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pétrole : l’état sénégalais a pris une option radicale pour les forages de puits d’exploration


Rédigé le 31 Octobre 2022 à 05:07 | 0 commentaire(s) modifié le 2 Novembre 2022 - 08:39

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – Deux raisons fondamentales ont amené l’Etat du Sénégal à prendre une position ferme en matière de forages de puits d’exploration pétrolière.


On comprend maintenant pourquoi l’Etat sénégalais ne s’aventure pas à faire des forages de puits pour l’exploration pétrolière. S’il a pris cette position, c’est parce que le forage de puits d’exploration est coûteux et risqué. En effet, selon Thierno Seydou Ly, directeur général PETROSEN E&P (exploration/production), 160 des 176 puis forés (soit 91 pour cent) ont été échecs et le coût de forage d’un puit est compris entre 50 et 100 milliards FCFA.
 
Cela veut dire simplement que le Sénégal doit disposer des ressources financières importantes pour exploiter son riche potentiel pétrolier du bassin sédimentaire dont les données font état de plus de 55.000 km pour le sismique 2D (dimensions) et plus de 35.000 km le sismique 3D.  
 
Ce qui n’en est pas le cas bien que les données sismiques acquises par PETROSEN E&P font état des endroits favorables à la présence d’hydrocarbures. C’est la raison pour laquelle le Sénégal a pris l’option de signer des contrats qui transfèrent les risques d’échecs aux compagnies internationales qui en ont les moyens financiers et capacités techniques.
 
Dans son exposé sur « les projets pétroliers et gaziers » fait lors d’un atelier d’information et de partage organisé vendredi dernier par le ministère du Pétrole et des Energies (MPE) avec les membres du Collectif des journalistes économique du Sénégal (COJES), M. Ly a également fait savoir aux professionnels de la presse économique les 29 blocs recensés sur le territoire national dont 7 en onshore (à terre), 13 en offshore (en mer) et 9 en offshore profond. Il a précisé que les principales découvertes sont faites sur 1 bloc onshore et 3 blocs offshores.
 
L’analyse des statistiques fait ressortir une faiblesse de l’exploration. Dans sa présentation, le directeur général de PETROSEN E&P n’a pas donné des explications sur cette timidité des explorations. Il s’est limité à faire savoir que le cadastre pétrolier est revu pour intensifier l’exploration du bassin sédimentaire. 
 
Une réflexion poussée peut laisser penser que le coût onéreux du forage de puits d’exploration peut en être un facteur explicatif. En tout cas, le directeur de cabinet du MPE, Issa Dione qui présidait les travaux de l’atelier, a beaucoup insisté sur cet aspect du coût et du risque sur lesquels il est revenu du début à la fin des débats.
 



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