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les perspectives de croissance économique demeurent encore fragiles et entourées de risques baissiers dans l'uemoa


Rédigé le 4 Mars 2022 à 22:37 | 0 commentaire(s) modifié le 5 Mars 2022 - 13:07


(Equonet-Dakar) - Les prévisions tablent sur une croissance économique de 6,1% pour l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), mais elles sont jugées fragiles et entourées de risques.


Pour l’année 2022, les prévisions tablent sur une croissance économique de 6,1% pour l’Union économique et monétaire ouest africaine, annonce un communiqué de presse transmis à equonet. Le Comité de Politique Monétaire de la Bceao a toutefois noté que ces perspectives demeurent encore fragiles et entourées de risques baissiers, en liaison avec de fortes incertitudes relatives à l’évolution de la crise sanitaire, à l’environnement sécuritaire dans l’Union, à l’orientation des cours du pétrole ainsi qu’à l’impact des tensions géopolitiques dans le monde.

Examinant la conjoncture économique dans l’UEMOA, le Comité a relevé un raffermissement de l’activité économique au quatrième trimestre 2021, avec une croissance, en rythme annuel, de 5,1%, après 5,8% au trimestre précédent. Il attribue cette évolution à la bonne tenue de la demande intérieure. Pour l’ensemble de l’année 2021, le PIB de l’Union, en termes réels, progresserait de 5,5% après une croissance de 1,8% en 2020, en lien avec la mise en oeuvre de projets de relance économique par les Etats membres ainsi que le maintien d’une politique monétaire accommodante par la BCEAO.

Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a tenu, le mercredi 2 mars 2022, sa première réunion ordinaire au titre de l'année 2022, par visioconférence, sous la présidence de Tiémoko Meyliet KONE, gouverneur de la Banque centrale, son président statutaire.

L'exécution des opérations financières des Etats membres de l'UEMOA, au titre de l'année 2021, fait ressortir une dégradation du déficit budgétaire par rapport à 2020, induite par la mise en œuvre par les pays de plans de relance économique. Le déficit global, base engagements, dons compris, s’est établi à 5,9% du PIB contre 5,6% un an plus tôt.

Sur le marché monétaire, la détente des taux d’intérêt s’est poursuivie au cours du quatrième trimestre 2021, en ligne avec le maintien d’une politique monétaire accommodante. La Banque Centrale assure la couverture de tous les besoins de liquidité exprimés par les banques à ses guichets à son taux minimum de 2%. Sur le marché interbancaire, le taux d'intérêt moyen pondéré, toutes maturités confondues, est ressorti en légère baisse, s'établissant à 2,51% au quatrième trimestre 2021 contre 2,60% un trimestre plus tôt. Le taux d’intérêt débiteur moyen, hors taxes et charges, appliqué par les banques à leur clientèle est ressorti à 6,22% au quatrième trimestre 2021, stable par rapport au trimestre précédent.

La masse monétaire a progressé, en rythme annuel, de 16,3% à fin décembre 2021, reflétant l’évolution de ses contreparties. Ainsi, les créances sur l’économie se sont accrues, en rythme annuel, de 11,3% à fin décembre 2021. Les actifs extérieurs nets des institutions monétaires de l’Union se sont également renforcés de 609,1 milliards au terme de l’année 2021. Les réserves de change de l'Union se sont consolidées de 2.308,7 milliards pour s’établir à 14.039,9 milliards à fin décembre 2021. Elles correspondent à un taux de couverture de l’émission monétaire de 79,3% et assurent à l'Union 6,0 mois d’importations de biens et services.

Le Comité de Politique Monétaire a noté l’accentuation des tensions inflationnistes dans l’Union. Le niveau général des prix a progressé, en glissement annuel, de 5,0% au quatrième trimestre 2021 contre une hausse de 3,8% un trimestre plus tôt. Cette évolution des prix est imputable essentiellement à la baisse de la production alimentaire locale, au renchérissement des produits alimentaires importés et aux difficultés d'approvisionnement des marchés induites par les crises sanitaire et sécuritaire dans certains pays.

Selon les prévisions, les prix à la consommation devraient progressivement décélérer pour se situer, à l’horizon de huit trimestres dans l’intervalle cible de 1% à 3%. Cette tendance serait imprimée par la modération de l’évolution des prix des produits alimentaires et pétroliers par rapport à 2021, la hausse attendue de la production vivrière pour la prochaine campagne agricole 2022/2023 et la poursuite de la décélération du coût de fret.

La balance des risques entourant ces perspectives d’inflation est toutefois haussière, en raison des incertitudes liées à l’évolution de l'inflation au niveau mondial, à l’incidence de l’insécurité sur la production et à l’impact des tensions géopolitiques.

Sur la base de ces analyses, le Comité de Politique Monétaire a décidé de maintenir inchangée l’orientation actuelle de la politique monétaire. Ainsi, le taux d'intérêt minimum de soumission aux opérations d'appels d'offres d'injection de liquidité demeure à 2,00% et le taux d'intérêt du guichet de prêt marginal à 4,00%, niveaux en vigueur depuis le 24 juin 2020. Le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l'Union reste inchangé à 3,0% depuis le 16 mars 2017. 

Dans les mois à venir, le Comité de Politique Monétaire de la BCEAO continuera à accorder une attention particulière à la dynamique d’évolution de l’inflation et prendra, le cas échéant, les mesures nécessaires pour assurer la stabilité des prix.

equonet



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