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SENEGAL : un endettement de plus de 1000 milliards FCFA attendu en 2019


Rédigé le 26 Novembre 2018 à 18:43 commentaire(s) modifié le 1 Décembre 2018 - 17:02


(Equonet-Dakar) - La solution de court terme qui permet de compléter le financement du développement économique et sociale de la nation sénégalaise reste, aux yeux du gouvernement, l’endettement. Et l’Etat s’attend à lever plus de 1000 milliards FCFA sur les marchés financiers (UEMOA et international).


Sans négliger les différents messages d’alerte qui ont pu être exprimés ici et là sur le problème de la dette publique, le gouvernement décide de maintenir sa stratégie de recourir aux emprunts auprès des partenaires techniques et financiers (PTF) comme des marchés financiers, afin de compléter le financement du Plan Sénégal émergent (PSE).

Il rassure que c’est une stratégie qui demeure réfléchie, prudente et soucieuse de l’avenir des futures générations.

Ces ressources externes, qui figurent dans le projet de loi des finances 2019, sont arrêtées à la somme de 1 172 milliards FCFA. Et il s’attend à recevoir 790.86 milliards FCFA que le financement extérieur des projets et programmes d’investissements rapportera au budget de l’Etat en 2019. Un montant composé de prêts à des conditions concessionnelles pour une somme de 550.86 FCFA (69.65 pour cent) et de subventions pour une montant de 240 milliards FCFA (30.35 pour cent).

Par rapport à la loi de finance rectificative (LFR) de 2018, le financement extérieur connaîtra ainsi une augmentation de 273.86 milliards de FCFA en valeur absolue et de 53 pour cent en valeur relative.
Le gouvernement note toutefois que les indicateurs de viabilité et de liquidité de la dette du Sénégal restent contenus dans les limites des seuils. «Concrètement, l’option va demeurer de conserver un niveau de dette soutenable, en n’empruntant que des montants parfaitement maîtrisés», souligne-t-il.
 
Ainsi, il cite les prêts projets d’un montant de 550.86 milliards de FCFA. Constitués essentiellement de projets et programmes de développement financés par les institutions multilatérales (Banque mondiale, Banque Islamique de Développement, Banque Africaine de Développement, etc.) et bilatérales (Agence française de Développement, Chine, Turquie, Inde, etc.), ils concernent principalement les six secteurs prioritaires que sont les infrastructures de transport, l’agriculture, l’énergie, l’hydraulique et assainissement, la santé et protection sociale et l’éducation-formation.

Il cite également les prêts programmes (ou appuis budgétaires)  d’un montant de 65 milliards de FCFA qui consistent à transférer des ressources financières au budget de l’État dans le but de contribuer à la mise en œuvre de politiques publiques et  les autres prêts pour le financement du déficit budgétaire d’un montant de 316.2 milliards de FCFA.

Le Sénégal ploie sous le poids des besoins, dans tous les domaines. La demande sociale est couplée à une vraie impatience citoyenne. Et les ressources du pays se révèlent largement insuffisantes pour répondre à la demande économique et sociale des citoyens. D’où la décision de la puissance publique de faire recours aux ressources externes.

Les ressources externes sont constituées d’emprunts, aussi bien ceux levés sur les marchés financiers (marché UEMOA ou marché international des eurobonds) que ceux résultant des conventions de financement conclues avec la cinquantaine de partenaires techniques et financiers (PTF) qui appuient le développement du Sénégal et ce, depuis l’indépendance.
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