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Tourisme, libéralisation et ouverture... en Afrique


Rédigé le 30 Mars 2016 à 20:13 | 0 commentaire(s) modifié le 1 Avril 2016 - 18:29


Ecofinance.sn (Dakar) - La croissance du flux touristique vers les pays africains au cours des vingt dernières années coïncide avec les politiques d'ouverture et de libéralisation.


Tourisme, libéralisation et ouverture... en Afrique
Les mouvements touristiques vers l’Afrique ont bénéficié ces dernières années de conditions internationales favorables, comme la suppression sur le marché des transports aériens de plusieurs taxes, mais aussi une croissance des voyages de groupe et l'engouement pour les destinations africaines.
 
Toutefois, il faut souligner que la croissance du flux touristique vers les pays africains au cours des vingt dernières années coïncide, et ce n'est pas un hasard, avec les politiques d'ouverture et de libéralisation amorcées par les dirigeants du continent.
 
Le tourisme constitue un argument stratégico-politique largement exploité par certains États africains. En effet comme nous l’explique Guillaume Pépin, directeur Afrique de l’Ouest de la plateforme jovago.com, «une politique de développement touristique requiert un minimum de conditions d'ouverture mais constitue surtout un ‘’symptôme’’ révélateur d'une stratégie de développement économique fondée sur le principe du libre-échange et de l'économie de marché». 
 
En ce sens, on comprend que le tourisme constitue un argument du discours politique et idéologique et délimite par là même les modalités de mise en œuvre des stratégies économiques et politiques déterminées par les décideurs.
 
En ce sens, afficher et adopter une politique de développement touristique n'est pas une démarche neutre et ne peut se réduire à une gestion mécanique et bureaucratique des échanges d'individus, de biens et de capitaux.
 
Le discours que peut tenir un chef de gouvernement à l'égard d'une politique de développement touristique s'inscrit dans un ensemble stratégico-politique qui, prioripasse au-dessus de ce que l'on peut nommer les sociétés, ou tout au moins peut-on accorder à l'appareil d'État la fonction de ‘’chef d'orchestre’’ déterminant les conditions requises pour l'application d'un programme de développement touristique.
 
Or celle-ci met en scène essentiellement des acteurs privés et des groupes économiques et politiques divers et peu homogènes. 
 
Le tourisme est un mode d'échange d'individus, de biens, de capitaux, qui s’opère essentiellement de manière transnationale. L'argument touristique en Afrique est d'autant plus une constante des discours politiques d'ouverture qu'il recouvre une réalité matérielle de l'échange immédiatement perceptible par la présence et les mouvements des visiteurs étrangers.
 
Cette donne a conduit par exemple des pays comme le Sénégal à miser sur la gratuité du visa pour permettre garantir une ouverture vers l’internationale. Cependant, il reste important dans ce système de libéralisation et d’ouverture, de disposer d’outils performants d’identification.
 
En effet, il convient de rester prudent face à la vague de menaces et d'attentats contre des touristes dans de nombreux pays africains, notamment en Egypte, au Burkina-Faso et encore en Côte d’ivoire. En effet la libéralisation et l’ouverture ici prônées ne veulent pas dire faire preuve de négligence face à ces maux qui entravent la bonne marche du tourisme.
 
Ismael Cabral Kambell/Jovago



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