Signature du décret d’application : l’Ordre national des experts du Sénégal toujours dans l’expectative


Rédigé le 27 Février 2020 à 13:37 commentaire(s) modifié le 28 Février 2020 17:59

Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations… En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – La lenteur de la signature du décret d’application de la loi portant création de l’Ordre national des experts du Sénégal préoccupe les professionnels de l’organisation.


L’Ordre national des experts du Sénégal (ONES) ne perd pas espoir. Comme il avait déjà fait, il a réitéré sa demande à l’adresse du chef de l’Etat. Et c’est Me Saliou Dièye, président de la section fiscale de l’ONES, qui a porté leur voix. L’ouverture de la 6ième conférence internationale annuelle fiscale (CIAF), aujourd’hui, à Dakar, était le bon moment pour porter le plaidoyer. 

«…Nous sollicitons encore de M. le président de la République la signature du décret d’application de la loi n°2017-16 du 17 février 2017 portant création de l’Ordre national des experts du Sénégal», a-t-il lancé à son endroit.
«L’absence de ce décret constitue un véritable handicap pour le déroulement normal des activités de notre organisation», s’est-il désolé.

A cet égard, M. Dièye a tenu à préciser que les instituts francophones sont à la traine compte tenu des difficultés liées toujours aux problèmes de financement  mais aussi et surtout  celles liées à l’absence d’un cadre légal adéquat permettant le déroulement autonome des activités d’expertise ou de conseil fiscal souvent victimes d’exercice illégal par beaucoup d’autres professions.      

Organisée par l’Union des ordres fiscaux de l’Afrique de l’ouest (UDOFAO) et l’ONES, la rencontre porte sur la mobilisation des recettes fiscales intérieures dans les pays de la CEDEAO : défis et perspectives.
Un thème qui s’est intensifié avec le lancement  de l’African tax administration forum (ATAF) en 2009 et s’est soldé par un foisonnement de recherches sur la question depuis le début des années 2010.

Avec l’avènement de 2015 de l’Addis tax initiative (ATI), elle occupe désormais une place centrale car cette initiative vise principalement la mobilisation des ressources nationales en invitant les pays partenaires notamment ceux d’Afrique à favoriser le recours aux ressources intérieures au détriment des aides publiques au développement (APD).

La mobilisation des ressources intérieures est considérée comme l’un des défis les plus pressants qui se posent aux pouvoirs publics des Etats et plus particulièrement ceux d’Afrique subsaharienne.

Le thème du panel 1 vise justement à discuter des politiques publiques promptes à promouvoir et à faciliter la mobilisation de recettes intérieures et le rôle du secteur privé comme moteur principal ainsi que des perspectives au niveau local et communautaire à travers un diagnostic des politiques budgétaires issues des réformes préconisées notamment par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).      


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