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Sénégal : les difficiles actions de modernisation de l’état civil qui attendent l’équipe du Pamec


Rédigé le 17 Novembre 2015 à 21:34 commentaire(s) modifié le 18 Novembre 2015 - 19:28

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

Ecofinance.sn (Dakar) – Le début de mise en œuvre du Pamec a été particulièrement difficile. La fin du projet le sera davantage.


Le Sénégal dans une dynamique de modernisation de son système d'état civil.
Le Sénégal dans une dynamique de modernisation de son système d'état civil.
La tâche qui attend le comité national de pilotage du Projet d’appui à la modernisation de l’état civil (Pamec) n’est pas aisée. Il s’agira pour les membres dudit comité de réaliser les ambitions du projet dont l’évaluation à mi-parcours de mars 2015 a contribué à son réorientation vers des actions de modernisation plus structurantes, notamment l'informatisation d’ici la fin du projet en janvier 2016.

Chef de coopération à la délégation de l’Union européenne (Ue), Marc Boucey  en a relevé quelques unes dans son allocution d’ouverture de la 3ième réunion du comité tenue mardi à Dakar. Ces actions consisteront à :

-informatiser 60 centres d’état civil, en équipement, câblage-réseau et logiciel ;
- doter 30 centres, déjà informatisés, de logiciel de traitement des données d’état civil ;
- numériser et indexer les registres de l'état civil de l’ensemble des centres d’état civil ;
- constituer une base de données nationale des actes d’état civil et la mettre à disposition de la direction de l’automatisation des fichiers pour l’authentification des documents d’état civil présentés lors des demandes de renouvellement de cartes nationales d’identité ou cartes d’électeurs.

Pour Mr Boucey, la tâche est donc particulièrement hardie. Et c’est pourquoi il a invité le gouvernement à faire des efforts supplémentaires en termes d’accompagnement de l’équipe chargé de la mise œuvre du projet.

«J'encourage les divers ministères et départements qui sont parties prenantes du projet à redoubler les efforts pour la mise en œuvre du projet dans leurs domaines de compétence respectifs. Le Centre national de l'état civil ne peut pas moderniser l'état civil tout seul», a-t-il lancé.

«Vu la complexité des processus d'informatisation et les difficultés d'autres secteurs qui ont essayé l'informatisation, il serait à mon sens extrêmement utile que le projet bénéficie d'une expertise dans l'informatisation de l'état civil. Le Pamec pourrait ainsi bénéficier d'un regard extérieur et des leçons tirées d'autres processus d'informatisation de l'état civil dans d'autres pays», a-t-il poursuivi.

«Par ailleurs, des fonds pour bénéficier d'une assistance technique internationale sont prévus dans le devis-programme n°2, comme recommandé par l'évaluation à mi-parcours. J'encourage donc l'équipe du projet à utiliser l'ensemble des ressources à sa disposition pour que les objectifs du projet soient pleinement atteints», a-t-il ajouté.

En outre, le chef de coopération de l’Ue a également relevé un certain nombre de résultats prévus par le devis-programme n°1 et qui n'ont pas pu être atteints. A cet effet, il a cité en exemple le cas de :
- l'étude d’informatisation de l’état civil,
- l'inscription dans les registres d’état civil des jugements délivrés aux audiences foraines, ou
- la signature de protocoles d’accord entre le CNEC et les autres organismes concernés par l’état civil.

«Ainsi, environ un tiers des fonds alloués au devis-programme n°1 n'ont pas pu être consommés», a-t-il fait savoir.

Le Pamec est financé par le 10ème Fonds européen de développement (Fed). La convention de financement du projet a été signée en septembre 2012, pour un montant d'environ 3,3 milliards FCFA (5 M€) et une durée initiale de 4 ans.

Cependant, le projet n'a démarré que 10 mois plus tard, en août 2013. Le début de mise en œuvre a été particulièrement difficile. Dans les premiers mois les activités n'ont pu avancer que très lentement ou pas du tout. Le premier comité de pilotage de mars 2014 a alors demandé un suivi plus rapproché du projet.

La mise en œuvre du projet a par la suite progressé à un bon rythme et a rattrapé une partie des retards initiaux.


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