en 2020, les richesses en gaz naturel au large de la mauritanie et du sénégal ont fait l'objet du plus gros contrat à long terme de gaz naturel liquéfié signé cette année-là


Rédigé le 3 Aout 2022 à 18:28 | 0 commentaire(s) modifié le 4 Aout 2022 13:02


(Equonet-Dakar) - L'accord entre la société pétrolière américaine Kosmos Energy, ses partenaires et BP Gas Marketing Limited portait sur le GNL de la phase 1 du projet Greater Tortue Ahmeyim, au large de la Mauritanie et du Sénégal.


 

L'accord entre la société pétrolière américaine Kosmos Energy, ses partenaires et BP Gas Marketing Limited portait sur le GNL de la phase 1 du projet Greater Tortue Ahmeyim, au large de la Mauritanie et du Sénégal. L'accord prévoit que Kosmos fournira 2,45 millions de tonnes par an (mtpa) de GNL pour une durée initiale de 20 ans maximum. 

Cet accord est une étape importante pour les entreprises, ainsi que pour le Sénégal et la Mauritanie.

Mais franchement, avec le lancement de nombreux projets de gaz naturel dans les deux pays, nous entendions parler d'encore plus de contrats de vente de gaz à long terme.

Actuellement, Kosmos Energy et ses partenaires (BP, Petrosen, la compagnie publique sénégalaise, et la Société mauritanienne des hydrocarbures) n'ont pas réussi à obtenir des contrats de vente que pour les volumes de la phase 1 du projet Greater Tortue Ahmeyim. Et ce, malgré le fait que le projet se révèle à 15 trillions de pieds cubes de potentiel de production de gaz, soit suffisamment pour 30 ans de production ou plus.

Dans le cadre d'un autre partenariat prometteur entre BP et Kosmos Energy, le champ gazier en eaux très profondes de Yakaar-Teranga, au large du Sénégal, dont les réserves de gaz naturel sont estimées à 2 739 milliards de pieds cubes, seule une fraction des volumes de la phase 1 a fait l'objet de contrats.

Et c'est plus que ce que l'on peut dire du projet BirAllah de BP en Mauritanie, qui devrait produire 1 642 barils par jour de pétrole brut et de condensat, 277 millions de pieds cubes (Mccfd) par jour de gaz naturel et 1 304 Mccfd de gaz naturel liquide d'ici 2030. Pour l'instant, la production de BirAllah n'a pas encore fait l'objet d'un contrat.

Je ne saurais trop insister sur l'importance de conclure des contrats de vente à long terme pour contribuer à la réussite des projets gaziers. Lorsque les entreprises s'assurent d'acheter du GNL pendant des décennies, par exemple, elles ont beaucoup plus de chances d'obtenir le soutien des investisseurs dont elles auront besoin pour produire le gaz naturel qu'elles finiront par liquéfier. Pourquoi ? Les contrats à long terme minimisent les risques pour les investisseurs ; ils savent que les recettes provenant des ventes de GNL contribueront à couvrir leurs coûts d'investissement.

Le lancement de projets de gaz naturel devrait faire exploser les niveaux de production au Sénégal et en Mauritanie, qui passeront de rien à 265 000 barils équivalent pétrole par jour (boepd) d'ici à la fin des années 2020. Cette dynamique devrait s 'amplifier, la production doublant presque pour atteindre plus de 500 000 boepd d'ici à 2035, triplant pour atteindre 750 000 boepd d'ici à 2040, et continuant à augmenter jusque dans les années 2040.

Ces perspectives sont très prometteuses, tant pour les compagnies pétrolières et gazières de la région que pour les populations du Sénégal et de la Mauritanie. Le gaz généré par ces projets peut créer des emplois et des opportunités entrepreneuriales considérables. Il peut répondre aux besoins nationaux des programmes de conversion du gaz en électricité conçus pour lutter contre la pauvreté énergétique. Il peut être monétisé et, à son tour, contribuer à financer des infrastructures indispensables, des pipelines aux ports, avec le potentiel de favoriser la croissance et la diversification économiques. Enfin, il peut servir de première matière pour les usines pétrochimiques et d'engrais, ce qui contribue à l'industrialisation et à une croissance économique encore plus forte.

Ce sont toutes les raisons pour lesquelles la Chambre africaine de l'énergie, dans son prochain rapport intitulé Petroleum Laws – Benchmarking Report for Senegal and Mauritanie, exhorte les entreprises de la région à faire de l'obtention de contrats de vente de gaz à long terme une priorité. En favorisant la stabilité des revenus des projets gaziers et la sécurité des investisseurs, les accords à long terme permettent au Sénégal et à la Mauritanie de tirer parti de leurs ressources en gaz naturel.

Lire plus : https://energychamber.org/les-contrats-de-vente-a-long-terme-pourraient-etre-la-cle-du-succes-du-gaz-naturel-au-senegal-et-en-mauritanie/

equonet


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