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Sénégal : la rareté des grands événements culturels, un handicap pour la destination touristique


Rédigé le 20 Novembre 2015 à 13:30 | 0 commentaire(s) modifié le 20 Novembre 2015 - 13:39


Contribution

Ecofinance.sn (Dakar) - Jadis sous l’admiration des autres pays africains pour sa politique culturelle et surtout la pléthore d’évènements d’envergure qui y étaient organisés, le Sénégal est depuis passé à la trappe.


La rareté des événements culturels constitue un handicap à la destination Sénégal.
La rareté des événements culturels constitue un handicap à la destination Sénégal.
Comment ne pas être nostalgique des grands moments de valorisation de la culture sénégalaise et africaine au Sénégal. On se souvient encore de ces évènements qui avaient fini par faire du pays de la Terranga une référence sur le continent. Le festival mondial des arts nègres en 1966 et 2010, et autres grands événements  (musicaux, arts…) organisés en terre sénégalaise ont donné au pays ses lettres de noblesse. Les délégations africaines et autres prenant part à ces événements se comptaient par centaines.
 
Mais pour revivre cette époque de l’âge d’or de la culture sénégalaise, il faut remonter très loin sous Léopold Sédar Senghor. Le premier président du Sénégal en avait fait une de ces priorités, et l’organisation de grands festivals et autres événements culturels étaient très encouragés.
 
C’est ainsi qu’à partir de 1962 notre pays commença, méthodiquement, à se doter d’infrastructures culturelles : école des arts, de danse, conservatoire de musique, manufacture de tapisseries, musée dynamique, théâtre Sorano, festival mondial des arts nègres dont le concept avait été défini au congrès des écrivains et artistes du monde noir tenu à Paris en 1954.
 
Orchestre et ensemble nationaux furent créés de même que l’université de Mutants. La culture fleurissait jusque dans les discours économiques. Aujourd’hui les événements à dimension internationale sont devenus quasi-inexistants, à l’exception de certains n’ayant pas d’impact continental et ne jouissant pas d’un soutien du gouvernement. Il est clair que cela a un impact négatif considérable sur la destination touristique du Sénégal.
 
«Si le Sénégal veut réussir le pari d’1 500 000 touristes d’ici à fin 2015, il faut impérativement miser sur la culture. Et à ce titre, il faut que nous renouions avec l’organisation de grands événements qui permettent de faire briller notre destination et attirer le maximum de visiteurs. Certains pays africains avec lesquels nous travaillons, comme l’Afrique du sud, l’Ethiopie, le Kenya, le Cap-Vert ou encore la Côte d’Ivoire ont compris la nécessité de miser sur les événements culturels à grand impact continental et mondial, et aujourd’hui ils en tirent les bénéfices», explique Ismaël Cabral Kambell de la plateforme jovago.com.
 
Le Sénégal présente de nombreux atouts culturels, et son positionnement géographique et sa stabilité politique en font un cadre idéal pour l’organisation de grands rendez-vous. A l’heure où le Sénégal parle de relance du secteur touristique et où la culture est placée parmi les priorités du Plan Sénégal Emergent (PSE), cette piste devra être étudiée.    
 
Jaly Badiane



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