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Covid19 : pas de preuves probantes montrant l'efficacité et la sécurité de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine


Rédigé le 16 Juin 2020 à 18:10 | 0 commentaire(s) modifié le 17 Juin 2020 - 15:22

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Les essais cliniques et les analyses scientifiques n'ont pas produit de preuves de haute qualité montrant l'efficacité de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine en tant que traitement, selon des experts mondiaux en santé publique.


«Les essais cliniques en cours testent l'efficacité et la sécurité de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine comme traitements pour la COVID-19. Jusqu'à présent, les essais cliniques et les analyses scientifiques n'ont pas produit de preuves de haute qualité (données probantes) montrant l'efficacité de ces médicaments en tant que traitement, et certaines études ont même signalé des taux plus élevés d'événements indésirables (y compris des problèmes cardiaques) chez les patients hospitalisés traités à l'hydroxychloroquine. A l'heure actuelle, l'hydroxychloroquine n'est pas un moyen de prévention ni un traitement reconnu pour la COVID-19», disent les experts mondiaux en santé publique de Meedan, un organisme à but non lucratif.

Ils répondent ainsi à une question posée dans les réseaux sociaux en Inde, à savoir ‘’Que dit la science sur l'utilisation de l'hydroxychloroquine pour prévenir, traiter ou guérir le COVID-19 ?’’

Ils soulignent que cette réponse varie en fonction du lieu de résidence. «Certains pays ont inclus l'hydroxychloroquine dans leur protocole de traitement, bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne reconnaissent pas ce médicament comme un traitement car ils attendent les résultats des essais cliniques», notent-ils
 
Par contre, ils soulignent qu’elle ne varie pas en fonction de la race, de l’origine ethnique, de l’âge, du sexe et d’autres facteurs démographiques.

«Dans ce contexte, des études sont en cours pour savoir si la prise de ce médicament en prévention peut empêcher les gens d'être infectés par le coronavirus s'ils sont exposés au virus ; d'autres études examinent encore son efficacité et sa sécurité en tant que traitement en fonction du degré de sévérité de la maladie, dans le cadre d'essais contrôlés randomisés avec un grand nombre de patients inscrits», soulignent-ils.

Ils signalent qu’à travers le monde, certains pays sont allés de l'avant et ont autorisé la chloroquine ou l'hydroxychloroquine pour le traitement du COVID-19, malgré le peu de preuves cliniques concernant son efficacité. Cette décision fait suite à des résultats préliminaires obtenus en Chine et en France en mars 2020, où quelques essais cliniques de petite taille ont montré que le médicament n'avait eu qu'un succès limité.

Selon eux, l’agence de réglementation des produits biologiques (Food and Drug Administration-FDA) des États-Unis a accordé une autorisation spéciale pour utiliser la chloroquine et l'hydroxychloroquine dans les essais cliniques et les situations d'urgence relatives à la COVID-19. Mais pour eux, ceci ne constitue pas une approbation formelle du médicament, mais plutôt une possibilité donnée aux médecins américains d'utiliser la chloroquine et l'hydroxychloroquine dans les essais cliniques et dans le traitement de COVID-19 si le médecin n'a pas d'autres options.
 
Fond et contexte

Selon les experts, l'hydroxycloroquine est un médicament actuellement prescrit pour prévenir ou traiter la malaria, une maladie infectieuse qui peut être transmise à l'homme par les moustiques. Il est également prescrit comme traitement de la polyarthrite rhumatoïde et du lupus, qui sont toutes les deux des maladies auto-immunes.

«Face à un virus inconnu et en l’absence de vaccin et de traitement spécifiques, une des stratégies thérapeutiques consiste à regarder parmi les médicaments déjà disponibles et cliniquement testés, si l’un d’entre eux est efficace. Leurs balances bénéfices/risques et leurs effets secondaires ayant déjà été étudiés (sans toutefois permettre l’impasse sur les tests de sécurité), cela pourrait accélérer la recherche. Parmi ceux-là : l’hydroxychloroquine», expliquent-ils. 

«Lors de la recherche de traitements pour COVID-19, l'hydroxychloroquine a été testée sur des patients. Cependant, les résultats de cette recherche n'ont jusqu'à présent pas permis de recommander l'hydroxychloroquine pour le traitement de la COVID-19. Dans certaines de ces études, des conséquences négatives sur l'état des patients ont été observées en association avec la prise d'hydroxychloroquine », avancent-ils.



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