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2095 milliards F Cfa transférés illicitement hors d’Afrique annuellement.


Rédigé le 2 Décembre 2016 à 11:10 | 0 commentaire(s) modifié le 5 Décembre 2016 - 13:59

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

ecofinance.sn (Dakar) - De nombreuses études fiables révèlent le nombre considérable des Ffi en provenance des économies ouest africaines.


Les rapports de Global financial integrity (Gfi), la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (Bad), Africa progress panel et le groupe de haut niveau de l’Union africaine sur les flux financiers illicites (Ffi) en provenance d’Afrique (Groupe de l’UA) dressent tous un tableau sombre du problème des transferts illégaux d’argent.

C’est ce que relève le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment (Giaba) dans le contexte de la rédaction de son Plan stratégique 2016-2020.

Ainsi, le Giaba mentionne l’étude conduite conjointement par Gfi et la Bad qui a révélé qu’entre 2000 et 2009, environ 30,4 milliards de dollars Eu (environ 2095 milliards F Cfa) ont été transférés de manière illicite hors de l’Afrique chaque année. «Sur une période plus longue de 30 ans à compter de 1980, la fuite de ressources est estimée à environ entre 1,2 et 1,3 trillions de dollars Eu», note-t-il.

Selon Giaba, l’étude a permis de déterminer que les Ffi en provenance de l’Afrique ont été dominées par les sorties de capitaux provenant de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (37 pour cent), suivie par l’Afrique du Nord (31 pour cent) et de l’Afrique australe (27 pour cent). Les Ffi proviennent de diverses d’infractions sous-jacentes de blanchiment de capitaux.

Cette situation explique en partie le paradoxe de l’importante croissance économique enregistrée en Afrique, mais qui ne s’est pas traduite concrètement sur le panier de la ménagère, c’est-à-dire par un développement socio-économique tangible et une amélioration du niveau de vie de la population.

«L’on a fait valoir que ce paradoxe pourrait être en partie imputable à l’incidence persistante de la fraude fiscale, du crime économique et du blanchiment de capitaux, en plus d’autres facteurs (Giaba 2012)», explique la même source.

Les préoccupations croissantes concernant les flux financiers illicites (Ffi) en provenance des économies ouest-africaines constituent un élément que le Giaba prend entièrement en compte dans son nouveau cycle de planification stratégique (2016-2020).

Ce Plan stratégique 2016-2020 est axé sur l’obligation de rendre les interventions régionales de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft) plus efficaces. 




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