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Uemoa : hausse de 1pour cent du produit intérieur brut au quatrième trimestre 2020


Rédigé le 6 Mars 2021 à 18:29 | 0 commentaire(s) modifié le 9 Mars 2021 - 08:42

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – Le Pib de l’Uemoa a enregistré une hausse de 1,3% par rapport à la même période de l’année précédente, après 0,6% un trimestre plus tôt.


La reprise de l'activité économique dans l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) s’est accélérée au quatrième trimestre 2020, avec une hausse de 1,3% du produit intérieur brut (Pib) par rapport à la même période de l’année précédente, après 0,6% un trimestre plus tôt.

C‘est ce qu’a relevé le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) lors de sa première réunion ordinaire au titre de l'année 2021, tenu le mercredi 3 mars 2021,par visioconférence, sous la présidence de Tiémoko Meyliet Koné, gouverneur de la Banque centrale, son président statutaire.

«Ce regain de vigueur reflète l’accélération du rythme de progression de la valeur ajoutée dans l’ensemble des secteurs d’activité, consécutive à la reprise progressive de la demande intérieure», explique-t-il dans un communiqué de presse publié le 05 mars 2021.

«Pour l’ensemble de l’année 2020, les dernières estimations situent le taux de croissance économique de l'Union à 0,9% contre 5,7% en 2019. Les pays de l'Union escomptent une reprise en 2021, avec un taux de croissance attendu à 5,8%, sous l’effet du maintien des mesures de relance budgétaire et de soutien monétaire», note-t-il.

Il fait savoir que l’exécution budgétaire dans les Etats membres de l’Union au cours de l’année 2020 fait ressortir un creusement du déficit par rapport à l’année précédente. «Cette augmentation des déficits budgétaires est imputable, d’une part, aux effets négatifs de la pandémie de la Covid-19 sur les recettes et, d’autre part, aux dépenses engagées dans le cadre des plans de riposte et de relance mis en œuvre par les Etats», explique-t-il. «Ainsi, le déficit budgétaire, base engagements dons compris, rapporté au Pib, a plus que doublé passant de 2,4% en 2019 à  5,7% en 2020», ajoute-t-il.

Examinant le marché monétaire, le Comité soutient que les conditions financières demeurent favorables, en relation avec l'orientation accommodante de la politique monétaire de la Banque Centrale.  Ainsi, souligne-t-il, «le coût moyen des ressources offertes par la Banque centrale sur le guichet à une semaine est resté stable à 2,00% comme au troisième trimestre 2020, contre 3,38% un an plus tôt». «Sur le compartiment à une semaine du marché interbancaire, le taux d'intérêt moyen pondéré s'est établi à 2,62% contre 2,73% au trimestre précédent. Un an plus tôt, il s’élevait à 4,36%. Sur le marché des titres publics, les conditions de financement des Etats membres ont continué de s’améliorer. Le taux d'intérêt moyen pondéré des bons du Trésor est ressorti à 3,28% en 2020 contre 5,36% un an plus tôt». 

Au plan monétaire, il note que la masse monétaire a connu une accélération sur le dernier trimestre 2020, avec une croissance, en rythme annuel, de 16,4% à fin décembre 2020 contre 15,5% à fin septembre. «Cette consolidation a été imprimée par la hausse des crédits bancaires aux Etats et au secteur privé ainsi que par le renforcement des actifs extérieurs nets», explique-t-il. Et de souligner que «les réserves de change de l'Union se sont confortées, assurant la couverture de 6,3 mois d'importations de biens et services à fin janvier 2021, contre 5,9 mois à fin décembre 2020 et 5,6 mois à fin septembre 2020».

Le Comité de politique monétaire a aussi relevé une légère décélération des prix à la consommation sur le quatrième trimestre 2020, le taux d’inflation ressortant à  2,7% contre 2,9% un trimestre plus tôt. Il attribue cette baisse du rythme de progression des prix essentiellement à l’amélioration de l’offre de céréales, de légumes ainsi que de tubercules et plantains.

Abordant le taux d’inflation sous-jacente, il signale qu’il s’est accru, ressortant à 1,8%, après une progression de 1,6% un trimestre plus tôt. Pour l’ensemble de l’année 2020, le taux d'inflation s’est situé à 2,1%, après -0,7% en 2019, selon le Comité. «A l'horizon de huit trimestres, soit à fin décembre 2022, les prévisions établissent le taux d'inflation à 1,8%, toujours dans la zone cible (entre 1,0% et 3,0%) définie pour la politique monétaire dans l'Union», projette-t-il.

S’appuyant sur ces analyses, le Comité de politique monétaire a décidé de maintenir inchangés le taux d'intérêt minimum de soumission aux opérations d'appels d'offres d'injection de liquidité à 2,00% et le taux d'intérêt du guichet de prêt marginal à 4,00%, niveaux en vigueur depuis le 24 juin 2020. Le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l'Union demeure inchangé à 3,0%.



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