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10ième conférence ministérielle de l’Omc : les pays francophones cherchent des forces pour Naïrobi 2015


Rédigé le 3 Novembre 2015 à 16:27 | 0 commentaire(s) modifié le 4 Novembre 2015 - 21:35

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

Ecofinance.sn (Dakar) – A Dakar, les pays francophones, notamment les pays en développement et les pays moins avancés (Pma) cherchent à prendre du poids pour peser sur les décisions de la conférence de Naïrobi, Kenya.


Les pays francophones de l'Omc dans une dynamique offensive pour les négociations de Naïrobie 2015.
Les pays francophones de l'Omc dans une dynamique offensive pour les négociations de Naïrobie 2015.
La 10ième conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) suscite une grande inquiétude. C’est celle d’un échec qui pourrait sonner le glas de l’Omc et anéantir sa légitimité en tant qu’institution centrale organisant la gouvernance du système commercial mondial. 

C’est pour éviter ce désastre que les pays francophones membres de l’Omc, notamment les pays en développement et les Pma se réunissent depuis ce matin à Dakar, Sénégal, pour élever leur niveau de préparation technique et stratégique afin de mieux peser sur les décisions et orienter les positions que les pays en développement ne manqueront pas de prendre avant et pendant la conférence ministérielle.

Ils pourraient en particulier envisager plusieurs options afin d'être visibles et audibles lors des délibérations menées dans les différents groupes auxquels ils appartiennent (Groupe africain, ACP, PMA, G90, G33, etc.).

Parmi les mesures qui pourraient être défendues, il y a celles liées aux flexibilités en faveur des pays en développement, des Pma et des petites économies vulnérables (Pev), que ce soit dans les domaines de l’agriculture et de l’Amna (flexibilités contenues dans les modalités de 2008), ou celui des services (flexibilités contenues dans l’Agcs, dans les lignes directrices de 2001 et dans la déclaration ministérielle de Hong Kong). Cette démarche devrait aussi inclure des demandes précises sur le traitement spécial et différencié ainsi que pour une solution définitive pour le coton.

L'expérience des négociations montre cependant qu'au delà de ces questions d'intérêt général, chaque région doit, en fonction de ses spécificités propres, ouvrir un cadre de réflexion pour mieux cerner les contours de ses besoins et ses préoccupations, et les désagréger en tenant compte des intérêts de chaque catégorie d'acteurs concernés par les pourparlers multilatéraux.  C'est ce qui justifie les concertations régionales multi-acteurs.

En 2013, à Bali, les Membres avaient réussi à trouver, in extremis, le compromis nécessaire pour sortir le cycle de Doha d'un enlisement qui aurait été fatal au système tout entier. Faisant preuve de réalisme, les Membres avaient en effet sorti de l'agenda de la conférence les sujets sur lesquels aucun compromis n'était possible pour ne garder que ceux sur lesquels ils avaient des chances de s'entendre. L’adoption du Paquet de Bali aux dernières heures des négociations a permis de sauver le système commercial multilatéral.

Le paquet de Bali comporte trois piliers: la facilitation des échanges, certaines questions agricoles et des dispositions relatives au développement.

Les enjeux sont donc de taille. C’est consciente des enjeux qui entourent la conférence de Nairobi et les défis auxquels le système commercial multilatéral tout entier fait face, que l'Organisation internationale de la francophonie (Oif) s'engage avec le Centre africain pour le commerce, l'intégration et le développement (Cacid), membre du réseau Enda Tiers monde, et en partenariat avec les Commissions de la Cedeao, la Ceeac et la République du Sénégal à organiser une large concertation mutli-acteurs pour échanger sur les enjeux de la conférence ministérielle, évaluer ensemble les négociations en cours et prendre des positions conformes aux intérêts qu'ils poursuivent.
 
 
 



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