.equonet.net/
ecofinance.sn
Facebook
Twitter
Média de veille et d'alerte sur les questions de gouvernance, de transparence et de redevabilité des ressources extractives au Sénégal et en Afrique.
Veiller à l'application des obligations du secteur extractif sénégalais.



Sénégal : le Fmi souligne l’importance de stabiliser le ratio d’endettement tout en poursuivant les investissements prioritaires


Rédigé le 2 Décembre 2019 à 13:44 commentaire(s) modifié le 3 Décembre 2019 - 17:29

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - A l’avenir, il sera important de stabiliser le ratio d’endettement tout en poursuivant les investissements prioritaires afin d’atteindre les objectifs de la deuxième phase du PSE, indiquent les services du Fonds monétaire international (FMI) du Département Afrique dans un document rédigé dans le cadre du forum sur le thème ‘’Développement durable et dette soutenable : trouver le juste équilibre’’, organisé par le Cercle des économistes en partenariat avec le FMI et le gouvernement du Sénégal, ce lundi 02 décembre 2019.


Pour stabiliser le ratio d’endettement tout en poursuivant les investissements prioritaires afin d’atteindre les objectifs de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (PSE), les autorités sénégalaises doivent répondre à un impératif. C’est celui de continuer à mener une politique budgétaire prudente et à s’en tenir à un déficit budgétaire de 3 pour cent du produit intérieur brut (PIB), conforme au critère de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). C’est là où ils sont attendus par les services du FMI.

Ces derniers sont favorables à une hausse des recettes intérieures qui, selon eux, doit faire partie intégrante de cette stratégie budgétaire. Ils pensent qu’elle créera l’espace budgétaire nécessaire pour engager durablement des investissements publics élevés tout en limitant les besoins de financement.
«Les réformes visant à améliorer le climat des affaires, à faciliter l’investissement privé et à promouvoir les exportations stimuleront la croissance économique, ce qui fera évoluer considérablement les indicateurs de viabilité de la dette», indiquent-ils.

Ils évoquent aussi la possibilité, pour les autorités sénégalaises, d’améliorer la gestion de la dette.
D’abord, il s’agira pour eux de renforcer la coordination entre les ministères des Finances et du Budget et le ministère de l’Economie du Plan et de la Coopération sur tous les sujets liés à la dette.  

Ensuite, ils encouragent le gouvernement à privilégier le financement de marché, notamment à travers des émissions régulières sur le marché obligataire régional, au lieu de s’appuyer sur des financements extérieurs non concessionnels.

Enfin dans cette même dynamique d’orientation, ils suggèrent aux autorités de préférer les financements extérieurs concessionnels à des crédits bancaires extérieurs directs ou consortiaux souvent onéreux.

Selon les services FMI, la dette publique s’est accrue sensiblement, en partie sous l’effet de l’élargissement de la couverture de la dette. «Ces dix dernières années, le ration de dette/PIB a augmenté pour passer de moins de 20 pour cent en 2008 à 61,6 pour cent fin 2018», soulignent-ils. Ils expliquent cela au moins en partie par «les efforts louables que les autorités ont déployé pour élargir le périmètre des statistiques de la dette secteur public».

Ils notent que depuis 2017, la dette publique déclarée ne se limite plus à la dette de l’administration centrale parce qu’elle englobe aussi celle des entités parapubliques et des entreprises publiques. «Cet élargissement du périmètre de la dette explique environ 11 points de pourcentage de la hausse du ration de dette/PIB. La hausse de la dette est également due à l’exécution de certaines dépenses hors budget».

Ils reconnaissent que les autorités sénégalaises avancent de manière satisfaisante pour remédier à ces problèmes et améliorer la transparence budgétaire.

Selon eux, la dette extérieure (49,5 pour cent du PIB) représente depuis peu une part élevée de la dette totale du fait de l’émission de deux euro-obligations en 2017 et en 2018 pour un total de 3,3 milliards de dollars (environ 14 pour cent du PIB).


Actualité | EcoFinance | Finance | Technologie | Contenu local | Environnement | Contribution | Donneurs | Conseil des Ministres | Nominations | Mines-Hydrocarbures | Energies