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UEMOA : évolution contrastée de l'activité économique du mois de février 2019.


Rédigé le 20 Avril 2019 à 13:50 | 0 commentaire(s) modifié le 21 Avril 2019 - 15:06


(Equonet-Dakar) - Les indicateurs récents de conjoncture indiquent une évolution contrastée de l'activité économique du mois de février 2019. La production industrielle et le volume des prestations des services marchands se sont renforcés, tandis que les bâtiments et travaux publics ainsi que les activités commerciales sont en perte de vitesse.


Production industrielle

Selon la note mensuelle de conjoncture économique publiée par la BCEAO, l'indice de la production industrielle, corrigé des variations saisonnières (CVS), a augmenté d'un mois à l'autre (+3,4 pour cent), après un repli de 0,6 pour cent le mois précédent.

L'évolution de l'activité industrielle tient principalement à la hausse des activités manufacturières et extractives. Le recul de la production de l'énergie a exercé un effet modérateur. La progression des activités manufacturières est attribuable essentiellement à la hausse de la fabrication de produits alimentaires, des ouvrages en métaux et des produits métallurgiques de base, atténuée par la baisse des textiles, des autres produits minéraux non métalliques, ainsi que des produits pétroliers raffinés et chimiques.

Le regain de dynamisme des activités manufacturières a été noté au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Niger et en Guinée-Bissau, atténué par une baisse observée au Togo et au Mali.

La hausse de la production des activités extractives est essentiellement imputable à celle des minerais métalliques, de l'extraction du minerai d'uranium et de thorium, amoindrie par la baisse du pétrole brut et gaz naturel.

Le repli de la production d'énergie est lié à celui de la fourniture d'électricité et d'eau. En glissement annuel, le rythme de progression de la production industrielle a augmenté, passant de 1,3 pour cent en janvier 2019 à 4,0 pour cent en février 2019, en liaison avec la forte cadence de fabrication des produits chimiques, de caoutchouc et matières plastiques ainsi que de l'extraction de pétrole brut et du gaz naturel.

Cette tendance a été modérée par le ralentissement de la production des autres produits minéraux non métalliques, du raffinage des produits pétroliers, de la fabrication des bois et articles en bois, ainsi que de la poursuite du profil baissier des textiles.

Bâtiment et travaux publics

S’agissant du bâtiments et travaux publics, l'enquête auprès des chefs d'entreprise fait état d'une dégradation de l'activité au cours du mois de février 2019, en relation avec la diminution de nouveaux chantiers (construction des infrastructures) dans tous les pays de l'UEMOA, à l'exception du Sénégal et du Bénin, et la détérioration des conditions d’approvisionnement en Côte d'Ivoire et au Mali.

En outre, les interruptions de chantiers ont augmenté. L'accroissement des nouveaux travaux au Bénin et la reprise des chantiers dans la plupart des pays de l'Union ont exercé un effet modérateur. Cette situation, couplée avec le renchérissement de l'exploitation et la persistance des déficits antérieurs, s'est soldée par une trésorerie déficitaire.

Au total, le moral des entreprises du secteur est au plus bas niveau depuis septembre 2018, en passant de 101,5 points en janvier à 97,9 points en février 2019. Par rapport à la même période de l'année précédente, le volume de l'activité a augmenté dans tous les compartiments du secteur. La baisse de l'activité, d'une année à l'autre, a concerné l'ensemble des pays de l'UEMOA, à l'exception du Bénin, du Mali et du Niger.

Activité commerciale

Le taux de croissance de l'indice du chiffre d'affaires (ICA) du commerce a baissé, en variation mensuelle, passant de 3,6 pour cent en janvier à 0,6 pour cent en février 2019. L'évolution de l'activité dans le commerce de détail est principalement liée à la baisse des ventes des produits alimentaires et pétroliers, des textiles ainsi que des autres appareils électriques et électroniques non ménagers. Cette évolution a été atténuée par la hausse des achats en automobiles, motocycles et pièces détachées ainsi que de l'équipement de logement.

En glissement annuel, le rythme de progression de l'indice du chiffre d'affaires est resté soutenu à 4,5 pour cent en février 2019 après 4,0 pour cent en janvier dernier. Ce regain de dynamisme est essentiellement lié à l'accroissement du rythme haussier des ventes des produits alimentaires et pharmaceutiques.

Services marchands

Selon les opinions des chefs d'entreprise, la conjoncture économique en février 2019 a poursuivi sa progression, mais à un rythme plus faible dans le secteur des services marchands. Le volume global des prestations s'est accru ainsi que celui des commandes en provenance de tous les compartiments du marché.

L'indicateur du climat des affaires dans ce secteur s'établit à 101,9 points, supérieur à sa moyenne de long terme, traduisant le maintien de l'activité en phase d'expansion. Cette tendance s'est généralisée à l'ensemble des pays de l'Union, à l'exception du Bénin et du Togo où l'indicateur du climat des affaires dénote une baisse de l'activité.

La gestion financière des entreprises reste aisée, en liaison avec les encaissements suffisants et les marges antérieures de trésorerie. En glissement annuel, le rythme de progression de l'activité des services marchands a augmenté. En effet, le taux de croissance de l'indice du chiffre d'affaires dans le secteur s'est accru, passant de 3,4 pour cent en janvier à 6,9 pour cent en février 2019.

Cette évolution est imputable à la hausse des prestations dans tous les pays de l'UEMOA, à l'exception du Burkina et du Mali, affectés par les incertitudes liées à l’insécurité. L'intermédiation financière n'est pas épargnée. Le chiffre d'affaires a connu un ralentissement, passant d'une hausse de 12,0 pour cent en janvier à 10,0 pour cent en février 2019.

En particulier, au Mali, la baisse du chiffre d'affaires est également liée au sous-secteur des télécommunications.
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