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Zone de libre échange continentale africaine : les craintes des chefs d’entreprise


Rédigé le 15 Avril 2019 à 15:38 | 0 commentaire(s) modifié le 16 Avril 2019 - 13:58


(Equonet-Dakar) - L’analyse des résultats de l’enquête d’opinion des chefs d’entreprise sur la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) du 4ième trimestre 2018 réalisé par le Baromètre du climat des affaires révèle que les activités de 45 pour cent de ces dirigeants pourraient être menacées par l’entrée en vigueur de l’accord instituant ladite zone.


Les principaux canaux soulignés par ces derniers sont principalement la compétitivité-prix (51 pour cent) et la concurrence déloyale (40 pour cent). Les inquiétudes sont beaucoup plus notées au niveau des sous-secteurs de l’industrie et mines, des bâtiments et travaux publics (BTP) et des services.
 
Avec la libre circulation des biens et des services qui va découler de la mise en œuvre, les sous-secteurs d’activités où le Sénégal serait menacé par des importations selon les enquêtés sont notamment : les industries agroalimentaire (33 pour cent), des emballages et plastiques (21 pour cent), du textile (14 pour cent), l’aviculture (14 pour cent), les services (10 pour cent) et l’industrie pharmaceutique (10 pour cent).
 
A cet égard, les pays fournisseurs potentiels concurrents par l’importation seraient le Maroc (48 pour cent), la Tunisie (37 pour cent), l’Algérie (34 pour cent), l’Afrique du sud (29 pour cent) et l’Egypte (19 pour cent). Sous ce chapitre, 62 pour cent des chefs d’entreprise interrogés perçoivent la ZLECAF comme un moyen détourné de conquérir le marché de la CEDEAO par des pays du Maghreb.
 
Cette perception est plus remarquée au niveau des sous-secteurs «industrie & mines» et «BTP».
 
Pour faire face à ces menaces liées à la mise en place de la ZLECAF notamment la concurrence des entreprises des autres pays de l’Union, l’Etat devrait davantage mettre de moyens pour relever le niveau de compétitivité des entreprises sénégalaises. La quasi-totalité des chefs d’entreprise consultés sur la question pense que l’Etat ne mettra pas les moyens nécessaires pour une mise à niveau des entreprises.
 
Selon l’enquête, la mise en œuvre de la ZLECAF peut constituer un impact potentiel sur les efforts d’industrialisation et par ricochet de l’économie locale de certains pays de l’Union. Elle pourra également occasionner de fortes pressions concurrentielles entre les entreprises de l’Union et celles des pays tiers. Enfin, la constitution d’une Zone de Libre Echange Continental africaine pourrait entrainer des pertes de marchés et par conséquent constituer une menace pour les emplois.
 
Equonet



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