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agro-industrie : la côte d'ivoire lance un projet gigantesque à fort impact économique et social


Rédigé le 27 Juillet 2022 à 18:36 | 0 commentaire(s) modifié le 28 Juillet 2022 - 21:04

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - La Côte d’Ivoire lance un projet agro-industriel d’envergure au nord du pays pour réduire ses importations alimentaires. En plus la création d'emplois, il cible les filières riz, maïs, mangue, anacarde, karité ainsi que les produits animaux et halieutiques.


Le premier ministre ivoirien Patrick Achi et Attiogbevi Somado Eklou, chef de la division Agriculture à la direction générale pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque africaine de développement, des membres du gouvernement et des partenaires internationaux procèdent, ce mercredi 27 juillet 2022, au lancement officiel du Projet de développement du pôle agro-industriel dans la région Nord (2PAI-Nord), à Sinématiali (nord de la Côte d’Ivoire), annonce un communiqué de presse transmis à equonet. Selon le texte, le projet gigantesque va permettre de transformer le secteur agro-industriel et stimuler une croissance agricole inclusive, réduisant ainsi la pauvreté et les importations alimentaires du pays.

Le communiqué souligne que le projet est financé à hauteur de plus de 57 milliards Fcfa (87,6 millions d’euros), à travers trois prêts : un premier de 42 millions d’euros de la Banque africaine de développement, un deuxième de 12 millions d’euros du Fonds africain de développement – le guichet de financement concessionnel du groupe de la Banque – et un troisième prêt de 33,6 millions d’euros, octroyé via l’Africa Growth Together Fund, un fonds cofinancé avec la Chine.

Le projet bénéficie également de l’appui financier de plusieurs autres bailleurs : la Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) (72,2 millions d’euros) ; le fond de l’OPEP (51,8 millions d’euros) et la Fondation Saemaul pour la globalisation (6 millions d’euros).

Le projet cible les filières riz, maïs, mangue, anacarde, karité ainsi que les produits animaux et halieutiques. Il prévoit notamment l’installation d’un hub central viabilisé (voiries et réseaux divers, électricité avec de l’énergie verte et un éclairage solaire, assainissement, guichet unique, recyclage des déchets…) pour accueillir les grandes unités industrielles et les services connexes (logistique, services). Cinq centres d’agrégation et de services seront construits pour servir de sites de stockage, de conditionnement secondaire et de transformation primaire des produits agricoles. Le projet prévoit la construction de plusieurs barrages : six barrages hydroagricoles pour irriguer 5 000 hectares de terre cultivables et vingt barrages agropastoraux pour alimenter des parcelles maraîchères, de sorte à améliorer l’adaptation aux aléas climatiques.

Le projet couvre les régions de Bagoué, du Hambol, du Poro et du Tchologo, qui comptent 2,16 millions d’habitants environ, soit 9,4 pour cent de la population ivoirienne. L’agriculture et l’élevage y représentent 60 à 65 pour cent de l’activité économique.

Quelque 400 000 personnes (la moitié de femmes et de jeunes) devraient directement profiter du Projet de développement du pôle agro-industriel dans la région Nord, et voir leurs revenus augmenter. Ce qui devrait faire reculer le chômage et le sous-emploi et, a contrario, renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le projet, qui va générer 25 000 emplois directs et 45 000 emplois indirects, va bénéficier à quelque 1,2 million de personnes indirectement.

À terme, le projet va contribuer à doper et diversifier la production agricole de la Côte d’Ivoire, avec des produits agricoles transformés disponibles en plus grande quantité. Les revenus et la qualité de vie des populations bénéficiaires, notamment des femmes, s’en verront aussi durablement améliorés, et la création de micro, petites et moyennes entreprises sera facilitée – dont près d’un tier détenu par des femmes entrepreneures.




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