Connectez-vous S'inscrire
https://www.equonet.net/
ecofinance.sn
Facebook
Twitter
Média de veille et d'alerte sur les questions de gouvernance, de transparence et de redevabilité des ressources extractives au Sénégal et en Afrique.
Veiller sur l'application des obligations du secteur extractif sénégalais.



uemoa : perspectives économiques favorables pour les troisième et quatrième trimestres 2022, mais les risques baissiers persistent


Rédigé le 1 Août 2022 à 13:11 | 0 commentaire(s) modifié le 2 Août 2022 - 13:21

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Sur les troisième et quatrième trimestres 2022, la progression de l’activité économique se poursuivrait dans l'Union, en lien avec l’exécution des plans de relance. Les performances des économies de l’Uemoa seraient tirées par la bonne tenue des services et de l'industrie manufacturière. Ces perspectives demeurent encore entourées de risques baissiers, notamment les incertitudes relatives à l'évolution de la crise sanitaire, l'environnement sécuritaire et socio-politique difficile et la hausse du coût de production.


« Pour les prochains mois, les économies de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) poursuivraient la reprise entamée depuis le mois de juin 2020 », souligne les services compétents de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) dans leur note mensuelle de conjoncture économique de juillet 2022. « Cette dynamique serait tirée par la hausse attendue des demandes intérieure et extérieure, du fait de l’amélioration continue dans certains secteurs d’activités (transport, tourisme, hôtellerie, BTP, etc.) », expliquent-ils prévenant toutefois que la hausse continue du coût de production pourrait induire un effet modérateur.
 
Selon les résultats de l'enquête de conjoncture menée par la Bceao, l'activité économique serait bien orientée dans l'ensemble des secteurs. Les chefs d'entreprise interrogés anticipent de meilleures performances. L’accélération serait notée au niveau des branches commerciales, des industries manufacturière et extractive, ainsi que des services marchands et financiers.
 
Selon les prévisions effectuées par la Bceao, l'activité économique, en variation annuelle, maintiendrait sa tendance haussière aux troisième et quatrième trimestres 2022 (+5,2 pour cent et 5,6 pour cent respectivement), après une réalisation de +5,4 pour cent et +5,6 pour cent les deuxième et premier trimestres 2022. Les performances économiques des pays de l’Uemoa seraient tirées par la bonne tenue des services et des activités de commerce.
 
En ce qui concerne la monnaie, ils font état des conditions financières et monétaires qui porteraient l’empreinte de la décision du Comité de politique monétaire du 1 er juin 2022, de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Bceao, afin de favoriser le retour progressif de l’inflation dans la zone cible, condition indispensable pour une croissance économique saine et inclusive. Ils signalent que depuis le 16 juin 2022, date d’entrée en vigueur de la hausse de 25 points de base du taux directeur de la Bceao, le taux moyen pondéré des transactions sur le marché interbancaire s’est accru de 32,8 points de base au 11 juillet 2022.
 
« Dans ces conditions, les estimations, sur la base des données à fin mai 2022, situent la masse monétaire de l’Union à 43.200,0 milliards en juin 2022 contre une réalisation de 38.360,2 milliards un an plus tôt. La hausse de 4.839,7 milliards ou +12,6 pour cent, qui en résulterait, serait imputable à la progression de 7.392,9 milliards ou +19,0 pour cent des créances intérieures et au recul des AEN de 1.892,6 milliards », notent-ils.
 
En particulier, ils notent un accroissement des créances intérieures qui serait lié à la hausse attendue, en glissement annuel, des créances nettes sur les unités de l'administration publique centrale (+4.462,1 milliards ou +32,9 pour cent) et à celle des créances sur l'économie (+2.930,8 milliards ou +11,5 pour cent).
 
Analysé sous l’angle de ses composantes, ils soulignent que l’accroissement, en glissement annuel, de la masse monétaire se traduirait à fin juin 2022 par la hausse des dépôts (+3.887,3 milliards ou 13,1 pour cent) et de la circulation fiduciaire (+952,5 milliards ou 10,9 pour cent).
 
S’agissant de l’inflation, les informations disponibles qu’ils ont reçues font état d'une décélération du rythme de progression de l'inflation, en glissement annuel, à 7,4 pour cent en juillet et 7,0 pour cent en août 2022. Le maintien des tensions inflationnistes à un niveau élevé s’expliquerait par les répercussions attendues de la hausse des cours mondiaux des produits pétroliers et alimentaires, ainsi que l’impact de la période de soudure dans les pays sahéliens.
 
Toutefois, les tensions inflationnistes devraient être atténuées par les mesures d'urgence prises par les Etats pour lutter contre le phénomène de la vie chère, ainsi que les interventions attendues au titre des Plans nationaux de réponse (PNR) convenus entre les Etats et leurs partenaires (sur un budget prévisionnel de 549,01 milliards de FCFA pour le Burkina, le Niger et le Sénégal, 307,82 milliards de FCFA ont déjà été mobilisés, soit 56 pour cent du total).
 
Selon les services de la Bceao, ces tensions pourraient être également atténuées par la poursuite de la décélération du coût de fret, dans le sillage de la tendance amorcée depuis janvier 2022 (-127,4 points de pourcentage entre janvier et juin 2022), ainsi que l’arrivée des premières récoltes de la campagne agricole 2022/2023.



Actualité | EcoFinance | Finance | Technologie | Contenu local | Environnement | Contribution | Donneurs | Conseil des Ministres | Nominations | Mines-Hydrocarbures | Energies