Uemoa : Hausse des prix des produits alimentaires importés


Rédigé le 19 Juin 2018 à 12:22 | 0 commentaire(s) modifié le 19 Juin 2018 15:40



Selon le Rapport sur la Politique Monétaire dans l’UMOA Juin 2018, les prix du caoutchouc se sont ressentis de la faiblesse de la demande mondiale et de l'accumulation des stocks dans les principaux pays exportateurs, notamment la Chine et le Japon. Pour leur part, les prix des principaux produits alimentaires importés par les pays de l'UEMOA ont augmenté durant le premier trimestre 2018, à l'exception de ceux de l'huile de soja (-3,7%).

Les cours du blé et du maïs ont augmenté de 7,0% chacun sur le trimestre sous revue, soutenus par les incertitudes qui pèsent sur l'offre mondiale, du fait des conditions météorologiques défavorables dans les principales zones de production aux Etats-Unis.

Les prix du riz ont progressé de 2,5%, portés, d'une part, par la vigueur de la demande émanant des pays africains et asiatiques, notamment celle de l'Inde, du Bangladesh, des Philippines et d'Indonésie et, d'autre part, par la faiblesse de l'offre des marchés, en provenance des principaux pays producteurs, à savoir le Vietnam et la Thaïlande.

En revanche, les cours du soja se sont détendus, en liaison avec l'atonie de la demande et les bonnes perspectives de l'offre, dans un contexte d'amélioration des conditions météorologiques dans les principales zones de production d'Amérique du Sud, notamment en Argentine et au Brésil.

Les cours du coton ont bénéficié de la hausse de la demande, notamment de l'Inde et de la Chine. Les prix du cacao ont été portés par la vigueur de la demande des pays européens et asiatiques. Toutefois, les prix, en francs CFA, du cacao ont baissé de 9,5% en rythme annuel.

Dans le contexte de regain d'aversion au risque sur les marchés financiers, alimenté par les craintes de guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses principaux partenaires, les investisseurs ont renforcé leurs positions sur la valeur refuge, l'or, au détriment des autres actifs financiers. Cette évolution est également liée à la vigueur de la demande en provenance de l'Inde et de la Chine.

Le recul des cours de l'huile de palmiste et de l'huile de palme s'explique par la hausse des stocks et de la production au niveau mondial, notamment en Malaisie et en Indonésie, conjuguée avec la baisse des approvisionnements de l'Inde, premier importateur mondial d'huile végétale. Les prix du café restent orientés à la baisse, en liaison avec les perspectives de production favorables dans les principaux pays producteurs, notamment le Brésil et le Vietnam.
 
 
 
Marie DIOUF


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