Connectez-vous S'inscrire
https://www.equonet.net/
ecofinance.sn
Facebook
Twitter
Média de veille et d'alerte sur les questions de gouvernance, de transparence et de redevabilité des ressources extractives au Sénégal et en Afrique.
Veiller à l'application des obligations du secteur extractif sénégalais.



Vente et achat du gaz naturel liquéfié du Sénégal et de la Mauritanie : explications sur une transaction commerciale anticipée


Rédigé le 12 Février 2020 à 13:14 | 0 commentaire(s) modifié le 13 Février 2020 - 11:52

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – A la question de savoir pourquoi conclure un contrat de vente du gaz maintenant alors que la production est attendue en 2022, le ministre sénégalais du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Makhtar Cissé, en a apporté la réponse.


Il faut se familiariser à l’industrie du pétrole pour comprendre pourquoi vendre du gaz avant son exploitation. Ce qui n’est pas du tout donné à la grande majorité de la population. L’industrie du gaz étant un phénomène nouveau au Sénégal, il s’avère important d’expliquer à la grande masse non familière la raison de cette anticipation.
 
C’est à cet exercice de communication que s’est livré le ministre Makhtar Cissé, hier, lors de la signature du contrat de vente de gaz naturel liquéfié (GNL) du projet grand tortue ahmeyim que le Sénégal partage avec la Mauritanie. L’importance de cette opération commerciale en vaut la peine pour éviter toute mauvaise interprétation ou incompréhension.  
 
 Modeste et décontracté, M. Cissé commence ses explications par faire la différence entre le pétrole brut et le gaz naturel. «Contrairement au pétrole brut, le gaz naturel ne se stock pas aisément. Sous sa forme liquéfiée (GNL), il est stocké dans des bacs cryogéniques ou dans des méthaniers. Dans les deux cas, ces équipements nécessitent un niveau d’investissement, mètre cube de GNL stocké très élevé, en comparaison au coût de stockage du pétrole brut», a-t-il dit.
 
«Cela induit un certain nombre de contraintes pour les projets gaziers. Pour tout cela, les investisseurs exigent de sécuriser la vente de la production avant de financer tout projet de gaz, comme c’est le cas du coton par exemple, où la production est vendu avant même les semis, sur la base des intentions de culture», a-t-il justifié.
 
«Autrement dit, dans l’industrie du gaz, contrairement au pétrole, il faut d’abord trouver le marché avant d’exploiter le gaz. Et le moyen le plus sûr de le faire est de trouver un acheteur, qui a besoin d’une garantie d’approvisionnement à long terme. Le producteur s’engage à livrer une quantité de gaz que le client s’engage à acheter. C’est comme cela que cette industrie marche, à travers le monde», a-t-il clarifié.  
 
Selon le ministre, environ 5 milliards de dollars américains (soit environ 3 000 milliards francs CFA) sont nécessaires pour réaliser les investissements de production de la première phase du projet gazier Grand Tortue Ahméyim).   
 



Actualité | EcoFinance | Finance | Technologie | Contenu local | Environnement | Contribution | Donneurs | Conseil des Ministres | Nominations | Mines-Hydrocarbures | Energies