sénégal : une agriculture transformée et plus performante avec le soutien de la banque africaine de développement


Rédigé le 28 Janvier 2022 à 17:07 | 0 commentaire(s) modifié le 29 Janvier 2022 13:39


(Equonet-Dakar) - Grâce au soutien financier de la Banque africaine de développement, le Sénégal a vu son agriculture se transformer ces dernières années.


 

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi A. Adesina, est en visite officielle du 26 au 28 janvier au Sénégal. « Le pays de la Teranga », grâce au soutien financier de l’institution, a vu son agriculture se transformer ces dernières années, et de nombreux projets financés par la Banque ont dopé les performances du secteur dans tous les territoires.

En Basse-Casamance, notamment dans la vallée de Boukitingho, les populations gardent encore le souvenir de parcelles rizicoles affectées par le sel, avec des terres abandonnées et une production en repli chaque année.

Mais en 2015, une décision du Groupe de la Banque africaine de développement change la donne : son Conseil d’administration a approuvé le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en milieu rural au Sénégal (P2RS). Doté d’une enveloppe de 34,13 millions de dollars américains issue du Fonds africain de développement, le guichet de financement concessionnel du Groupe de la Banque, le programme P2RS permet la construction d’une digue anti-sel dans la vallée.

« Depuis que nous bénéficions de la digue anti-sel, nous avons retrouvé notre motivation pour développer la riziculture, témoigne Hilaire Diatta, habitant de la vallée de Boukitingho. Une bonne partie des parcelles a été récupérée et la vallée est complétement protégée des remontées salines. Les superficies cultivées augmentent chaque année ainsi que les rendements. »

En 2020, la vallée enregistre un niveau record de productions vivrières, permettant ainsi de renforcer la sécurité alimentaire des populations locales. La production annuelle cumulée passe à 104 000 tonnes de céréales et 44 500 tonnes de produits maraîchers tandis que le revenu annuel moyen, tiré des activités agricoles, bondit de 37%atteignant 332 856 francs CFA.

Le programme est déployé dans six communes : Fatick, Kolda, Tambacounda, Kédougou, Matam, Ziguinchor. Outre les ouvrages de retenue d’eau et anti-sel, les aménagements réalisés dans les différentes vallées en Basse-Casamance ont mis à disposition des populations 6 000 hectares de terres cultivables.

Un autre projet transformateur, soutenu par la Banque, porte ses fruits au Sénégal : le Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur. Financé à hauteur de 67,7 millions de dollars (49,9% du coût du projet), le projet contribue à une croissance économique forte, inclusive et durable et à améliorer les conditions de vie des populations rurales.

Sa mise en œuvre a permis l’aménagement de 12 730 hectares, la promotion des chaînes de valeur du riz et du maraîchage, l’accompagnement de 5 000 petites et moyennes entreprises de jeunes porteurs d’initiatives économiques, l’appui à 1 680 organisations de producteurs, unions et comités de gestion et à 16 000 producteurs individuels.

Trois autres projets novateurs dans le domaine agricole, en cours et à venir, devraient permettre de renforcement les acquis. Il s’agit du Projet de zone de transformation agricole Sud (financement de 43,1 millions de dollars), du Projet de zone de transformation agricole Centre (en cours de formulation pour un montant de 67,6 millions de dollars) et du Projet de zone de transformation agricole Nord, qui vise la création de plus de 40 000 emplois.

« Les interventions diverses de la Banque dans le secteur agricole au Sénégal contribuent largement à l’atteinte des objectifs du gouvernement pour une souveraineté alimentaire du pays », souligne Chérif Mohamed, directeur du bureau-pays de la Banque africaine de développement au Sénégal.

Source: BAD

equonet


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