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Zone de libre échange en Afrique : 44 pays apposent leur signature


Rédigé le 21 Mars 2018 à 21:41 | 0 commentaire(s) modifié le 21 Mars 2018 - 21:43


​Onze pays sur les cinquante-quatre pays de l'UA manquent encore à l’appel dont le Nigeria qui s’est rétracté à la dernière minute en raison de dissensions internes. Mais l’Union africaine vient de faire un pas gigantesque vers l’intégration économique et commerciale du Continent. Ce mercredi, lors d’un sommet extraordinaire à Kigali dans la capitale rwandaise, 44 pays africains ont signé le Traité sur la Zone de libre-échange continental (ZLEC). Tout le défi réside désormais dans la mise en œuvre de ce marché commun inter-africain.



Il faudra encore un délai de 180 jours, surmonter les réticences des pays protectionnistes et l'absence de ceux qui ont manqué le rendez-vous de ce mercredi 21 mars à Kigali, la capitale rwandaise. Mais Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l'UA, y voit déjà un départ «historique» vers l'intégration économique et commerciale.

Sommet extraordinaire de Kigali, un «jour historique» !
«Ce jour est historique. Après Addis-Abeba en 1963, Abuja en 1991, Durban en 2002, Kigali marque une nouvelle étape dans notre marche vers plus d'intégration. Nous avons plus de quarante pays qui ont accepté de signer l'accord sur la zone de libre-échange, nous pouvons être fiers du travail accompli», résumé le Tchadien lors de la cérémonie de clôture.

Lors de ce sommet extraordinaire sous l'égide de Paul Kagamé, le président en exercice de l'UA, les 44 chefs de délégation présents à Kigali ont tour à tour signé le traité instaurant une zone de libre échange continentale (ZLEC). Processus laborieux en discussion depuis 2012, le texte final instituant la ZLEC, projet phare de l'Agenda 2063 de l'UA, a nécessité deux ans de consultations et de paramétrages sous la supervision de Mahamadou Issoufou, le président du Niger. Mais le coup d'accélérateur de Paul Kagamé, partisan invétéré d'une UA plus efficiente, n'a pas été étranger à l'aboutissement du processus.

Le défi le plus urgent sera sans doute celui de la mise en vigueur de cette zone qui envisage la levée progressive des droits de douane sur 90% des produits pour booster le commerce intra-africain qui ne représente que 16% des échanges des pays du Continent. Avec l'instauration de cette ZLEC d'ici 2022, le commerce entre pays africains devra augmenter de 60%, équivalent à 35 milliards de dollars de plus.

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Réticences contre volonté
Et pourtant, malgré ces prévisions chiffrées largement étudiées, des réticences de pays protectionnistes font tache sur le texte signé ce mercredi à Kigali. A la dernière minute, le Nigeria, un des géants du Continent, s'est rétracté, évoquant des dissensions internes au pays ouest-africain sur ce marché commun avoisinant les 2 500 milliards de dollars. Dans son sillage, on cite - sans liste officielle des réfractaires- des pays en quête d'impôts notamment sur les produits transitant par leurs ports ou leurs routes, notamment l'Érythrée, le Burundi, la Namibie et la Sierra Leone.

Ce pas de géant vers l'intégration économique devra aussi composer avec les différences dans la « philosophie économique» dans les blocs économiques ou même entre les grandes puissances continentales. Pour l'heure, l'entrée en vigueur de la ZLEC devrait se faire à partir de «janvier 2019». Mais les Etats se donnent 10 ans pour une généralisation des mesures du traité de Kigali à l'horizon 2028. D'ici là, il faut espérer que l'accord de Kigali, historique pour l'intégration économique africaine, survive au seul écueil qui bloque encore l'intégration : la volonté ! 
latribune




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