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Le langage franc des Ptf sur l’évolution économique du Sénégal.


Rédigé le 24 Février 2017 à 09:39 | 0 commentaire(s) modifié le 26 Février 2017 - 21:28

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

Vue d'ensemble sur l'ouverture de l'atelier de lancement du processus de préparation de la Rac 2017.


(Ecofinance.sn - (Dakar) - Les partenaires techniques et financiers (Ptf) n’ont pas failli à leurs habitudes. Celles de donner des indications pertinentes, claires et précises au gouvernement à chaque fois que l’occasion se présente à eux.

A l’atelier de lancement du processus de préparation de la revue annuelle conjointe (Rac) de la politique économique et sociale, ce jeudi, à Dakar, leur chef de file, Alberto Virella, ambassadeur d’Espagne au Sénégal, a encore renoué à cette tradition de franc parlé.

D’abord en invitant les pouvoirs à tirer les leçons après chaque édition de la Rac en vue d’une meilleure préparation des futurs bilans de la mise en œuvre du plan Sénégal émergent (Pse).

D’autant plus qu’elle est considérée comme un instrument essentiel du dispositif de suivi de la politique économique et un mécanisme privilégié de dialogue avec l’ensemble des groupes d’acteurs.

A cet égard, il convient de rappeler que des revues sectorielles ont été organisées par tous les ministères sectoriels pour la première fois l’année dernière. Les Ptf s’en réjouissent. Mais ils encouragent le gouvernement à faire mieux.

C’est-à-dire à améliorer le processus en veillant à une participation des preneurs de décisions aux travaux de groupe, notamment sur les réformes aussi bien dans les revues sectorielles que dans la revue globale.  

«Il est important aussi que les ministères techniques puissent prendre les dispositions pour faire participer activement à ces revues sectorielles l’ensemble des parties prenantes (Ptf, secteur privé, société civile, etc) afin de permettre la prise en compte de leurs perspectives et ainsi d’enrichir ces exercices annuels», a plaidé le diplomate espagnole.

D’ailleurs, dans les débats qui ont suivi les propos préliminaires du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan et de l’ambassadeur d’Espagne au Sénégal, beaucoup d’intervenants, en particulier la société civile, ont déploré l’absence de leur implication en amont du processus.

Poursuivre les réformes favorisant l’investissement privé…

Certes, les Ptf ont salué les efforts de réforme ayant permis au gouvernement de renforcer la croissance économique. Mais le plus important pour eux, c’est de poursuivre les réformes favorisant l’investissement privé et le développement du secteur privé, l’accès au foncier et à l’énergie et le développement de l’agriculture.

Les questions de la réduction de la pauvreté, du genre et de façon plus générale l’intégration des objectifs de développement durable (Omd) dans le Pse et le suivi de sa mise en œuvre leurs semblent être des thèmes importants à prendre aussi en compte dans cet exercice de Rac 2017.

Pour un dispositif harmonisé de suivi-évaluation des indicateurs sectoriels du Pse

Avec les autres acteurs, les Ptf s’accordent sur la nécessité d’avoir au Sénégal un dispositif harmonisé de suivi-évaluation des indicateurs sectoriels du Pse. Cette préoccupation a été prise en compte par le gouvernement. Celui-ci a mis en place en 2015 un cadre harmonisé de suivi et d’évaluation des politiques publiques (Case).

Dans cette dynamique, les Ptf invitent le gouvernement à partager le nouveau plan d’actions budgétisé avec les membres du groupe 12.

«Cette réunion pourrait être élargie aux membres du groupe ad hoc sur le suivi évaluation, afin qu’ensemble nous puissions définir, de manière coordonnée et efficaces les appuis nécessaires à apporter au gouvernement dans le cadre de l’opérationnalisation du Case», a indiqué Alberto Virella.

Passer d’un rapport d’état d’avancement à un rapport de rendement du Pse

Avant de clôturer son propos, il a fait une recommandation qui mérite l’attention. «Les partenaires suggèrent au gouvernement de faire évoluer le rapport du Pse d’un rapport d’état d’avancement à un rapport de rendement afin de mettre en avant l’impact final et concret des mesures du Pse qui sont mises en œuvre», a-t-il conseillé.

En prenant l’initiative de mettre en place la Rac, le gouvernement a voulu témoigner de l’importance qu’il accorde à la mise en œuvre du Pse et de sa volonté à suivre les progrès réalisés.

Pour le ministre Amadou Bâ, c’est une volonté de rendre compte de l’état de mise en œuvre de ses politiques globales et sectorielles. Une volonté, dit-il, basée sur les principes de la gestion axée sur les résultats et qui est conforme aux principes fondamentaux de la Déclaration de Paris, de l’Agenda d’Accra et des engagements de Busan, pour une plus grande efficacité de l’aide publique au développement.

Aussi, a-t-il mis en avant une pléthore de réalisations du gouvernement issues des recommandations du conseil présidentiel d’avril 2015.
 



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